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Léon Lalanne

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Léon Lalanne
Fonctions
Sénateur inamovible
Sénateur de la Troisième République
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Léon Louis Chrétien-LalanneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Fratrie
Enfant
Albert Chrétien-Lalanne (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinction
Vue de la sépulture.

Léon Lalanne, à l'état-civil Léon Louis Chrétien-Lalanne, est un ingénieur et un homme politique français, né le dans l'ancien 11e arrondissement de Paris[1] et mort le dans la même ville. Il est le frère de l’historien Ludovic Lalanne.

Il est en classe de mathématiques spéciales au lycée Louis-le-Grand avec Évariste Galois.

Entré à l'École polytechnique en 1829, puis à l'École nationale des ponts et chaussées en 1831, Léon Lalanne en sort ingénieur des Ponts et Chaussées et se fait bientôt remarquer par plusieurs inventions ou perfectionnements ayant pour but d’abréger les opérations des calculs, notamment l'épure de Lalanne, un graphique permettant d'optimiser le profil en long pour la construction d'une route neuve. Il s’intéresse très vite aux chemins de fer et est l’un des constructeurs de la ligne de Sceaux (1846).

Bien que né dans une famille légitimiste, Léon Lalanne est très tôt un républicain convaincu. Il participe aux journées de juillet 1830, alors qu'il est élève à l'École polytechnique[2].

Léon Lalanne se trouve mêlé aux événements de la Deuxième République. Appelé à remplacer, à la fin de , Émile Thomas à la direction des Ateliers nationaux, il doit, devant le nombre toujours croissant des inscrits, prendre des mesures impopulaires (arrêt des inscriptions, paiement à la tâche et non plus à la journée, etc.) qui n’empêchent pas leur dissolution peu après. À la suite des évènements de la journée du 13 juin 1849, il est un moment inquiété (affaire du Conservatoire des arts et métiers), mais rapidement remis en liberté.

Lalanne est chargé, en 1852, de la direction des travaux publics en Valachie[3]. Il dirige ensuite la construction de chemins de fer en Suisse (1856-1860), puis en Espagne (1860-1861). Rentré en France (1862), il devient inspecteur général des Ponts et Chaussées, puis, en 1876, directeur de l’École des ponts et chaussées. En 1879, il entre à l’Académie des sciences.

Ayant pris sa retraite en 1881, Léon Lalanne s’intéressa alors à la politique. Soutenu par la gauche modérée, il est élu sénateur inamovible en en remplacement du général Chanzy, récemment décédé.

Il devient Grand Officier de la Légion d'Honneur le .

En 1882, Lalanne est nommé président du conseil d'administration de la Compagnie générale des Omnibus, qui détient alors le monopole des voitures et transports en commun à Paris.

Il est inhumé au cimetière de Bourg-la-Reine (division 7).

Léon Lalanne a publié de nombreux travaux scientifiques dont :

  • Tables nouvelles pour abréger divers calculs relatifs aux projets de routes principalement les calculs des terrasses et des plans parcellaires… (1839) ;
  • De la vapeur (1840) ;
  • Mémoire sur l’arithmoplanimétrie (1840) ;
  • Essai philosophique sur la technologie (1840) ;
  • Collection de tables pour abréger les calculs relatifs à la réduction des projets de routes et chemins de 6 mètres de largeur (1843) ;
  • Description et usage de l’abaque ou compteur universel (1845) ;
  • Essai d'une théorie des réseaux de chemins de fer fondée sur l'observation des faits sur les lois primordiales qui président des populations (1863) ;
  • Méthodes graphiques pour l'expression des lois empiriques ou mathématiques à trois variables... (1880) ;
  • Rectification historique sur les Ateliers nationaux (1887).

Références

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  1. Archives en ligne de Paris, fichiers de l'état civil reconstitué, cote V3E/N 493, vue 48/51
  2. Anatole de Barthélémy, « Ludovic Lalanne (1815-1898) : note biographique », Bibliothèque de l'École des chartes, no 59,‎ , p. 589-598 (lire en ligne), p. 590.
  3. Principauté danubienne qui formera plus tard, en 1859 et avec la Moldavie, le royaume de Roumanie.

Bibliographie

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Liens externes

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