Aller au contenu

Les Arènes

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Éditions les Arènes
Création 15 mai 1997
Dates clés 25 juillet 2017 : fusion-absorption par JNF Production
Fondateurs Laurent Beccaria
Forme juridique Société par actions simplifié rcs 412 073 132
Slogan Éditeur indépendant depuis 1997
Siège social Paris
Drapeau de la France France
Activité Édition de livres
Effectif 20 à 49 (2019)
Siren 412-073-132
Site web arenes.fr

Chiffre d'affaires 14 097 500 € au 31 décembre 2019

Les Arènes (actuellement Éditions des Arènes) est une maison d'édition française fondée par Laurent Beccaria en 1997[1],[2], à l'occasion de la publication d'Une guerre de Dominique Lorentz[3]. L'éditeur se développe par la suite avec des documents d'actualités, des livres commémoratifs, des témoignages, des livres d'Histoire et de sciences humaines, puis ouvre son catalogue à un département psychologie et éducation, aux Arènes BD, à la collection de romans noirs EquinoX et à un secteur jeunesse.

La société Les Arènes est absorbée par JNF Production (632027645) et dissoute le 3 juillet 2017[4] pour renaître sous le nom Editions Les Arènes, Laurent Beccaria restant à la tête du nouvel ensemble.

Après avoir racheté la société JNF Productions (et ses marques Éditions de l'Amateur et Éditions Marval), le 3 juillet 2017, la société est absorbée par JNF Production (632027645) et dissoute sans liquidation[4]. Les Éditions des Arènes font l'objet le d'une fusion/dissolution dans JNF Productions 17-19 rue Visconti, 75006 Paris (632 027 645)[5]. La nouvelle société issue de la fusion s'appelle désormais Editions Les Arènes avec le même actionnaire et directeur Laurent Beccaria.

Les publications éclectiques sont le résultat de coups de cœur des éditeurs de la maison : Jean-Baptiste Bourrat (Histoire et témoignages), Catherine Meyer (Psychologie et Éducation), Laurent Muller (BD)[6],[7], Laurence Lacour (enquête), Hélène de Virieu (Sciences-humaines), Aurélien Masson (EquinoX)[8], Seymourina Cruse et Victoria Scoffier (Jeunesse). Le journaliste Mehdi Ba (de 1999 à 2008) et l'éditeur Florent Massot (de 2013 à 2018) ont également collaboré aux Arènes.

En 2008, Les Arènes ont abrité la création des revues XXI et 6Mois en association avec Patrick de Saint-Exupéry et Marie-Pierre Subtil, en 2016 la création du Festival du journalisme vivant de Couthures puis en 2017 le lancement des Rendez-vous de Juillet à Autun. En 2018, la création et l'échec de Ebdo a entrainé la disparition de la filiale créée avec Patrick de Saint-Exupéry, Rollin Publications, et la vente au plus offrant par le Tribunal de commerce des revues XXI et 6Mois, achetées par La Revue dessinée et Le Seuil. Les deux revues n'ont plus aucun lien avec Les Arènes.

Avec L'Iconoclaste, une maison associée depuis 1998, Les Arènes partagent des services communs et une filiale de diffusion intégrée et exclusive, Rue Jacob diffusion, dirigé par Elise Lacaze, depuis 2014. Après avoir été distribuées par la Sodis de juin 1997 à juin 2014, puis par Hachette (de juin 2014 à décembre 2020), les Arènes sont distribuées par Interforum.

En 2014 et en 2017, Les Arènes ont publié la meilleure vente d'essais et documents de l'année en 2014 (Merci pour ce moment de Valérie Trierweiler) et en 2017 (La Vie secrète des arbres de Peter Wohlleben) et en 2019 la meilleure vente de livres illustrés de l'année 2019 selon le palmarès Livres-Hebdo et GFK.

En mai 2020, à l'occasion de la fin du confinement, Les Arènes ont fabriqué pour les libraires et à titre solidaire un kit de reprise[9], et plaidé pour une plus grande maîtrise de la production par les éditeurs[10].

Types d'ouvrage

[modifier | modifier le code]

Quelques grands axes :

Le catalogue est un mélange de livres institutionnels (en coédition avec Radio France, l'Institut Gustave-Roussy (IGR), ATD-Quart Monde, Warner Bros., Le Monde, l'Histoire) et de livres à contre-courant, objets de violentes polémiques (Patrick de Saint Exupéry sur l'implication de la France auprès des génocidaires rwandais, Denis Robert et la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream, le livre à charge de François Ruffin contre Emmanuel Macron), et parfois de procès.

