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Jean-Antoine Lafargue de Grangeneuve

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Jean-Antoine Lafargue de Grangeneuve
Fonctions
Député de la Gironde

(1 an et 17 jours)
Gouvernement Assemblée législative
Député des Bouches-du-Rhône

(1 an, 3 mois et 15 jours)
Gouvernement Convention nationale
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Bordeaux, France
Date de décès (à 42 ans)
Lieu de décès Bordeaux, France
Nature du décès guillotiné
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique Girondins
Profession Avocat
députés de la Gironde
députés des Bouches-du-Rhône

Jean-Antoine Lafargue de Grangeneuve, né le à Bordeaux et mort guillotiné le dans la même ville, est un homme de loi et un homme politique français.

La famille Lafargue de Grangeneuve est une ancienne famille bourgeoise originaire de Guyenne. Elle possédait avant la Révolution, les seigneuries de Grangeneuve et de Bellefon. Elle donna des avocats et des juges et reçut la bourgeoisie de Bordeaux en 1787 [1].

Début de carrière

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Fils d'un avocat au Parlement de Bordeaux, Grangeneuve est un des plus célèbres avocats de sa ville natale avant la Révolution.

En 1789, il adhère avec ferveur aux idées révolutionnaires et fonde la Société populaire de Bordeaux. Il devient également substitut du procureur à la commune de la cité.

Un brissotin exalté à la Législative

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Le Grangeneuve est élu à l'Assemblée législative par le département de la Gironde, avec 193 voix sur 390 votants. Il se lie à Paris avec Brissot dont il devient l'affidé. Dès la première séance de l'Assemblée, il demande l'abolition des titres de « sire » et de « majesté ». Il entre au Comité de Surveillance à la création de celui-ci le , et prend plusieurs fois la parole contre les émigrés. Le , il présente contre ces derniers, et notamment les deux frères du roi, un rapport très sévère. Au cours de l'hiver 1791-1792, il est partisan comme Brissot de la guerre contre les puissances européennes. Grangeneuve s'intéresse également aux débats sur les subsistances et soutient la pleine et entière liberté du commerce. En , il attaque les ministres de la Guerre et de la Marine pour trahison en compagnie de Dubois-Crancé.

Alors très engagé à gauche, Grangeneuve défend le Massacre de la Glacière et son principal organisateur, Jourdan Coupe-Tête. Il est aussi le premier parlementaire à siéger coiffé du Bonnet phrygien.

Le , alors que ses amis brissotins hésitent sur la conduite à tenir envers Louis XVI, Grangeneuve présente à la Législative un rapport demandant la déchéance du roi. Selon Louis Blanc[2], lors de la journée du 10 août 1792, Grangeneuve serait convenu avec le député cordelier Chabot de s'entr'assassiner, afin de mettre ce crime sur le compte des royalistes.

La Convention et l'opposition à la Montagne

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Après la chute de Louis XVI, les idées du député girondin changent significativement. Beaucoup plus modéré, il dénonce l'un des premiers les massacres de Septembre.

Grangeneuve est réélu le député à la Convention, mais cette fois-ci pour les Bouches-du-Rhône, département dominé par le brissotin Barbaroux, le quatrième sur dix, avec 372 voix sur 674 votants. Il siège tout naturellement avec les Girondins et attaque la Commune de Paris et Marat.

Au cours du procès de Louis XVI, il vote pour l'appel au peuple, la détention jusqu'à la paix, mais ne se prononce pas sur le sursis. Le , il se prononce en faveur de la mise en accusation de Marat. Il accuse aussi les Montagnards de vouloir instituer une nouvelle tyrannie. En , il défend la Commission des Douze, attaquée par la Commune de Paris et la Montagne.

Fuite et mort

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Ces positions conservatrices entraînent la perte de Grangeneuve. Lors des Journées du 31 mai et du 2 juin 1793, il fait partie des députés girondins décrétés d'arrestation. Il parvient malgré tout à s'échapper et se réfugie chez lui à Bordeaux. Mis hors la loi le 28 juillet, il est dénoncé et arrêté en décembre.

Traduit devant une commission militaire, Grangeneuve est condamné à mort sur simple constatation de son identité. Il est guillotiné le (1er nivôse an II) en compagnie de son frère, Jean Grangeneuve, administrateur du département.

La ville de Bordeaux a donné son nom à une rue du Quartier des Chartrons, et son nom est mentionné sur la plaque d'hommage du monument aux Girondins.

Notes et références

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  1. Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-Nobiliaire Français, p.447
  2. « les.guillotines.free.fr/grange… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).

Article connexe

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Liens externes

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