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Louis de Gramont (dramaturge)

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Louis de Gramont
Photographie par Benque publiée en 1901.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Grammont (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Louis Ferdinand Auguste de GrammontVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Mère
Marie-Cécile Cornemuse (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Louise de Grammont (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Chaire
signature de Louis de Gramont (dramaturge)
Signature de Louis de Gramont dans une lettre adressée à Jules Massenet en octobre 1891.
Sépulture de Gramont au Père-Lachaise.

Louis de Gramont, né le à Sèvres et mort le à Paris 9e, est un homme de lettres français.

Louis-Ferdinand-Auguste de Grammont[1] est le fils de l’homme de lettres Ferdinand de Gramont et de Marie-Cécile-Joséphine Cornemuse, fille du général Cornemuse[2].

Ancien élève du lycée Saint-Louis, Louis de Gramont étudie le droit avant de devenir journaliste. Spécialisé dans la critique dramatique et la chronique, il collabore à de nombreux journaux tels que La Lune Rousse et La Petite Lune d'André Gill (pour lequel il rédige plusieurs poèmes de La Muse à bibi en 1879)[3], Le Mot d'ordre, La Marseillaise, L'Intransigeant, Le Radical, L’Éclair, La Presse, L'Aurore, Le Petit Bleu[4] et La France de Bordeaux[5].

En tant qu'auteur dramatique, Louis de Gramont a traduit ou adapté plusieurs classiques de Shakespeare et a écrit des pièces de théâtre ainsi que des livrets d'œuvres musicales, notamment pour Massenet, Xavier Leroux et Camille Erlanger[4]. Il a également publié plusieurs romans. En , le ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts le nomme professeur titulaire du cours d'histoire et de littérature dramatique au Conservatoire de Paris, en remplacement de Marcel Fouquier, démissionnaire[6].

Le , Louis de Gramont épouse Marie-Madeleine Zeller (1858-19..), avec laquelle il a déjà eu deux filles, Louise-Marie-Madeleine (1883-1956) et Jeanne-Marie-Madeleine (1898-1983)[7]. Louise épouse en 1910 l'homme de lettres Georges Gustave-Toudouze[8].

Malade depuis plusieurs années, Louis de Gramont meurt le à son domicile du no 5 de l'avenue Frochot[9]. Le surlendemain, il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise[10] en présence de nombreuses personnalités des arts et des lettres[11]. Son gendre, qui le remplaçait au Conservatoire pendant sa maladie, a été titularisé à son poste quelques mois plus tard[12].

  • (Avec Godefroy d'Herpent) L'Orage, comédie en 1 acte, Paris, Alcan-Lévy, 1874.
  • (Avec André Gill) La Muse à bibi, suivie de L'Art de se conduire dans la société des pauvres bougres, Paris, Librairie des abrutis, 1879.
  • Documents humains. Filles du peuple. La misère. Les réguliers. Les outlaws, Paris, Baillière et Messager, 1884.
  • Loulou, Paris, Mourlon, 1888.
  • Rolande, pièce en quatre actes (cinq tableaux), Paris, Tresse et Stock, 1888.
  • (Avec Alfred Blau) Esclarmonde, opéra romanesque en quatre actes (compositeur : Jules Massenet), Paris, Hartmann, 1889.
  • Lucienne (drame), 1890.
  • La Locataire de madame Biou, Paris, Dentu, 1891.
  • Simone, pièce en 3 actes, Paris, Calmann Lévy, 1892.
  • (Avec Georges Hartmann) Évangéline, légende acadienne en 4 actes tirée du poème de Henry Wadsworth Longfellow, Paris, Choudens fils/Calmann Lévy, 1895.
  • Dix Mélodies pour chant et piano (compositeur : Xavier Leroux), Paris, Leduc, 1897.
  • Le Petit café (roman), 1900.
  • Astarté, grand opéra en 4 actes (compositeur : Xavier Leroux), Paris, Leduc, 1900.
  • Vénus et Adonis, légende lyrique en 3 actes (compositeur : Xavier Leroux), Paris, Stock, 1905.
  • Aphrodite, pièce musicale en 5 actes et 6 tableaux d'après le roman de Pierre Louÿs (compositeur : Camille Erlanger), Paris, Société nouvelle d'éditions musicales, 1905.
  • William Ratcliff, drame musical en 4 actes, d'après Henri Heine (compositeur : Xavier Leroux), Paris, Choudens, 1906.
  • Chanson (compositeur : Charles Levadé), Paris, Enoch, 1908.
  • (Avec Jean Thorel) Hannele Mattern, rêve lyrique en 5 tableaux et un épilogue d'après le drame de Gerhart Hauptmann (compositeur : Camille Erlanger), Paris, Digoudé-Diodet, 1910.
  • Tarass Boulba, drame musical en 3 actes et 5 tableaux dont un prologue, d'après Gogol (compositeur : Marcel-Samuel Rousseau), Paris, Choudens, 1919.

Notes et références

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  1. Avec deux « m » pour l'état civil.
  2. Archives départementales des Hauts-de-Seine, état civil de Sèvres, registre des naissances de 1854, acte no 109 (vue 29/46).
  3. Millanvoye, p. 149-150.
  4. a et b Avenel, p. 270.
  5. Comœdia, 10 décembre 1912, p. 4.
  6. Journal des débats, 13 février 1908, p. 2.
  7. Archives de Paris, état civil du 1er arrondissement, registre des mariages de 1908, acte no 682 (vue 22/31).
  8. Archives de Paris, état civil du 1er arrondissement, registre des mariages de 1910, acte no 249 (vue 6/21).
  9. Archives de Paris, état civil du 9e arrondissement, registre des décès de 1912, acte no 1318 (vue 18/30).
  10. Division 28.
  11. Journal des débats, 12 décembre 1912, p. 4.
  12. L'Intransigeant, 28 mars 1913, p. 3.

Bibliographie

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  • Henri Avenel, La Presse française au vingtième siècle, Paris, Flammarion, 1901, p. 270.
  • Bertrand Millanvoye, Anthologie des poètes de Montmartre, Paris, Ollendorff, 1909, p. 149-150.

Liens externes

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