John Flanagan (graveur-médailleur)
photographie du Cosmopolitan[1] (mai 1900).
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John F. Flanagan |
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Académie américaine des arts et des lettres National Sculpture Society (en) American Numismatic Society |
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Chevalier de la Légion d'honneur () J. Sanford Saltus Medal Award (en) |
John F. Flanagan, né en 1865[2] à Newark et mort le à New York, est un sculpteur et médailleur américain.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fils de George Flanagan[3], sculpteur sur marbre avec lequel il apprend à manier le ciseau[4], John Flanagan, suit les cours à la New York Cooper Union entre 1880 et 1882. Il y apprend à modeler des ornementations architecturales, et travaille pour la Perth Amboy Terra Cotta Company (en) et pour les ateliers d'Ellin & Kitson (en).
Il devient ensuite l'assistant de Paul Wayland Bartlett (1865-1925) à Boston, puis en 1885, l'assistant du « Michel Ange américain », Augustus Saint-Gaudens, à New York, durant trois ans. Il suit également les cours du soir de l'Art Students League, et fréquente l'atelier de George de Forest Brush[5].
Par Saint-Gaudens, qui avait été l'élève de François Jouffroy, Flanagan hérite du style français et fait donc partie de cette génération de sculpteurs qui le promeut aux États-Unis : les deux hommes resteront très proches, puisque Flanagan termina certains bustes de Saint-Gaudens laissés inachevés après les années 1905-1907.
Vers 1888-1890, il fait un séjour à Paris où Saint-Gaudens a de nombreux amis. Flanagan suit les cours de l'Académie Julian, de l'Académie Colarossi, puis fréquente l'atelier d'Alexandre Falguière aux Beaux-arts de Paris[2],[6]. Il expose au Salon des artistes français.
Revenu à New York, il assiste Frederick William MacMonnies en 1891 pour l'élaboration de la Columbian Fountain destinée à orner la pièce d'eau de l'Exposition universelle de 1893 à Chicago. Peu après, Flanagan reçoit sa première commande : la Bibliothèque du Congrès le choisit pour une horloge monumentale en bronze qu'il achève en 1896 ; elle est toujours visible dans le Thomas Jefferson Building.
En 1897, il est élu membre-dirigeant de la commission des artistes invités à l'Exposition universelle de 1900 à Paris. Il y présente plusieurs médailles qui sont remarqués par la critique, dont Roger Marx, et reçoit la médaille d'argent dans sa spécialité.
Il est de retour à New York l'année suivante et entame une brillante carrière, très productive, jusqu'au début milieu des années 1930.
Il meurt en 1952 : le Smithsonian American Art Museum révélait en 2013 que chacun pouvait aujourd'hui posséder une œuvre de Flanagan, en conservant tout simplement une pièce de 25 cents frappées entre 1934 et les années 1990, puisqu'il est l'auteur de l'avers.
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Suzor-Coté, 1893, fonte en 1951, Collection Musée national des beaux-arts du Québec[7]
- Ils ne passeront pas (1920), médaille en bronze décernée par les États-Unis à la ville de Verdun, 102 mm, Paris, musée d'Orsay[8]. John Flanagan sortit vainqueur du concours organisé par le gouvernement des États-Unis entre huit sculpteurs américains[2].
- Aphrodite, New York, Knickerbocker Hotel[6].
- Augustus Saint-Gaudens, buste en bronze, New York University.
- Joseph Henry, Pathfinder in Science (1927), sculpture en bronze, Albany, Academy Park, Albany Academy Building.
- Avers de la pièce d'un quart de dollar américain (1932). Le profil gravé par Flanagan de George Washington s'inspire d'un buste par Jean-Antoine Houdon de 1786.
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Médaille d'argent à Exposition universelle de 1900, section « sculptures et gravures en médailles et sur pierre fines »[6],[9].
- Membre de la National Academy of Design.
- Membre de la National Sculpture Society (en).
- Membre de l'American Numismatic Society.
- Chevalier de la Légion d'honneur en 1927[6].
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Horloge monumentale de la Librairie du Congrès (1896), Washington D.C., Thomas Jefferson Building.
-
Détail de l'horloge monumentale de la Librairie du Congrès.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « John Flanagan, American sculptor », in Cosmopolitan, An Illustrated Monthly Magazine, May 1900, p. 25 - Sources : Bibliothèque du Congrès.
- Bibliothèque nationale de France, « Au creux de la main. La médaille en France aux XIXe siècle & XXe siècle », Skira Flammarion, 2012, p. 91.
- cf. Smithsonian American Art Museum.
- (en) American Sculpture in the Metropolitan Museum of Art: A catalogue, Volume 2, New York, Metropolitan Museum of Art, 1999, p. 467-468 (en ligne).
- (en) Albert TenEyck Gardner (dir.), American Sculpture: A Catalogue of the Collection of the Metropolitan Museum of Art, New York, Metropolitan Museum of Art, 1965, p. 92.
- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, tome 5, Gründ, 1976 p. 167.
- « Suzor-Coté | Collection Musée national des beaux-arts du Québec », sur collections.mnbaq.org (consulté le )
- « Florilège de la médaille dans les musées de France » par Alain Weil, in The Medals, novembre 2013, p. 43-44 fig. 2.
- Journal officiel de la République française. Lois et décrets, Année 32, no 223), 19 août 1900, p. 37.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, tome 4, Gründ, 1976. p. 38.
- (en) Albert TenEyck Gardner (dir.), American Sculpture: A Catalogue of the Collection of the Metropolitan Museum of Art, New York, Metropolitan Museum of Art, 1965, p. 91-93
- Bibliothèque nationale de France, « Au creux de la main. La médaille en France aux XIXe siècle & XXe siècle », Skira Flammarion, 2012.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Médailles et photographies de John Flanagan, Smithsonian American Art Museum.