Li Yuanhong
Lí Yuánhóng 黎元洪 | |
Lí Yuánhóng en costume civil | |
Fonctions | |
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Président de la république de Chine | |
– (1 an, 1 mois et 10 jours) |
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Prédécesseur | Yuan Shikai |
Successeur | Feng Guozhang |
– (1 an et 2 jours) |
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Prédécesseur | Zhou Ziqi |
Successeur | Gao Lingwei |
– moins d’un jour |
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Prédécesseur | Puyi, empereur de Chine |
Successeur | Lui-même, en tant que président de la république de Chine, puis Feng Guozhang le |
Vice Président de la république de Chine | |
– (4 ans, 5 mois et 6 jours) |
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Président | Yuan Shikai |
Prédécesseur | Poste crée |
Successeur | Lui-même (Président de la république de Chine) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Huangpi, Hubei (Chine) |
Date de décès | (à 63 ans) |
Lieu de décès | Tianjin |
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Présidents de la république de Chine | |
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Li Yuanhong (chinois traditionnel : 黎元洪, pinyin:Lí Yuánhóng) (Huangpi, Hubei 1864 – Tianjin 1928) était un général et homme politique chinois qui officia pendant la dynastie Qing et la jeune république de Chine.
Il est le seul homme à avoir été président de la république de Chine à deux reprises de 1916 à 1917 et de 1922 à 1923.
Jeunesse et début de carrière
[modifier | modifier le code]Il naît en 1864 au nord de Hankou dans la province du Hubei. Il est le fils d'un vétéran au service des Qing durant la Rébellion Taiping, considérée comme une des guerres civiles les plus sanglantes de l'humanité (1850–1864).
Il commence ses études dans une école privée de Tianjin en 1879. Il est ensuite diplômé de l'Académie navale de Tianjin en 1889.
Peu de temps après le déclenchement de la Guerre sino-japonaise, il sert en tant que chef ingénieur au sein du cuirassier Guangjia à Shanghai en 1894. Son cuirassier coulera aux alentours de Lüshunkou ; ne sachant pas nager, il devra sa survie à sa ceinture de protection. Il passera le reste de la guerre à Lüshunkou.
Après ce tragique épisode il quitta l'armée navale et travailla en tant qu'ingénieur militaire au service de Zhang Zhidong, gouverneur général de Liang-Jiang et célèbre officiel et réformateur de la dynastie Qing.
À son service il monte rapidement en grade et devient un des principaux conseillers militaires de Zhang Zhidong. À ce titre il est envoyé au Japon pour diverses observations sur la modernisation militaire en 1897, 1899 et 1902.
En 1906, il reçoit le commandement de la nouvelle 21e Brigade mixte à Hankou. Hankou ainsi que le reste du Hubei fut le théâtre d'une révolution anti-Qing durant la première décennie du XXe siècle. En 1910 il découvre que la brigade a été infiltrée par les révolutionnaires et brise la société secrète révolutionnaire des officiers. Cependant cela n'empêche pas le mouvement révolutionnaire de grandir.
Le , un attentat à la bombe alerta la dynastie Qing de l'imminence de nouvelles révoltes. Par la suite les révolutionnaires connurent divers succès contre les autorités. Cependant leurs propres chefs n'étaient pas présents. Ainsi le Conseil provincial révolutionnaire nomma Li Yuanhong à sa tête, car c'était l'officier le plus gradé et sa connaissance de l'anglais en faisait un interlocuteur privilégié avec les forces étrangères.
Pourtant après sa nomination, Li n'ayant aucune sympathie pour les forces révolutionnaire partit se cacher. Il fut découvert caché sous le lit de sa femme et fut menacé de mort. Pour éviter la mort il se rallia aux révolutionnaires.
Ascension politique et mort
[modifier | modifier le code]Ainsi alors que la révolution montrait de plus en plus de signes de succès et connaissait un grand élan, Li devint un grand partisan de la révolution et du nouveau gouvernement. Il participa à la politique révolutionnaire, mais préféra rester à Hankou et demeurer gouverneur militaire du Hubei pendant que le gouvernement provisoire s'installait à Pékin.
Après que Sun Yat-sen démissionna de son poste de président, Li fut élu vice-président de la République ; après avoir négocié une trêve avec Yuan Shikai le . Mais il refusa de déménager à Pékin.
Après l'effondrement de la seconde révolution de 1913 qui protestait contre le pouvoir autoritaire de Yuan Shikai, et l'effondrement de sa propre position en Chine centrale il rallia Pékin après avoir succombé aux flatteries de Yuan. Il fut accueilli avec les honneurs mais n'eut aucun pouvoir réel.
En 1913 il fonda le Parti progressiste avec l'aide des Républicains et du Parti démocrate de Liang Qichao. Son parti soutint Yuan Shikai durant la seconde révolution. Les Progressistes étaient les principaux opposants face aux Nationalistes menés par Sun Yat-sen.
Ainsi, malgré ses liens étroits avec Yuan Shikai (mariage du fils de Yuan avec la fille de Li), Li demeura un politicien sans pouvoir et passif.
En 1916 plusieurs factions le poussèrent à accéder à la présidence alors que Yuan Shikai se couronnait empereur. Mais il refusa par crainte de perdre la vie. Malgré sa passivité à l'égard des actions de Yuan, il refusera toujours les titres nobiliaires que lui proposait celui-ci. Cette conduite lui servira pour la suite de sa carrière politique.
Présidence 1916–1917
[modifier | modifier le code]Après la mort de Yuan Shikai en 1916 Li devint président et ceci jusqu'au . Mais son pouvoir fut canalisé par ses premiers ministres Duan Qirui et Xu Shichang. Encore une fois il eut surtout un rôle de prestige, mais ne réussit pas à résister à Duan n'ayant pas une base de pouvoir solide et de relations privilégiés avec le parlement. Ainsi Duan et Li s'opposèrent sur plusieurs points : concernant l'entrée de la Chine dans la Première Guerre mondiale, alors que Li était plus hésitant que Duan, qui était pour la rupture des liens avec l'Empire allemand.
En Li refusa de signer un texte du gouvernement chinois qui annonçait la fin des relations avec l'Allemagne, sauf s'il était précédemment accepté par le Parlement. Cela amena une lutte de pouvoir entre le président, l'Assemblée Nationale et la clique militaire Beiyang. Toutes ces luttes provoquèrent un risque de guerre civile ainsi que la restauration de la dynastie Qing par Zhang Xun.
En 1917 le vice-président Feng Guozhang se proclama président à Nankin. Le Li officialisa son retrait et son retour à Tianjin.
Li se retira de la vie politique et vécut sereinement à Tianjin de 1917 à 1922.
En 1922 on lui proposa de servir à nouveau comme président pour aider à réconcilier les fractions du Nord et du Sud. Il servit du au , après que Cao Kun poussa le président Xu Shichang à démissionner.
Il accepta le poste à la condition que les armées des Seigneurs de Guerre soit démantelées. Il rappela l'Assemblée Nationale, mais eut encore moins de pouvoir que lors de son premier mandat.
Il se retira de nouveau et se rendit au Japon pour subir un traitement médical.
Il retourna en Chine en 1924 et mourut après quatre années de traitement médical à Tianjin le , à l’âge de 64 ans.
Références
[modifier | modifier le code]- Li Yuanhong, biographie sur le site personnel de l’université Brigham Young (États-Unis).