Aller au contenu

Stéphanie de Monaco

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Jean-Raymond Gottlieb)
Stéphanie de Monaco
Description de cette image, également commentée ci-après
Stéphanie de Monaco en 2013.
Biographie
Titulature Princesse de Monaco
Dynastie Maison Grimaldi
Nom de naissance Stéphanie Marie Élisabeth Grimaldi
Naissance (59 ans)
Monaco (Monaco)
Père Rainier III
Mère Grace Kelly
Conjoints Daniel Ducruet (1995-1996)
Jean Raymond Gottlieb (non mariés)
Adans Lopez Peres (en) (2003-2004)
Enfants Louis Ducruet
Pauline Ducruet
Camille Gottlieb

La princesse Stéphanie de Monaco, née le à Monaco, est un membre de la famille princière monégasque, fille cadette de Rainier III et de Grace Kelly. Elle est 14e dans l'ordre de succession au trône de Monaco. Elle fut brièvement une chanteuse à succès dans les années 1980, avec, entre autres titres, le tube Ouragan sorti en 1986.

Stéphanie est la dernière fille du prince Rainier III et de la princesse Grace, née Grace Kelly.

Elle est scolarisée successivement à l'école maternelle privée des Dames de Saint-Maur de Monaco, à l'école et au collège privé Dupanloup à Boulogne-Billancourt, au Cours Charles de Foucauld à Neuilly-sur-Seine où elle obtient son baccalauréat littéraire en 1982, à l'âge de 17 ans. Par la suite, elle suit des cours de stylisme et crée une ligne de maillots de bain, Pool Position – dont elle présente elle-même les modèles – ainsi qu'un parfum, L'Insaisissable.

Son parrain est le chanteur crooner Frank Sinatra[1] .

En 1982, en dépit de graves blessures, elle survit à l'accident de voiture qui coûte la vie à sa mère[2]. Elle est stagiaire styliste chez Christian Dior (entreprise) sous la tutelle de Marc Bohan. En 1986, elle ouvre un café et un magasin de vêtements spécialisé dans les jeans, rue Grimaldi à Monaco. Elle présente ses créations à des prix abordables, notamment le blouson « Stéphanie » sur la chaîne musicale TV6[3].

Carrière de chanteuse

[modifier | modifier le code]
Stéphanie de Monaco en 1986.

Stéphanie de Monaco est chanteuse de variété française entre 1986 et 1991.

En 1986, elle enregistre dans le studio d'un ami proche son premier titre, Ouragan, composé par Romano Musumarra et écrit par Marie Léonor, chanson que Jeanne Mas et Sheila ont refusée. La chanson a un grand succès. C'est le titre de son premier 45-tours où l'on trouve la version anglaise, Irresistible, sur la face B. Il reste près de quatre mois au Top 50, dont dix semaines à la première place. Le père de la chanteuse est fier d'elle et apprécie la chanson.

L'album suivant Besoin comprend un autre titre à succès, Flash, qui grimpe également dans les premières places du Top 50.

La chanson Fleurs du mal, hommage à son ex-petit ami Paul Belmondo, connaît un succès moindre. Les chansons Live Your Life et Young Ones Everywhere (dont une partie des bénéfices des ventes du 45-tours est reversée à l'Unicef) sont un échec.

En 1991, Stéphanie de Monaco participe à l'écriture des toutes premières paroles du morceau In the Closet, titre que l'on retrouve sur l'album Dangerous de Michael Jackson sous le pseudonyme de « Mystery Girl ». Parallèlement, elle sort un deuxième CD entièrement en anglais et un nouveau single, Winds of Chance, qui rend hommage à sa mère, Grace Kelly. Elle cesse toute activité de chanteuse ensuite.

En 2006, Stéphanie de Monaco chante sur le single caritatif L'Or de nos vies, écrit et composé par Benoît Poher du groupe Kyo, pour son association de lutte contre le Sida Fight Aids Monaco. Le single connaît un grand succès. Toutefois, si le clip de la chanson est diffusé à la télévision, la promotion de la chanson se résume à quelques apparitions de Stéphanie dans des émissions de variétés (Hit machine) pour parler de son association, de l'écriture et de la composition de la chanson sans jamais la chanter en direct avec les autres chanteurs y participant.

Autres activités

[modifier | modifier le code]

La princesse Stéphanie, qui n'aime pas les activités protocolaires et culturelles, réserve ses apparitions publiques au cirque et au domaine social. Elle est la présidente du Centre de la jeunesse de Monaco et du Centre d'activités Princesse-Stéphanie.

