Lampropeltis getula
- Lampropeltis getulus Linnaeus, 1766
- Triaeniopholis arenarius Werner, 1924
- Lampropeltis getula floridana Blanchard, 1919
- Lampropeltis getula meansi
Krysko & Judd, 2006 - Lampropeltis getula goini Neill & Allen, 1949
- Lampropeltis getula sticticeps
Barbour & Engels, 1942
Lampropeltis getula est une espèce de serpents de la famille des Colubridae[1].
Depuis 2022, ce serpent est inscrit dans la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union européenne[2]. Cela signifie que cette espèce ne peut pas être importée, élevée, transportée, commercialisée, ou libérée intentionnellement dans la nature, et ce nulle part dans l’Union européenne[3]. Cette espèce ne peut plus être détenue sauf dans le cas des animaux de compagnie acquis jusqu’à un an après leur ajout sur la liste européenne.
Étymologie
[modifier | modifier le code]Son épithète spécifique, getula, fait référence au peuple Gétules de l'Afrique du Nord dont les insignes tribaux ressemblent au motif en forme de chaine qu'arborent les spécimens de la côte est des États-Unis.
Répartition
[modifier | modifier le code]Cette espèce se rencontre dans quasiment tous les États-Unis ainsi qu'au Mexique[1],[4].
Description
[modifier | modifier le code]Lampropeltis getula mesure entre 100 et 140 cm voire jusqu'à 160 cm. Ce serpent est très longiligne, avec une tête fine dans le prolongement du corps, et des pupilles rondes. Sa coloration varie selon les individus. Toute semblent avoir du noir, mais peuvent également avoir du crème, du blanc, du rosé, du jaune en plus ou moins grande proportion, sous forme de bandes transversales plus ou moins nettes, de lignes longitudinales ou encore de taches régulièrement réparties.
Cette espèce est terrestre, et principalement active en début et fin de journée, bien qu'elle devienne nocturne durant la saison chaude.
En captivité, ces serpents peuvent vivre environ de 12 à 15 ans, avec un record de 23 ans.
Lorsqu'il devient agressif ou se sent menacé, il secouera le bout de la queue dans le but de prévenir une potentielle attaque, on trouve le même comportement chez les crotales qui le font dans le même but.
Au Mexique il est souvent capturé ou acheté pour être relâché autour des habitations pour manger, attaquer, ou même faire fuir les crotales et autres serpent venimeux. Le Lampropeltis getula est l'un des serpents qui utilise la constriction qui a la constriction la plus forte du monde. C'est un serpent fouisseur et passe le plus clair de son temps dans des galeries, tunnels, terriers.
Alimentation
[modifier | modifier le code]Ce serpent se nourrit de petits vertébrés, de lézards mais surtout de serpents[5].
Sa consommation de serpents venimeux et tout particulièrement des crotales est remarquable. Pour limiter les risques d'être mordu, le serpent roi attaque sa proie en la mordant à la tête, l'empêchant ainsi d'ouvrir ses mâchoires. Il avale alors progressivement sa victime encore vivante[N 1], la tête toujours contrainte en premier[6]. Il semble qu'il soit fortement résistant au venin des crotales de sa zone d'existence (de l'ordre d'un millier de fois plus résistant qu'un mammifère de son poids)[5]. Cependant, cette résistance n'est pas totale et les crochets des crotales pourraient lui infliger des blessures mortelles[6].
Sous-espèces
[modifier | modifier le code]The Reptile Database ne reconnait plus aucune sous-espèce de Lampropeltis getula[1].
Les sous-espèces suivantes ont été élevées au rang d'espèce entière par Pyron et Burbrink en 2009[7] :
- Lampropeltis getula californiae sous Lampropeltis californiae Blainville 1835 ;
- Lampropeltis getula holbrooki sous Lampropeltis holbrooki Stejneger, 1902 ;
- Lampropeltis getula niger sous Lampropeltis nigra (Yarrow, 1882) ;
- Lampropeltis getula splendida sous Lampropeltis splendida (Baird & Girard, 1853).
Ces mêmes auteurs considèrent que les sous-espèces suivantes sont simplement des synonymes :
- de Lampropeltis getula pour :
- Lampropeltis getula floridana,
- Lampropeltis getula meansi,
- Lampropeltis getula goini,
- Lampropeltis getula sticticeps ;
- et de Lampropeltis californiae pour :
- Lampropeltis getula nigrita.
Publication originale
[modifier | modifier le code]- Linnaeus, 1766 : Systema naturæ per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis. Tomus I. Editio duodecima, reformata. Laurentii Salvii, Stockholm, Holmiae, p. 1-532.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Référence Animal Diversity Web : Lampropeltis getula
- (fr + en) Référence ITIS : Lampropeltis getula (Linnaeus, 1766)
- (en) Référence NCBI : Lampropeltis getula (taxons inclus)
- (en) Référence Reptarium Reptile Database : Lampropeltis getula (Linnaeus, 1766)
- (en) Référence UICN : espèce Lampropeltis getula (Linnaeus, 1766) (consulté le )
- (en) Référence Wild Herps : photographies de Lampropeltis getula
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- celle-ci finissant par mourir d'asphyxie
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Référence Reptarium Reptile Database : Lampropeltis getula
- « Commission Implementing Regulation (EU) 2022/1203 of 12 July 2022 amending Implementing Regulation (EU) 2016/1141 to update the list of invasive alien species of Union concern ».
- « RÈGLEMENT (UE) no 1143/2014 du parlement européen et du conseil du relatif à la prévention et à la gestion de l'introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes ».
- Article consacré chez dinosoria.com, Portrait du serpent roi de Californie
- Article consacré chez dinosoria.com, Un serpent ophiophage
- Speed of Life:Predators of the South West, de 22m30s à 25m30s
- Pyron & Burbrink, 2009 : Systematics of the Common Kingsnake (Lampropeltis getula; Serpentes: Colubridae) and the burden of heritage in taxonomy. Zootaxa, n. 2241, p. 22-32 (texte intégral).
Sources
[modifier | modifier le code]- (en) Speed of Life : Predators of the South West, vol. 3 : Predators of the South West, de Gurney Productions (prod.) et de Philip Lott, Donald Schultz (réal.), scénario de Steve Eder, Donald Schultz, 8 août 2010, Documentaire TV, 44 minutes [voir en ligne] [présentation en ligne], de 22 min 30 s et 25 min 30 s : Seulement l'extrait
- V.Battaglia (29.11.2005), « Serpent roi », sur dinosoria.com, (consulté le )