Leymen
Leymen | |
Église Saint-Léger. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Mulhouse |
Intercommunalité | Saint-Louis Agglomération |
Maire Mandat |
Rémy Otmane 2020-2026 |
Code postal | 68220 |
Code commune | 68182 |
Démographie | |
Gentilé | Leymenois |
Population municipale |
1 254 hab. (2021 ) |
Densité | 108 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 29′ 44″ nord, 7° 29′ 03″ est |
Altitude | Min. 315 m Max. 584 m |
Superficie | 11,64 km2 |
Type | Ceinture urbaine |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Bale - Saint-Louis (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Louis |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Leymen [laimən] est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace et est située au cœur de la vallée de la Birsig.
Géographie
[modifier | modifier le code]Le territoire communal est bordé au sud et à l'est par la frontière franco-suisse, le Benkenspitz formant comme un coin entre Neuwiller et Leymen[1]. Les localités suisses limitrophes de Leymen sont toutes dans le canton de Soleure, sauf Biel-Benken, à l'est, qui est dans le canton de Bâle-Campagne — ces deux cantons sont de Suisse alémanique.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Réseau hydrographique
[modifier | modifier le code]La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau la Birsig, le ruisseau de Neuwiller[2] et le ruisseau Liebenswillerbach[3],[4],[Carte 1].
Gestion et qualité des eaux
[modifier | modifier le code]Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Ill Nappe Rhin ». Ce document de planification concerne la nappe phréatique rhénane, les cours d'eau de la plaine d'Alsace et du piémont oriental du Sundgau, les canaux situés entre l'Ill et le Rhin et les zones humides de la plaine d'Alsace. Le périmètre s’étend sur 3 596 km2. Il a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[5].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alsace, caractérisée par une pluviométrie faible, particulièrement en automne et en hiver, un été chaud et bien ensoleillé, une humidité de l’air basse au printemps et en été, des vents faibles et des brouillards fréquents en automne (25 à 30 jours)[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 866 mm, avec 8,7 jours de précipitations en janvier et 9,6 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bâle-Mulhouse », sur la commune de Saint-Louis à 12 km à vol d'oiseau[8], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 764,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −23,5 °C, atteinte le [Note 2],[9],[10].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Leymen est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bâle - Saint-Louis (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[14]. Cette aire, qui regroupe 94 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (60,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,5 %), zones agricoles hétérogènes (30,6 %), terres arables (23,1 %), zones urbanisées (7,9 %), prairies (2,9 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Histoire
[modifier | modifier le code]Cité pour la première fois en 736[18] dans une donation du comte Eberhard à l’abbaye de Murbach, Leymen doit son nom à la nature argileuse de son sol. En effet, le village est né autour de la « Leimgrube », glaisière d’où l’on tirait le matériau pour la construction des maisons. L’église primitive (et dite « Wisskirch ») avait été le premier sanctuaire de toute la région. Elle fut démolie en 1820.
Au XIIIe siècle, Leymen entre dans l’histoire sous la dépendance de Bâle. Des renseignements sont consignés dans le cartulaire de Bâle et dans les registres des couvents bâlois possédant des biens à Leymen : St Alban, Ste Madeleine et les prêcheurs. Une famille bâloise se nomme « de Leymen ».
Pendant la période féodale, le village est rattaché au Saint-Empire romain germanique, partagé entre le comté de Ferrette et l’évêché de Bâle.
Au XVIIe siècle, le village est victime des exactions des Suédois avant son rattachement au royaume de France.
Au XVIIe siècle, le procès de l’Eichwald oppose les Leymenois aux Reich de Reichenstein au sujet de la propriété de cette riche forêt. Les villageois obtiennent gain de cause.
Lors du premier conflit mondial, Leymen est coupé du reste de l’Alsace par un barrage électrifié[19].
Au début de la Seconde Guerre mondiale, les habitants sont évacués dans les communes landaises de Labastide-d’Armagnac et Mauvezin-d’Armagnac. Dix familles sont déportées par l’armée d’occupation pour avoir facilité la fuite de jeunes gens en Suisse. Le village est libéré le .
Héraldique
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Les armes de Leymen se blasonnent ainsi : |
Économie
[modifier | modifier le code]Politique et administration
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Finances locales
[modifier | modifier le code]En 2015, les finances communales étaient constituées ainsi[22] :
- total des produits de fonctionnement : 1 184 000 €, soit 985 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 933 000 €, soit 776 € par habitant ;
- total des ressources d'investissement : 232 000 €, soit 193 € par habitant ;
- total des emplois d'investissement : 247 000 €, soit 206 € par habitant ;
- endettement : 940 000 €, soit 782 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 21,04 % ;
- taxe foncière sur le bâti : 14,42 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 59,33 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 50,60 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 22,51 %.
