Jules Laurens
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(à 75 ans) Saint-Didier |
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Jules Joseph Auguste Laurens |
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Jules Joseph Auguste Laurens, né à Carpentras (Vaucluse) le et mort à Saint-Didier (Vaucluse) le , est un peintre et lithographe français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Issu d'une famille de cinq enfants, Jules Laurens rejoint en 1837 son frère aîné, le peintre Jean-Joseph Bonaventure Laurens, installé à Montpellier. Il s'inscrit à l'école des beaux-arts de cette ville, aux côtés d'Alexandre Cabanel, et côtoie le milieu artistique de son frère.
De 1842 à 1846, il séjourne à Paris pour parfaire sa formation à l'École des beaux-arts, où il est admis cinquième sur six cents, et dans l'atelier du peintre Paul Delaroche.
En 1845, il présente le prix de Rome, sans succès. Des épreuves de ce concours sont conservées au musée Comtadin-Duplessis de Carpentras (Ulysse et Nausicaa, dessin au carreau et huile sur toile).
De 1846 à 1849, il parcourt l'Europe de l'Est, la Grèce, la Turquie et la Perse en tant que dessinateur, dans le cadre d'une mission scientifique dirigée par le géographe Xavier Hommaire de Hell. Malgré l'échec de la mission (mort de Hommaire de Hell à Ispahan, non rémunération des travaux), il rapporte plusieurs centaines de croquis (monuments historiques et vie quotidienne des habitants de ces régions), dessins et aquarelles, qui vont servir son activité artistique. Ces cartables sont aujourd'hui conservés à l'École des beaux-arts de Paris, à Avignon et à Carpentras (bibliothèque Inguimbertine et musées). De ce voyage, il rapporte aussi des œuvres de l'art qadjar, par la suite données au musée Calvet à Avignon et au musée Comtadin-Duplessis de Carpentras. Un de ces tableaux (Portrait d'une danseuse aux cymbalettes, en veste bleue), fut donné à son ami et cousin Adrien Rousseau (né à Carpentras en 1814, mort à Carpentras en 1851)[1], peintre de formation lui aussi (passé par les ateliers de Delaroche, Cabat et Ingres) Il est conservé depuis dans une collection particulière[réf. nécessaire].
De 1850 à 1880, il travaille à Paris, participe régulièrement au Salon et à d'autres expositions, reçoit des commandes notamment pour des publications, dont celle de madame Hommaire de Hell d'après les notes de son défunt mari. Il prend aussi de jeunes artistes dans son atelier, notamment Georges Bellenger, Jules Didier, Paul Vayson...
Après son retour dans le Comtat en 1880, il publie une biographie de son frère, ainsi que des réflexions, surtout artistiques, dans La Légende des ateliers où il évoque les grands personnages qu'il a rencontrés (Victor Hugo, Ingres, Gustave Doré). Il est très lié à l'architecte Jean Camille Formigé[2].
Il apporte sa contribution au développement de la bibliothèque-musée de Carpentras. Collectionneur, il fait don à cette institution de nombreuses œuvres notables d'artistes contemporains reconnus, parmi lesquels Victor Hugo, Ingres, Auguste Bonheur, Eugène Cicéri, Gustave Doré, Alexandre Cabanel.
Connu pour ses tableaux orientalistes et ses portraits de paysans (Auvergnats, Comtadins), c'est dans l'art du paysage qu'il se révèle, tenant de Corot et de l'école de Barbizon.
Collections publiques
[modifier | modifier le code]- Carpentras, musée Comtadin-Duplessis :
- Portrait de Vély beck ;
- L'Aqueduc de Carpentras et le Mont Ventoux[3] ;
- Les Ruines du palais d'Aschraf, entre 1848 et 1894, 65 x 44 cm ;
- Ulysse et Nausicaa (1845) ;
- Le Mont Ventoux (effet du matin) vu de la route de Carpentras à Bédoin au-dessus de Saint-Pierre-de-Vassols ;
- Dans la campagne de Trébizonte ;
- Sur les toits d'Ispahan.
- Clermont-Ferrand, musée d'art Roger-Quilliot : peintures et nombreux dessins.
