Jean de Belcayre
Naissance | |
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Décès |
(à 77 ans) Bordeaux |
Nom de naissance |
Geneviève de Cézac |
Pseudonymes |
Jean de Belcayre, Andrée Vertiol |
Nationalité | |
Activités | |
Parentèle |
Jeanne de Coulomb Cousine (d) |
Jean de Belcayre est un des noms d'auteur de la femme de lettres Geneviève de Cézac, née à Saint-Crépin-d'Auberoche le , et morte à Bordeaux le [1],[2].
Biographie
[modifier | modifier le code]Charlotte-Marie-Marguerite-Geneviève de Cézac est la première enfant du couple formé par Pierre-Gabriel-Paul-Marie-Hubert-Charles de Cézac (1852-1919) et Marie-Marguerite-Berthe Betgé de la Garde (1858-1827). Ils s'étaient mariés en 1876 à Saint-Privat-des-Prés, commune d'origine de l'épouse qui a alors dix-huit ans et le mari vingt-quatre. Geneviève est née à Petit Vertiol, une chartreuse située à Saint-Crépin-d'Auberoche, propriété agricole de son père. Pierre de Cézac appartient à la noblesse du Périgord, bien que la famille soit originaire du Quercy. Les de Cézac ont servi dans les armées du roi et ont été anoblis non titrés en 1621. Antoine-Pierre de Cézac s'est marié vers 1740 avec Marguerite de Calvimont, héritière de la seigneurie de Belcayre.
Geneviève de Cézac a une sœur, Marie-Marguerite-Bertrande, née en 1881 au château de la Renaudie, à Saint-Privat-des-Prés, propriété d'Alfred-Félix de Saint-Angel. Leur grand-mère maternelle était Marie-Marguerite de Saint-Angel, née en 1836 dans ce château. Bertrande s'est mariée en 1913 avec Jean-Aurélien Roborel de Climens (1877-1934).
Geneviève de Cézac a épousé le à Saint-Crépin-d'Auberoche Henri-Bertrand-Marie-Pierre Brachet de Lamenuze (1873-1939). Le marié est le fils de Pierre-Ludovic Brachet de la Menuze (1834-1879) et de Marie-Pauline Materre de Chauffour (1843-1895), née au château de Cavagnac (Lot). Il est né au château de Château-l'Évêque, propriété de son père. Il est propriétaire agriculteur et vit à la chartreuse de la Côte, sur la commune de Saint-Geyrac. Des revers de fortune ont probablement amené Pierre Brachet de la Menuze à vendre la chartreuse de la Côte en 1929. Après cette vente, ils vont vivre dans une petite maison située près de la tour de Vésone, à Périgueux. Ils n'ont pas eu d'enfants.
Geneviève de Cézac est décédée à Bordeaux le 3 juillet 1955 dans l'appartement qu'occupe sa sœur (1881-1961), depuis 1913, 39 rue Saint-François, et où était mort son mari, en 1934.
Geneviève de Cézac romancière catholique
[modifier | modifier le code]Geneviève de Cézac est une romancière française. Elle n'a jamais publié sous son nom mais a utilisé différents pseudonymes rappelant différents noms de lieux. Elle est connue sous le nom de Jean de Belcayre. Son autre pseudonyme était André(e) Vertiol. Elle a écrit une centaine de romans populaires et de romans pour la jeunesse d'inspiration catholique (cf. Collection Printemps).
Comme l'a écrit Philippe Rougier, L'invention du roman catholique est une stratégie de l'Église pour lutter contre la déchristianisation et reconquérir les masses populaires et pour résister « à l'action corrosive des œuvres malsaines » publiées dans la presse populaire. Le roman catholique s'est répandu avec l'apparition de deux hebdomadaires : L'Ouvrier (1861-1920) et Les Veillées des chaumières (1877-1940).
Elle a commencé à publier vers 1906. Elle publie chez Henri Gautier à partir de 1909, puis en 1910-1911 dans L'Ouvrier et La Veillée des chaumières. De 1912 à 1914, elle publie dans le Journal Rose de Tallandier et continue chez Bottereau et la Bonne Presse. En 1921, elle collabore à Lisette, et dans les éditions du Petit Écho de la Mode. Son activité la plus importante se situe entre 1923 et 1928, mais à continuer à publier jusqu'à sa mort.
Pour expliquer les raisons de cette passion de l'écriture, Claudine Cantinel a fait remarquer que plusieurs de ses parentes et amies sont aussi des femmes de lettres (comme ses cousines : Jeanne de Coulomb et sa sœur Jeanne de Châteaulin). Elle a écrit certains de ces livres avec sa mère.
