Louis Ruquoy
Louis Rucquoy Louis Hubert baron Ruquoy | ||
Surnom | Le gendarme | |
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Naissance | Frasnes-lez-Buissenal |
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Décès | (à 75 ans) Braine-l'Alleud |
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Origine | Belgique | |
Arme | infanterie | |
Grade | Lieutenant-général | |
Années de service | 8 septembre 1877 – 1er janvier 1927 | |
Commandement | 3e régiment de Chasseurs à Pied Etat-major général de l'armée 5e division d'armée Armée d'occupation en Rhénanie |
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Conflits | Première Guerre mondiale | |
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Le baron Louis Ruquoy (Frasnes-lez-Buissenal, - Braine-l'Alleud, ), plus connu comme le général Ruquoy est un général de l'armée belge qui a participé à la Première Guerre mondiale. En récompense de ses éminents services durant la guerre 14-18, le général Ruquoy est créé baron en par le roi Albert Ier.
Biographie
[modifier | modifier le code]Louis Hubert Ruquoy (aussi orthographié Rucquoy) est le fils de Louis Rucquoy, brigadier de gendarmerie, et de Marie Vigneron.
Il se marie le , avec Alice Koopmans (décédée à Charleroi en ), qui lui donne une fille, Irène, née en 1894 et un fils, Pierre, né en 1898. Ce dernier, lieutenant au 3e Chasseurs à Pied, sera tué dans les tranchées, à Boezinge, le . À la suite du décès de son épouse, il se remarie le avec Eugénie Cobaux, fille d'Eugène Cobaux, directeur de l'enseignement à Charleroi[1].
Carrière militaire
[modifier | modifier le code]Son école primaire terminée, son père décide de l'envoyer à l'École d'enfants de troupe à onze ans. En , il intègre comme caporal le 7e régiment de Ligne. Après avoir été instructeur à l'École des enfants de troupes, il est nommé sous-lieutenant en et est affecté au 1er régiment de Chasseurs à Pied d'abord à Hasselt puis à Charleroi. Il enseigne ensuite à l'École de pupilles de l'armée à Alost[2]. Il suit les cours de l'École de guerre de 1890 à 1893 et en sort breveté d'état-major. Il est envoyé en stage au 4e régiment de Lanciers, puis en 1894 au bureau des opérations du ministère de la Guerre où il reste pendant quatre ans et est nommé capitaine.
Le contact de la troupe lui manquant, il devient chef de compagnie puis adjudant-major et enfin chef de bataillon du 1er régiment de Chasseurs à Pied de Charleroi en 1906[3]. En , il quitte ses amis carolorégiens pour être est affecté avec le grade de lieutenant-colonel au 3e régiment de Chasseurs à Pied à Tournai[2]. Il en prend le commandement fin .
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Pendant la Première Guerre mondiale, il commande le 3e régiment de Chasseurs à Pied jusqu'en . Le , il est fait officier de l'ordre de Léopold par le roi Albert Ier pour sa brillante conduite lors de la deuxième sortie au siège d'Anvers. À deux reprises, il est blessé le 5 à Kontich par un éclat d'obus et, le , par balle en défendant Pervyze lors de la Bataille de l'Yser.
Le , il est nommé général-major et reçoit le commandement de la 5e division d'armée. Le , il est promu lieutenant-général. Lors d'une visite aux tranchées, il déclare au roi Albert Ier : « Je trouve dans le règlement de discipline ma ligne de conduite, puis j'écoute mon cœur. Concilier ces deux choses, c'est réaliser pour moi la justice humaine »[2].
Le lendemain du décès du lieutenant-général Wielemans, il prend sa succession le comme chef d'état-major général de l'armée belge. Le , il reprend à sa demande le commandement de son ancienne division, la 5e division d'armée et la mène à la victoire[4]. En , il est intoxiqué par une attaque au gaz[5].
Entre-deux-guerres
[modifier | modifier le code]Après l'Armistice, le , il occupe avec ses troupes la partie nord de la Rhénanie avant d'être nommé en 1920 commandant en chef de l'armée d'occupation belge en Rhénanie. Le , il est placé à la tête des forces belges, britanniques et françaises dans la tête de pont de Düsseldorf et Duisburg-Ruhrort[6].
En , il atteint la limite d'âge de mise à la retraite. Il est toutefois mis à la disposition du ministre de la Défense nationale et participe aux commissions parlementaires.
Le , il est pensionné et vit modestement à Braine-l'Alleud se passionnant pour le jardinage. Il a été inhumé avec sa femme et sa fille au cimetière de Braine-l'Alleud et, sur son mausolée orné de la fourragère, est inscrite l'épitaphe « Ad Alta per Laborem et Officium »[7].
Distinctions[4]
[modifier | modifier le code]- Grand cordon de l'ordre de Léopold (Belgique).
- Grand officier de la Légion d'honneur (France).
- Grand cordon de l'ordre de la Couronne d'Italie.
- Croix de Guerre (Etats-Unis).
Hommages
[modifier | modifier le code]Le , il est titré baron par le roi Albert Ier[5]. Le , il a droit à des funérailles nationales à Bruxelles. Dans l'entre-deux-guerres, la caserne de la citadelle de Tournai reçoit le nom de « quartier général Baron-Rucquoy » en l'honneur du colonel commandant le 3e régiment de Chasseurs à Pied en 1914. Plusieurs rues portent son nom respectivement à Anderlecht, Braine-l'Alleud, Tournai, Frasnes-lez-Anvaing et Bourg-Léopold.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Acte de mariage
- Major L. Tasnier, « Souvenirs sur le général Ruquoy », Le Soir, , p. 2
- « Dans l'armée », Le Soir, , p. 2
- « Le général Rucquoy est mort », Gazette de Charleroi, , p. 5
- « Le lieutenant général baron Ruquoy grand cordon de l'ordre de Léopold est décédé », Le Soir, , p. 1
- Edmond Buat, Journal du général Buat, Paris, Perrin, , 1400 p.
- https://billiongraves.com/grave/Baron-Louis-Ruquoy/13441893, « Baron Louis Ruquoy », sur Billion graves, (consulté le )