- Grenoble, musée de Grenoble : ensemble d'estampes
- Marseille, musée des beaux-arts : Tête de voie romaine en Bithynie, Amasserah[4].
- Metz, musée de la Cour d'Or : Paysage.
- Montpellier, musée Fabre :
- La Mosquée bleue à Tauris en Perse (1872) ;
- Paysage, souvenir d'Asie Mineure (1859) ;
- Les Chemins de sable à Fontainebleau, effet d'orage (1869).
- Nîmes, musée des beaux-arts : Orage.
- Paris, musée d'Orsay : Le Rocher de Vann[5].
- Paris, École nationale supérieure des beaux-arts: Les ruines du palais d'Ashraf[6]
- Rouen, musée des beaux-arts : Jardin abandonnés d'Aschref[7].
Galerie
[modifier | modifier le code]-
Les Sommets d'Auvergne (1864), gravure.
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Les ruines du palais d'Ashraf (1848), École nationale supérieure des beaux-arts, mine graphite sur papier.
-
Aqueduc de Carpentras, Carpentras, musée Comtadin-Duplessis.
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Le Mont Ventoux, Carpentras, musée Comtadin-Duplessis.
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Paysage, souvenir d'Asie Mineure, Montpellier, musée Fabre.
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Orage, Nîmes, musée des beaux-arts.
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Jardin abandonnés d'Aschref (Perse) (1874), musée des beaux-arts de Rouen.
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Dans la campagne de Trébizonte, Carpentras, musée Comtadin-Duplessis.
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Les Ruines du palais d'Aschroff, Carpentras, musée Comtadin-Duplessis.
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Tête de voie romaine en Bithynie, Amasserah (Turquie d'Asie), musée des beaux-arts de Marseille.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Adrien Rousseau, élève de Paul Delaroche et de Jean-Auguste-Dominique Ingres, se rattache à l'école de Barbizon, en sus d'avoir composé des scènes locales comtadines (Porte du ghetto de Carpentras, Aqueduc de Carpentras…) et au pays d'Arles (Cloître de Saint Trophime…).
- Jean-François Delmas (conservateur), « Le peintre et l’architecte : filiation de Jules Laurens et de Jean Camille Formigé », Mélanges offerts à Jean-Michel Leniaud : un bretteur au service du patrimoine, Paris : Mare & Martin, 2020, p. 333-340
- La gazette de l'inguimbertine No 55
- « Tête de voie romaine », notice no 000PE013901, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Le rocher de Vann », notice no 000PE001700, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
- Desssin réalisé in situ le 2 juin 1848 ; il a servi au peintre pour le tableau éponyme réalisé ultérieurement à Paris et conservé à Carpentras.
- « Jardin abandonné d'Aschreff », notice no 00000056598, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs.
- Léon-Honoré Labande, Jules Laurens, Paris, H. Champion, 1910 (lire en ligne)
- Marie-Laure Hallopeau, Jules Laurens en Auvergne, [catalogue de l’exposition au musée Bargoin à Clermont-Ferrand (juin – )], impr. G. Delaunay, 1975, 47 p.
- André Alauzen et Laurent Noet, Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Marseille, Jeanne Laffitte, (1re éd. 1986), 473 p. (ISBN 978-2-86276-441-2), p. 276.
- Lynne Thornton, Les Orientalistes Peintres voyageurs, Courbevoie, ACR Édition Poche Couleur, 1994 (ISBN 9782867700606).
- Jean-Paul Chabaud (dir.), Peintres autour du Ventoux. XIXe et XXe siècles, Éditions Barthélémy, 2000.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Exposition virtuelle de l'Institut national d'histoire de l'art sur les dessins de la mission Hommaire de Hell en Turquie
- Peintre français du XIXe siècle
- Peintre orientaliste français
- Peintre paysagiste français
- Peintre provençal
- Lithographe français du XIXe siècle
- Illustrateur français du XIXe siècle
- Élève de l'École supérieure des beaux-arts de Montpellier
- Élève de l'École nationale supérieure des beaux-arts au XIXe siècle
- Personnalité provençale du XIXe siècle
- Naissance en juillet 1825
- Naissance à Carpentras
- Décès à Saint-Didier (Vaucluse)
- Décès en mai 1901
- Décès à 75 ans