Madeleine Lamouille
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Madeleine Lamouille, née le à Cheyres sous le nom de Madeleine Pillonel et morte le à Meyrin, est une femme de chambre suisse.
Elle est autorisée à résider à Cheyres et en 1937 à Genève. Ses mémoires, intitulés Pipes de terre et pipes de porcelaine : souvenirs d'une femme de chambre en Suisse romande, sont réimprimés à plusieurs reprises.
Biographie
[modifier | modifier le code]Madeleine Lamouille, née à Cheyres dans le canton de Fribourg[1] au sein d'une famille nombreuse[2], est la fille de Louise Guidet et de l'horticulteur et pépiniériste Léon Pillonel. En 1937, elle épouse le serrurier et syndicaliste André Lamouille[3].
Après sa scolarité, Madeleine Pillonel travaille de 1922 à 1925 à la soierie « Les Tauxelles » à Troyes. Le propriétaire de l'usine crée un pensionnat catholique pour accueillir les jeunes ouvrières, dirigé par une Fribourgeoise. Pillonel, qui réside dans ce pensionnat, y reçoit une éducation dite de bonne famille[3]. Les règles strictes de l'institution sont encore façonnées par les oblats Louis Brisson et Léonie Aviat.
En 1926, Madeleine Pillonel retourne en Suisse et travaille comme femme de chambre pour la famille Barbey à Valeyres-sous-Rances, dans le canton de Vaud. Cinq ans plus tard, elle s'installe chez la famille Weibel à Genève, où elle travaille comme femme de chambre jusqu'au début des années 1940[4].
Dans les années 1970, elle partage ses souvenirs avec l'écrivain et historien Luc Weibel, petit-fils des Weibel. Après de longs entretiens, il les publie sous forme de mémoires en 1978[4], intitulée Pipes de terre et pipes de porcelaine, le premier terme désignant les domestiques asservis et le second la classe bourgeoise dominante[1]. Ces mémoires sont adaptés au théâtre[2] en 1980 par le groupe TREC[5].
Madeleine Lamouille meurt à Meyrin à l'âge de 85 ans[3].
Son souvenir est commémoré en 2003 à Valeyres-sous-Rances lors des célébrations du bicentenaire de l'entrée du canton de Vaud dans la Confédération suisse[6].
Références
[modifier | modifier le code]- « Madeleine Lamouille », sur rts.ch, (consulté le ).
- Luc Weibel, « Pipes de terre, pipes de porcelaine perd son auteur », Journal de Genève et Gazette de Lausanne, , p. 16 (lire en ligne).
- Marie-Hélène Guex, « Lamouille, Madeleine » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du ..
- Pierre Jeanneret, « Le lecteur distrait ou le parcours érudit de Luc Weibel », sur infomeduse.ch, (consulté le ).
- Jean-Louis Kuffer, « Pipes de terre, pipe de porcelaine », Gazette de Lausanne, , p. 2 (lire en ligne).
- Anne-Isabelle Aebli, « Vingt femmes à l'honneur pour le Bicentenaire », 24 Heures, , p. 23 (ISSN 1661-2256, lire en ligne).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Luc Weibel, Pipes de terre et pipes de porcelaine : souvenirs d'une femme de chambre en Suisse romande, 1920-1940, Chêne-Bourg, Éditions Zoé, (réimpr. 1997) (ISBN 2-88182-285-1).
- traduit en allemand par Klara Obermüller (de) : Wir werden Sie Marie nennen : Erinnerungen eines Zimmermädchens, Zurich/Cologne, Benziger, (ISBN 3-545-36328-7).
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Publications de et sur Madeleine Lamouille dans le catalogue Helveticat de la Bibliothèque nationale suisse.