Les Hamptons
Les Hamptons forment une région située au nord-est de l'île de Long Island dans l'État de New York (États-Unis), dont la majeure partie se trouve sur la péninsule de South Fork, coincée entre l'Océan Atlantique et la Peconic Bay. Celle-ci compte plusieurs villes et villages réputés pour être parmi les zones de villégiatures les plus prisées par l'élite américaine et spécialement par celle de New York.
Historique
[modifier | modifier le code]Les Hamptons sont une région des États-Unis, une péninsule, composée principalement de villages anciens, de plages, de dunes, avec un total de 45 km de côtes[1]. C'est le lieu de villégiature des New-Yorkais[2],[3] considéré comme le « rendez-vous balnéaire le plus huppé des États-Unis »[1],[4].
Les occupants d'origine des lieux sont les autochtones algonquiens[5] shinnecock[6]. Les premiers colons arrivent d'Angleterre, de Hollande[5], ou de Pologne et cultivent la pomme de terre[1],[2]. Au début du XXe siècle, la région est découverte par de grandes familles WASP[1] qui y construisent dans la région de Southampton et East Hampton de grandes villas en bord de mer[2].
La région est marquée par des peintres célèbres[7] : Edward Hopper s'en inspire. Durant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux surréalistes investissent la région[1]. Jackson Pollock et Lee Krasner[n 1] s'installent tous deux dans une ferme juste après la Guerre[7]. Dans les années 1960, on y voit de Kooning, Mark Rothko, Franz Kline[7]. Roy Lichtenstein installe son atelier à Southampton[8], aujourd'hui conservé en l'état par sa veuve[9].
Dans les années 1980, l'argent de Wall Street, et ses fortunes récentes[1], renouvelle les vacanciers des Hamptons, les prix de l'immobilier continuent de progresser[8],[10].
Après les années 2000, Montauk devient l'endroit « à la mode »[1],[8]. Petit village de pêcheurs de 4 000 habitants[11] (l'hiver), parfois surnommé « La Fin[6] », celui-ci est connu surtout pour son phare situé à l'extrémité de la péninsule. Le village est apprécié depuis plusieurs décennies par les surfeurs[8]. Mais surtout, c'est en 1972 qu'Andy Warhol et Paul Morrissey achètent une propriété isolée, Eothen, sur les hauteurs de Montauk et s'y installent ensemble[6]. Caroline Lee Radziwill, les Rolling Stones, ou Bianca Jagger parmi d'autres en sont les invités[12]. Dans les années qui vont suivre, la demeure, et Montauk en général, voient passer de nombreux artistes, créateurs, photographes de mode[6]… Après les années 2000, les prix de l'immobilier augmentent, les stars américaines sont omniprésentes l'été[11].
Certains lieux de tout âge sont particulièrement renommés : le « restaurant branché » le Surf Lodge à Montauk, ainsi que dans le même village l'hôtel Ruschmeyer’s[3],[13], le récent hôtel The Montauk Beach House organisé autour de sa piscine centrale[3], et enfin la plage de Ditch Plains[1]. Outre Montauk, d'autres établissements sont notables : Pierre's un restaurant de Bridgehampton tenu par le français Pierre Weber[3],[8],[14],[15] : le Sunset Beach, sorte de « guinguette » créée juste avant l'an 2000[2] par un français également, et placée face à la mer[3], les boutiques de la française Marie Eiffel[2],[3] ; le vieux et chic golf du Maidstone Club[16] parmi la dizaine de terrains que propose la région ; le Star Boggs restaurant décoré d’œuvres originales de Warhol ; Tate's Bake à Southampton, mélange de salon de thé et de pâtisserie réputé depuis des décennies pour ses cookies[3]. Les Hamptons comptent peu d'hôtels[17], la tendance est donc d'acheter, très cher, ou de louer[1].
East Hampton reste l'endroit le plus établi pour les grandes fortunes[1],[16], mais également Sagaponack[10] le village le plus cher des États-Unis[18], ou Southampton avec Meadow Lane surnommée « l'avenue des milliardaires »[19].
Plusieurs moyens de transport sont utilisés pour se rendre dans cette région : le bus, ou la voiture pour un trajet de plusieurs heures, les routes étant très difficiles à pratiquer depuis New-York[2],[20] avec les « embouteillages apocalyptiques du week-end[16] » ; le train[17] pour un long trajet également[2] ; l'hydravion[20] pour un vol de quarante-cinq minutes depuis Manhattan[2],[10] ; l'hélicoptère[1],[16] qui met New-York - Montauk à quelques dizaines de minutes[6],[19].
