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Institut d'Action française

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Institut d'Action française
Bulletin des Cours de l'Institut d'Action française de janvier 1929.
Histoire
Fondation
février 1906
Cadre
Siège
Organisation
Fondateur
Direction
Secrétaire général

L’Institut d'Action française est un institut français de formation politique fondé par l'Action française. Créé à l'initiative de Léon de Montesquiou et mis en place par Louis Dimier en février 1906, à Paris, il permet l'étude, dans leurs détails, des grands problèmes politiques, sociaux et religieux.

À l'aube du XXe siècle, l'Action française constate que l’enseignement républicain, du primaire au supérieur, et en particulier de l’enseignement de l’histoire, serait devenu une entreprise de démolition de la nation française. Ce constat aboutit en 1906 à la création d’un Institut d’Action française. Pour l'historien Jacques Prévotat, cette structure est une « sorte d’université créée contre l’Encyclopédie et l’Université officielle »[1], considérée dans les Almanachs d'Action française comme un « institut d'enseignement supérieur contre-révolutionnaire »[2]. Pour Louis Dimier, « l'enseignement dont il s'agit suppose l'hostilité fondamentale, hostilité instructive et féconde, entre l'intelligence et la Révolution »[2]. L'institut est conçue comme une école des cadres.

L'institut sert un double-objectif : attaquer à rebours les symboles universitaires de la Troisième République dont l'École libre des sciences politiques de la rue Saint-Guillaume dénoncée par Henri Vaugeois et surtout la Sorbonne, et attirer les jeunes que Lucien Moreau fédère aux Étudiants d'Action française[2].

Arrêtés pendant la Grande guerre, les cours de l'institut reprennent régulièrement en 1919.

Organisation

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Originellement, l'institut est financé par Louise de Courville, amie de Charles Maurras et des époux Barrès[2],[3].

L'Institut d'Action française était composé de sept chaires en 1906 puis d'autres ont été rajoutées[4],[1].

L'accès des cours est libre : l'ensemble des étudiants des facultés parisiennes et provinciales ainsi que les facultés libres peuvent les suivre sans condition. Ils ont lieu au 33, rue Saint-André-des-Arts, à Paris et sont administrés au siège du journal L'Action française, au 14, rue de Rome.

Ces cours portent sur les idées démocratiques pour mieux les critiquer et les dénoncer : les étudiants de l'institut étudient alors la doctrine de la République et les grands hommes de la démocratie. Des cours sont aussi professés autour de l'étude des lois, des mœurs et de l’histoire de France.

Louis Dimier présente la contre-révolution comme une œuvre de l'intelligence dirigée « à la destruction de ce que depuis cent ans en France on nomme la Révolution »[2]. Pour cela, Louis Dimier convoque l'étude de six thèmes et de treize auteurs :

Certains des auteurs n'appartenant pas strictement au registre contre-révolutionnaire, Louis Dimier réfute les potentielles critiques :

« Ces maîtres ne sont pas tous des personnes amies [..] Oserai-je dire que nous ne les requérons ni pou l'amour d'eux, ni dans le but de leur faire honneur, mais pour nous-mêmes, pour la solidité et la portée d'un enseignement dont ils auront forgé les armes nécessaires. Ce que nous aimons n'est pas l'affaire ; ce qui est utile et fort, ce qu'on ne saurait distraire sans mensonge historique, sans détriment de la critique contre-révolutionnaire, voilà ce que nous prenons et nous faisons nôtre. »[2]

Publications

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Les bulletins des Cours de l’Institut d’Action française sont édités par la librairie Jean Rivain, gendre de Louise de Courville, puis par la Nouvelle Librairie nationale à laquelle il participe[2].

Liste exhaustive de conférenciers de l'Institut d'Action française :

Notes et références

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  1. a et b Prévotat 2004.
  2. a b c d e f et g Olivier Dard, Charles Maurras - Le maître et l'action: Le nationaliste intégral, Dunod, (ISBN 978-2-10-079378-5, lire en ligne)
  3. Bruno Dumons, « L’Action française au féminin : Réseaux et figures de militantes au début du XXe siècle », dans L'Action française : culture, société, politique, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Histoire et civilisations », (ISBN 978-2-7574-2123-9, lire en ligne), p. 229–241
  4. Gilles Richard, Histoire des droites en France de 1815 à nos jours, Perrin, 2017, p. 121.

Bibliographie

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  • Jacques Prévotat, L'Action française, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », (lire en ligne), « Affirmation et croissance de la ligue (1906-1914) », p. 20-29

Liens externes

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