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].
En 2021, la commune comptait 1 254 habitants[Note 4], en évolution de +4,67 % par rapport à 2015 (Haut-Rhin : +0,59 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Source Sainte-Walpurge, près du village, dont les eaux étaient réservées au XIXe siècle aux enfants malades[27].
- Château du Landskron, ancienne forteresse médiévale actuellement restaurée par l'association franco-suisse « pro-landskron »[28],[29]. Le château est ouvert gratuitement aux visites toute l'année.
- Château du Waldeck
- Église Saint-Léger[30],[31], son orgue de 1829 et 1833 de Valentin Rinkenbach, refait par Jules Besserer en 1926[32] et sa cloche de 1843[33].
- La chapelle de Heiligenbrunn[34], sous le vocable de Sainte-Walburge[35].
- La chapelle des Âmes-du-Purgatoire[36].
- Moulins[37],[38],[39].
- Monument aux morts[40].
-
Le château du Landskron dominant le village. -
Le village de Leymen et l'église Saint-Léger. -
La mairie-école. -
La rue principale. -
La chapelle des Âmes-du-Purgatoire. -
La chapelle Heiligenbrunn.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Transports
[modifier | modifier le code]Depuis 1910, Leymen est la seconde commune française à être desservie par le tramway de Bâle, après Saint-Louis en 1900 ; la desserte de cette dernière commune a été démantelée en 1958, mais remise en service en 2017. Leymen possède donc un des rares arrêts de tramway français en service depuis un siècle (ligne 10 du tramway de Bâle). Entre 1958 et , il s'agissait de la seule station du tramway de Bâle subsistant sur le territoire français.
-
La station de Leymen a cent ans en 2010. -
Le tramway de la ligne 10 du tramway bâlois entre en gare.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- L'histoire de Liebenswiller et de Leymen
- Plan du château et des bâtiments du Landskron, 1764,
- Notice de l'église paroissiale Saint-Léger
- Notice de la Chapelle Sainte-Walburge
- Visite du château du Landskron
- Le château du Landskron
- Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck, Guy Bronner, Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace, Strasbourg, La Nuée Bleue, , 663 p. (ISBN 2-7165-0250-1), p. 212Leymen, Ruines du château de Landskron
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287 p. (ISBN 978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)Leymen, pp. 676-677
- INSEE, « Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- INPN, « Inventaire du patrimoine naturel de la commune », sur inpn.mnhn.fr (consulté le ).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des monuments historiques du Haut-Rhin
- Liste des communes du Haut-Rhin
- Liste des châteaux du Sundgau
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Leymen sur le site de l'Institut géographique national
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région Alsace
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Leymen » sur Géoportail (consulté le 14 juin 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Benkenspitz sur swiss-perimeter.ch
- Sandre, « le ruisseau de Neuwiller »
- Sandre, « le ruisseau Liebenswillerbach »
- « Fiche communale de Leymen », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- « SAGE Ill Nappe Rhin », sur gesteau.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Leymen et Saint-Louis », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bâle-Mulhouse », sur la commune de Saint-Louis - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bâle-Mulhouse », sur la commune de Saint-Louis - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Leymen ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bâle - Saint-Louis (partie française) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Village », notice no IA00024522, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Présentation de Leymen, Communauté de communes Porte du Sundgau
- Archives Départementales du Haut-Rhin
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- « Les comptes de la commune » [archive du ], sur alize2.finances.gouv.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Légendes et mystères des régions de France : La source Sainte-Walpurge
- 1983 : Association Pro Landskron
- Le château Landskron - Schloss Landskron
- « Église paroissiale Saint-Léger », notice no IA00024524, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Eglise paroissiale Saint-Martin dite Weisskirch », notice no IA00024523, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IM68002261, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture Orgue de l'église paroissiale Saint-Léger
- Notice no IM68002262, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture Cloche de l'église paroissiale Saint-Léger
- Le soutien de la Fondation du patrimoine à la restauration de la chapelle
- « Chapelle Sainte-Walburge », notice no IA00024525, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Quand la poésie sauve des âmes...
- « Moulin rue de la Scierie », notice no IA00024544, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Mouin au Moulin-Neuf », notice no IA00024546, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Moulin Steinmattenmuhle », notice no IA00024545, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Monument aux morts