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Jean-François de La Guiche

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 Jean-François de La Guiche
Comte de La Palice
Jean-François de La Guiche

Naissance vers 1569
Décès (à 63 ans)
Origine Drapeau du royaume de France Royaume de France
Dignité d'État Maréchal de France
Conflits Guerre de Trente Ans
Distinctions Ordre du Saint-Esprit
Autres fonctions Gouverneur, sénéchal et lieutenant-général du Bourbonnais
Gouverneur de Moulins et de Chantelle
Famille Maison de La Guiche

Jean-François de La Guiche, seigneur de Saint-Géran, comte de La Palice, né vers 1569, mort le , est un militaire français des XVIe et XVIIe siècles.

Fils de Claude de La Guiche († 1592), seigneur de Saint-Geran et de Suzanne d'Isserpent, ou « des Serpents » († après le ), dame de Chitain, Jean-François de La Guiche fait ses premières armes sous le maréchal d'Aumont, en 1588, et se signale en diverses occasions sous Henri IV. Il participe en au siège d'Orléans et en 1590 à la bataille d'Ivry. Il est blessé aux sièges de Paris (1588) et de Rouen (1591). Il devient ensuite fait Guidon de la compagnie des chevau-légers du roi, puis mestre de camp de vingt compagnies[1].

Il a la charge de maréchal de camp au siège d'Amiens, en 1597, au cours duquel il est blessé et a quatre chevaux tués sous lui.

Lieutenant de la garde du dauphin (1605-1610), puis sous-lieutenant des Gendarmes de la Garde à compter du , il en devient capitaine-lieutenant et commandant effectif le , charge qu'il conserve le reste de sa vie[1].

En 1619, le maréchal de Saint-Géran est nommé, comme son oncle Philibert de La Guiche l'a été avant lui, gouverneur, sénéchal et lieutenant-général du Bourbonnais, gouverneur de Moulins et de Chantelle. Louis XIII l'élève, le 24 août, à la dignité de maréchal de France et le reçoit, le 31 décembre, chevalier du Saint-Esprit.

Il a beaucoup de part aux affaires de son temps, et commande les armées du roi aux sièges de Clérac, de Montauban, de Saint-Antonin et de Montpellier, en 1621 et 1622.

Il meurt en son château de La Palice, en Bourbonnais, le , âgé de soixante-trois ans, « après une maladie de quarante cinq jours ». Son corps est enterré dans la paroisse de Saint-Géran, qu'il a eu soin de rebâtir. Il a testé le 24 novembre précédent au même lieu et laissait cent mille livres de rentes en fonds de terre et pour cinquante mille écus de meubles à partager, outre les autres biens, entre le comte de la Palice, la marquise de Bouillé, deux filles de sept à huit ans et sa veuve.

Jugement de ses contemporains

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Tallemant des Réaux, dans ses Historiettes, dressa un portrait peu flatteur du maréchal de Saint-Géran :

« Le Maréchal de Saint-Géran
et sa fille.
Le maréchal de Saint-Geran étoit de la maison de La Guiche. Il fut fait maréchal de France pour l'empêcher de criailler quand on fit M. de Luynes connétable ; car il étoit de ces gens qui prétendent beaucoup, quoiqu'ils méritent fort peu : c'étoit un gros homme. On conte de lui qu'une dame, qu'il avoit aimée fort longtemps, lui dit qu'il étoit trop pourceau pour être aimé, et que, sus là, il étoit devenu maigre à force de boire du vinaigre et de s'échauffer le sang; qu'après, il eut de cette dame ce qu'il voulut ; mais que, pour se venger d'une si grande rigueur, et se récompenser de la graisse qu'il avoit perdue, il l'avoit conté à tout le monde. Madame de Rambouillet dit qu'elle croit que c'est un conte et qu'elle ne l'a jamais vu que gros et gras.
Il fut marié deux fois : il eut une fille de son premier mariage, qui étoit admirablement belle; il la maria, dès douze ans, à un gentilhomme de qualité du Bourbonnois, nommé M. de Chazeron. Je pense qu'on l'envoya se promener en Italie, à cause que sa femme étoit trop jeune; aussi, là, il gagna une si belle v...., qu'il en tomba par morceaux : il donna ce mal à sa femme qui n'en put jamais bien guérir. Comme elle étoit veuve, son père lui donnoit le fouet comme on le donne à un enfant, et la traitoit fort tyranniquement.[...]
En secondes noces, il épousa la veuve d'un M. de Sainte-Marie, qui avoit été assez bien avec Henri IV. Cette femme avoit une fille que le maréchal fit épouser au comte de Saint-Geran, son fils ; après il mourut, et en mourant il disoit à cause du maréchal de Marillac et de M. de Montmorency : « On ne me reconnoîtra pas en l'autre monde, car il y a longtemps qu'il n'y est allé de maréchal de France avec sa tête sur ses épaules. »[...]
 »

Unions et descendance

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Jean-François de La Guiche épousa en 1595 Anne de Tournon ( † 1614), dame de La Palice, fille de Just III ( † 1571), baron de Tournon et d'Aliénor de Chabannes ( † 1595), dame de La Palice et de Jaligny. Ensemble, ils eurent :

Veuf, le maréchal épousa, le , au château de Sainte-Marie-du-Mont (Manche), Susanne Aux Epaules, dame de Sainte-Marie-du-Mont (secondes noces de l'épouse, contrat de mariage du , passé au château de Sainte-Marie-du-Mont), dont il eut :

Figure Blasonnement

Maison de La Guiche

De sinople au sautoir d'or.[2]

Notes et références

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  1. a et b Simon Lamoral le Pippre de Nœuville, Abrégé chronologique et historique, Liège, 1734, volume 1, pages 437-438.
  2. Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, , 204 p. (ISBN 2-86377-140-X)