La maison d'édition est choisie à l'été 2014 par Valérie Trierweiler pour la publication de son essai autobiographique, Merci pour ce moment, en raison de son indépendance éditoriale[12]. Laurent Beccaria a revendiqué cette publication dans une tribune publiée par Livres-Hebdo[13] et un entretien dans L'Express[14].

Polémiques

[modifier | modifier le code]

Les Arènes font l'objet d'une critique violente dans le livre de Pierre Péan, Noires fureurs, blancs menteurs (Mille et Une nuits, 2006), paru chez une marque de Fayard. L'auteur accuse la maison d'édition de faire partie, en ayant publié François-Xavier Verschave (Noir silence, Noir procès, Noir Chirac) et L'Inavouable de Patrick de Saint-Exupéry d'un « cabinet noir » pro-Tutsi qui aurait manipulé l'opinion internationale à propos du génocide des Tutsi, et prend la défense de Fayard et Claude Durand dans l'épisode Lorentz et attaque violemment Patrick de Saint-Exupéry[15],[16]. Cependant, le livre de Pierre Péan est controversé[17].

Réagissant à la parution du Livre noir de la psychanalyse, la psychanalyste et historienne de la psychanalyse Élisabeth Roudinesco accuse les Arènes d'être « une maison spécialisée dans les dossiers noirs de tout » et vouée aux « thèmes conspirationnistes »[18]. Laurent Beccaria, le directeur des éditions Les Arènes, a répondu publiquement[19] de même que l'un des auteurs, Jacques Van Rillaer[20].

Quelques auteurs

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Édouard Launet, « Il passe le seuil », sur Libération,
  2. Nathalie Silbert, « Laurent Beccaria, le franc-tireur de l'écrit », sur Les Échos,
  3. « La maison », sur les arènes (consulté le )
  4. a et b « Editions Des Arenes (Paris, 75006) : siret, TVA, adresse, bilan gratuit... », sur entreprises.lefigaro.fr (consulté le )
  5. « Éditions Des Arènes (Paris, 75006) : siret, TVA, adresse... », sur entreprises.lefigaro.fr (consulté le )
  6. Didier Pasamonik, « Les Arènes lancent "Les Arènes BD" - ActuaBD », sur Actua BD,
  7. Benjamin Roure, « Les Arènes passent la vitesse supérieure en BD », sur Bodoï,
  8. Sabrina Champenois, « Aurélien Masson quitte la Série noire et entre dans Les Arènes », sur Libération.fr,
  9. (en-US) « Publisher Les Arènes Helps Prepare France's Reopening Bookshops », sur Publishing Perspectives, (consulté le )
  10. Nicolas Gary, « Laurent Beccaria : “Le pilon est un indicateur d’un marché qui dysfonctionne.” », sur ActuaLitté,
  11. « Déclic - Un livre de Maxime Guedj et Anne-Sophie Jacques. », sur declic-lelivre.com (consulté le )
  12. Ivan Valerio, « Ce que l'on sait du mystérieux ouvrage de Valérie Trierweiler », sur Le Figaro, .
  13. Christine Ferrand, « [Exclusif] Trierweiler : Laurent Beccaria s’explique », sur Livres hebdo,
  14. Lucas Godignon, « Merci pour ce moment: l'éditeur de Valérie Trierweiler raconte », sur L'Express,
  15. « ÉCLAIRAGE. Contre-offensive de propagande française sur le génocide rwandais », sur Courrier international,
  16. « La « blanche fureur » de Pierre Péan - Les mots sont importants (lmsi.net) », sur lmsi.net (consulté le )
  17. Christophe Ayad, « L’écrivain Pierre Péan jugé pour racisme anti-Tutsi », sur Libération.fr,
  18. « Réaction de Mme Roudinesco au « Livre noir de la psychanalyse » / Textes / Psychasoc - institut européen psychanalyse et travail social », sur psychasoc.com (consulté le )
  19. Mise au point de Laurent Beccaria, directeur des éditions Les Arènes.
  20. « Analyse des affirmations d’Elisabeth Roudinesco sur Le Livre noir de la psychanalyse parues dans L’Express du 5-9-2005 », sur Afis Science - Association française pour l’information scientifique (consulté le )

Liens externes

[modifier | modifier le code]