La princesse est la présidente de l'association Fight Aids Monaco, issue de deux associations :

  • Monaco Sida, créée en 1996 par Miranda Viale-Douala, présidée successivement par le Dr Sioniac, Mme Forchino et le Dr Taillan,
  • Femmes face au sida, créée en 2003 par la princesse Stéphanie.

Fight Aids Monaco prend son envol en juillet 2004 avec pour mission : « Informer, Prévenir et Soutenir ».

La princesse Stéphanie, avec son frère le prince Albert II (à gauche)

Pour le profit de cette association la princesse Stéphanie participe en au single L'Or de nos vies du groupe Kyo qui a signé le titre sur lequel elle chante avec 15 autres chanteurs, tels Amel Bent, Bénabar, Corneille, Emma Daumas, Jenifer. « Nous pouvons aider les personnes par une présence, une écoute... » écrit-elle sur son site. Elle participe également en faveur de son association au jeu télévisé Fort Boyard le , emmenant une équipe composée de Tomer Sisley, Adeline Blondieau, Pascal Gentil ainsi que les chanteurs M. Pokora et Tyron. Ils remportent 28 230 euros, soit le 4e plus gros gain de l'histoire du jeu.

Depuis le décès de son père en 2005, elle est la présidente du Festival international du cirque de Monte-Carlo, créé par le prince Rainier.

Son frère la décore en 2005 de la grand-croix de l’ordre de Grimaldi pour son engagement auprès des malades du sida[4].

En , elle est nommée représentante spéciale d'Onusida pour une durée de deux ans et déplore l'opposition de l'Église catholique à l'usage du préservatif[5].

En , la princesse Stéphanie organise un gala de bienfaisance au profit de Fight Aids Monaco au Grimaldi Forum (Monaco) en présence du prince Albert II. L'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo dirigé par Jean-Félix Lalanne. Patrick Bruel, Jane Birkin, Jenifer, David Hallyday, Laam, Alizée, Élie Semoun et Maurane participent au spectacle mis en scène par Kamel Ouali, la direction musicale et l'orchestration sont de Jean-Félix Lalanne autour des chansons de Serge Gainsbourg.

La princesse Stéphanie est marraine de son neveu Andrea Casiraghi (né en 1984), fils de la princesse Caroline et de Stefano Casiraghi.

En 2008, elle rejoint l'association de Pascal Olmeta et est marraine d'« Un Sourire, un Espoir pour la Vie »[6].

Avec son association Fight Aids Monaco, la princesse réunit les fonds pour créer à Carpentras une Maison de Vie où des personnes atteintes du sida peuvent faire une pause. La Maison de Vie de Carpentras est inaugurée en 2010.

En , la princesse devient la marraine de la Compagnie des Carabiniers, qui fête son 200e anniversaire[7]

Mariages et enfants

[modifier | modifier le code]

Après avoir été en couple avec Paul Belmondo, Anthony Delon, l'acteur Rob Lowe puis les jet-setteurs Mario Olivier Jutard[8] et Jean-Yves Le Fur[9], ainsi que le musicien Ron Bloom[10], Stéphanie de Monaco se marie civilement à Monaco le avec Daniel Ducruet, à l'époque son garde du corps, dont elle divorce le [11],[12]. Leurs deux enfants, nés avant le mariage, sont :

  • Louis Ducruet, né le à Monaco, marié le à Monaco à Marie Chevalier (née ), et père de Victoire Ducruet née le à Monaco ;
  • Pauline Ducruet,née le .

Elle a une relation avec l'un de ses anciens gardes du corps, Jean-Raymond Gottlieb[13], avec qui elle a une fille :

Elle a une relation avec le directeur de cirque et dresseur d'éléphants Franco Knie[16] entre 2001 et 2002.

Elle épouse, le à Vandoeuvres en Suisse, Adans Lopez Peres (en), un acrobate portugais du cirque Knie dont elle divorce le .

La princesse Stéphanie aurait perdu tout rang successoral, tout comme sa descendance légitime, sans la réforme de 2002 de la constitution de 1962 et de son article 10, initiée par Rainier III quelques années avant sa mort et qui ouvre la succession aux frères et sœurs du prince souverain défunt, ainsi qu'aux descendants légitimes de ces derniers.

Louis et Pauline Ducruet sont donc dynastes (respectivement 15e et 17e dans l'ordre de succession) parce que légitimés du fait du mariage de leurs parents, mais il n'en va pas de même pour leur demi-sœur, Camille Gottlieb.