Geneviève de Cézac a demandé son admission à la Société des gens de lettres (S.G.D.L.). Elle a subi deux échecs, en 1918 et 1925, avant d'être reçue sociétaire en 1929. À cette occasion, le rapporteur, Albéric Cahuet a avoué qu'il n'a lu que deux des trente-quatre romans de sa bibliographie et a ajouté que « Mme de Lamenuze est une bonne ouvrière dans un genre littéraire modeste, mais auquel on ne peut refuser un public considérable ». Il remarque qu'elle a connu « une progression constante et assez impressionnante » de se reproduction depuis 1913 et qu'elle s'occupe activement du placement de ses œuvres dans les journaux de province et les magazines de mode et a terminé en affirmant que c'est un « auteur intéressant » pour la Société[3].
En 1935 elle écrit à la S.G.D.L. en se plaignant de la dureté des temps. Elle obtient une aide de 4 000 francs en 1945, en plus de sa pension. D'autres dons lui sont faits par le S.G.D.L. jusqu'à sa mort. Le ministère de l'Éducation nationale lui fait un don de 2 000 francs la même année, et encore de 12 000 francs en 1951[4].
Bibliographie partielle
[modifier | modifier le code]- Le Prix du silence, 1914
- Le Chemin du bonheur, Collection des Romans Populaires No 77 , 1917
- Les Abymes, Hirt et Cie, 1920
- Hors les griffes, 1921
- Sur la brèche, 1922
- Le Chemin du bonheur, Maison de la Bonne Presse, 1923
- L'exil de Bénédicte, Maison de la Bonne Presse, 1923
- L'Ombre tragique, 1926
- Péchés d'Orgueil, 1927
- La Lumière sur la route, 1928
- La Ville bleue, Alfred Mame, 1928
- La Terre promise, Alfred Mame, 1928
- Le Secret de la muette, 1929
- Le Trésor du croisé, Mame, 1930
- Jardins secrets, 1930
- Le Filleul de Jehanne, 1931
- Le roi des fourrures, 1933
- En bourlinguant, Collection Printemps, No 75, 1938 (lire en ligne)
- Le choix de Reynald, 1938
- Les trésors qui flambent, Collection Printemps, No 266, 1939 (lire en ligne)
- Le Choix de Reynald, 1941
- Royaume à vendre, Collection Printemps No 323, 1941
- La Blanche Dame du soir, 1944
- Les Liens brisés, 1946
- Le jardin des chimères, Aubin, 1946
- Rose et Violette, Rose-Mousse, 1947
- Les Orgueilleux Chantenay, Les Bonnes soirées, 1947 (sous le nom d'Andrée Vertiol)
- La Princesse clair de lune, Collection "Pour la Jeunesse" No 40, 1947
- Les Ruines de Castelfort, 1948
- Mystères sous les cèdres, La Frégate No 21, 1948
- L'Île aux cygnes, Libellule No 34, 1949
- La Sonneuse de joies
- La Maison de verre, Collection Printemps No 289
- La Roche qui flambe
- Le Petit Chevalier
- Le Rayon invisible, Éditions du clocher
- Les Prisonniers du Pacifique, Éditions du clocher
- Audoin le Tors, Éditions du clocher
- Les Faucons de la Maronne, Mon Premier Roman
- Le Reflet, collection Stella, éditions de Montsouris, 1952 (sous le nom d'Andrée Vertiol)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Notice de la BnF
- Catinel 2021, p. 18, 25
- Constans 2007, p. 78-79
- Constans 2007, p. 67
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- [Constans 2002] Ellen Constans, « « Ouvrières des lettres » : les romancières populaires sous la IIIe République », dans Jacques Migozzi et Philippe Le Guern (dir.), Production(s) du populaire : colloque international de Limoges (14-), Limoges, Presses universitaires de Limoges, coll. « Médiatextes », , 448 p. (ISBN 978-2-84287-337-0, lire en ligne), p. 99 ; 123.
- [Constans 2007] Ellen Constans, Ouvrières des lettres, Limoges, Presses universitaires de Limoges, (ISBN 978-2-84287-440-7), p. 21, 25, 52, 58, 67, 78 (extraits).
- [Catinel 2021] Claudine Catinel, « Geneviève de Cézac, une femme de lettres périgourdine », Art et histoire en Périgord noir, Société d'art et d'histoire de Sarlat et du Périgord noir, no 164, , p. 18-37.
Liens externes
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- Ressource relative à la littérature :