La saison se déroule globalement de mai à septembre[10], avec une importance plus forte de mi-juillet à fin août[1].
Les Hamptons représentent un style de vie[21], plutôt vintage[5], et sont devenus un « mythe »[21] de l’Amérique et une représentation de la « socialite life » avec nombre d’événements mondains, fêtes, galas de charité et de philanthropie[1]. Le styliste Ralph Lauren fera son succès sur ce style de vie, inspiré entre autres par le style preppy et l'omniprésence du polo comme sport équestre de cette région.
Villes et villages
[modifier | modifier le code]La ville de Southampton inclut :
- Eastport
- West Hampton Dunes (village)
- Remsenburg
- Speonk
- Northampton
- Westhampton
- Riverside
- Westhampton Beach (village)
- Quiogue
- Flanders
- Quogue (village)
- East Quogue
- Hampton Bays
- Shinnecock Hills
- Tuckahoe
- North Sea
- Southampton (village)
- Water Mill
- Noyack
- North Haven
- Bridgehampton
- Sagaponack (village)
- Sag Harbor
La ville d'East Hampton inclut :
- Sag Harbor (partagé avec Southampton)
- Wainscott
- Amagansett
- Montauk
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Le couple Jackson Pollock et Lee Krasner est enterré à East Hampton.
Références
[modifier | modifier le code]- Alice d'Orgeval, « Un été dans les Hamptons : Manhattan transfert », Reportage, sur madame.lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le )
- Paris Match août 2013, p. 72
- Hamptons Hamptons : NY NY spécial Hamptons, de Juliette Longuet, June, coll. « New York New York Paris Paris », octobre 2012, 55 min [présentation en ligne]
- « Destination les Hamptons », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le )
- Paris Match août 2013, p. 70
- Vogue juin 2013, p. 179
- Mary Vakaridis, « Les Hamptons: les embruns à deux heures de New York », Luxe, sur bilan.ch, Tamedia, (consulté le )
- Paris Match août 2013, p. 73
- Paris Match août 2013, p. 68
- Emmanuel Saint-Martin, « Les Hamptons, Wall-Street-sur-Mer », Économie, sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le )
- Vogue juin 2013, p. 181
- (en) Katherine Kapnick, « 70's Hamptons Glamor:Tthe-Eothen estate and the superstars who summered there », sur guestofaguest.com, (consulté le )
- Sophie Pinet, « Le Ruschmeyer's à Montauk », Lieux, sur admagazine.fr, (consulté le )
- Paris Match août 2013, p. 69
- Pascale Richard, « Les Français des Hamptons », sur france-amerique.com, (consulté le )
- Le Nouvel Observateur août 2013, p. 60
- Jérôme Godefroy, « Le dimanche à New York », Art de vivre, sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le )
- (en) Venessa Wong, « Most Expensive U.S. Small Town: Sagaponack, N.Y. », Lifestyle, sur businessweek.com, Bloomberg Businessweek, (consulté le )
- Le Nouvel Observateur août 2013, p. 61
- Sophie Pinet, « Manhattan transfert (vers les Hamptons) », Lieux, sur admagazine.fr, Condé Nast, (consulté le )
- Paris Match août 2013, p. 67
Détails des sources presse
[modifier | modifier le code]- Olivier O'Mahony (photogr. Kasia Wandycz), « Les Hamptons signe extérieur de richesse », Paris Match, no 3353, , p. 66 à 73 (ISSN 0397-1635)
- Carole Sabas, « Magic Montauk », Vogue Paris, no 938, , p. 176 à 181 (ISSN 0750-3628)
- Philippe Boulet-Gercourt, « Les Hamptons, insubmersible îlot doré », Le Nouvel Observateur, no 2543, , p. 60 à 61 (ISSN 0029-4713)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Ricky Lauren, The Hamptons : Food, Family, and History, Wiley, , 256 p. (ISBN 978-1-118-29327-0, présentation en ligne)
- (en) Kelly Killoren Bensimon, In the Spirit of the Hamptons, Assouline, , 160 p. (ISBN 978-1-61428-139-9, présentation en ligne)
- (en) Jack deLashmet, Hamptons Gardens, Assouline, , 268 p. (ISBN 978-2-7594-0511-4)
- (en) Michael Shnayerson, Big Book of The Hamptons, Assouline, , 300 p. (ISBN 978-1-61428-227-3)
- (en) Jasmin Rosemberg, How the Other Half Hamptons, 5 spot, , 302 p. (ISBN 978-0-446-19415-0)
- (en) Steven S. Gaines, Philistines at the Hedgerow : Passion and Property in the Hamptons, Back Bay Books, , 352 p. (ISBN 978-0-316-30907-3)