Généalogie

[modifier | modifier le code]
Monogramme de la princesse Stéphanie de Monaco

Décorations

[modifier | modifier le code]
  • Grand-croix de l'ordre de Grimaldi : le , le prince Albert II lui remet les insignes de grand-croix, pour son engagement dans les domaines humanitaires, notamment pour son action dans la lutte contre le sida, et artistiques, pour son soutien des arts de la piste au travers du Festival international du cirque de Monte-Carlo, créé par le prince Rainier III[17].

Ordre de succession au trône de Monaco

[modifier | modifier le code]

Elle est quatorzième dans l'ordre de succession au trône de Monaco, devant ses enfants et derrière les enfants de son frère, sa sœur aînée, ses neveux et leurs enfants.

Discographie

[modifier | modifier le code]
  • 1986 : Besoin (n°6 France, n°6 Suède, n°12 Allemagne)
  • 1991 : Stéphanie (n°48 France)
    • Winds of Chance
    • You don't die from love
    • Love Once
    • Born Blue
    • Words upon the Wind
    • Sky fall down
    • Unchained
    • Hunger Rise
    • I Escape
    • Good Dreams
Année Single Classement des ventes
France Suisse Allemagne Autriche Suède Norvège
1986 Ouragan 1 11
Irresistible 2 5
Flash 4 28
One love to give 10 1
1987 Fleurs du mal 16
Live your life 9
1991 Winds of chance 54
1992 In the Closet avec Michael Jackson 9 25 15 23 29 10
2006 L'Or de nos vies (Collectif Fight Aids) 5 43

Une rose est baptisée de son nom en 1971 : Stéphanie de Monaco.

  1. Prisma Média, « Stéphanie de Monaco : son parrain n’est pas un inconnu… - Gala », sur Gala.fr, (consulté le )
  2. Condé Nast, « Mort de Grace Kelly : Le récit de son accident et de ses dernières heures », sur Vanity Fair, (consulté le )
  3. « Page de Publicités TV6 avec spot de présentation du blouson "Stéphanie" », sur dailymotion.com (consulté le )
  4. Ordonnance Souveraine n° 255 du 9 novembre 2005
  5. https://www.ledevoir.com/2006/10/10/120052.html Nouvelle ambassadrice d'Onusida - Stéphanie de Monaco déplore la position du Vatican sur le préservatif], Article dans Le Devoir, 10 octobre 2006
  6. Site de l'association.
  7. « La princesse Stéphanie devient marraine des carabiniers », sur Monaco matin, (consulté le )
  8. Prisma Média, « Mario Olivier Jutard - La biographie de Mario Olivier Jutard avec Gala.fr », sur Gala.fr (consulté le )
  9. « Les mauvaises affaires du propriétaire de "Lui" », sur BFM BUSINESS (consulté le )
  10. Condé Nast, « Toutes les histoires d’amour (très mouvementées) de Stéphanie de Monaco », sur Vanity Fair, (consulté le )
  11. Prisma Média, « L’été où… Daniel Ducruet a trompé Stéphanie de Monaco avec une strip-teaseuse - Gala », sur Gala.fr, (consulté le )
  12. « PHOTOS - Stéphanie de Monaco : ces hommes qui ont marqué sa vie », sur Gala (consulté le )
  13. Jean-Raymond Gottlieb est Commandant Principal de Police et Chef de la Division intérieure du renseignement (DRI) au sein de la sûreté publique monégasque.
  14. « Camille Gottlieb, l'autre petite-fille de Grace de Monaco », Madame Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. « La princesse et son dompteur », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  16. « Stéphanie de Monaco assaillie par les paparazzi en Suisse », sur TVA Nouvelles, (consulté le )
  17. Biographie officielle de S.A.S. la princesse Stéphanie. Palais Princier de Monaco (consulté le 10 septembre 2023)

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Rodolphe Hassold, Qui es-tu Stéphanie ?, Michel Lafon, 1987.
  • Luis de Dios, Stéphanie, Dix ans pour renaître, J'ai lu, 1993.
  • Thierry Moreau, Ouragan sur le rocher : Les coulisses d'une affaire d'État, éditions Grancher, 1996.
  • Daniel Ducruet, Lettre à Stéphanie, Le Grand Livre du mois, 1997.
  • Jean-Fred Tourtchine, Le Royaume de Bavière volume III — La Principauté de Monaco, collection « Les Manuscrits du Cèdre. Dictionnaire historique et généalogique », CEDRE (Cercle d'études des dynasties royales européennes), 289 pages, avril 2002, ISSN 0993-3964
  • (en) Valentina Artsrunik, Monaco's Wild Child: Princess Stephanie First Ever Biography, Artnik, 2004.
  • Pierre Lunel, Les trois princesses de Monaco, Paris, L'Archipel, 2011.

Liens externes

[modifier | modifier le code]