Malancourt (Meuse)
Malancourt | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Intercommunalité | Communauté de communes Argonne-Meuse |
Maire Mandat |
Régis Degoutin 2020-2026 |
Code postal | 55270 |
Code commune | 55313 |
Démographie | |
Gentilé | Malancourtois, Malancourtoises |
Population municipale |
69 hab. (2021 ) |
Densité | 4,2 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 14′ 33″ nord, 5° 10′ 50″ est |
Altitude | Min. 209 m Max. 297 m |
Superficie | 16,52 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Verdun (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Clermont-en-Argonne |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Malancourt est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est traversée par la ligne de partage des eaux entre les bassins versants de la Meuse et de la Seine au sein respectivement du bassin Rhin-Meuse et du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le ruisseau de Forges et le ruisseau de Maucourant[1],[Carte 1].
Le ruisseau de Forges, d'une longueur de 12 km, prend sa source dans la commune et se jette dans la Meuse à Forges-sur-Meuse, après avoir traversé trois communes[2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 981 mm, avec 13,9 jours de précipitations en janvier et 9,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Septsarges », sur la commune de Septsarges à 4 km à vol d'oiseau[5], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 942,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,7 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Malancourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Verdun, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[11]. Cette aire, qui regroupe 103 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (54,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (54,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49 %), terres arables (35,4 %), prairies (7,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,4 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes [Allodium de] Moleneicurte en 1069 ; Malencourt en 1228 ; Malancour en 1700 ; Malani-curia en 1738[15].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -court, fixation dans la toponymie du nord de la France, du nom commun d'ancien français curt, cort « cour de ferme → ferme » ou plus directement du gallo-roman CORTE, terme issu du latin vulgaire cortem ou curtis (vocable à l'origine du français cour, orthographié sans -t par rapprochement étymologique erroné et du dérivé courtois)[16].
Ce type de formation, caractéristique du nord du domaine linguistique de la langue d'oïl, calque généralement les formations germaniques en -hof, -hoven appellatif toponymique de sens proche et il est précédé d'un nom de personne germanique, cependant, la forme de 1069 fait état d'un élément Molenei, dont la terminaison -ei semble indiquer une formation gallo-romaine en -(i)acum[17],[18]. En effet, quelques noms de domaines ruraux en -(i)acum ont été remotivés par l'adjonction de l'appellatif -court à l'époque franque[19]. On dénombre par exemple dans la Meuse, Récicourt (Rascherei curtis 980)[19],[20].
L'élément Molenei remonterait à *Malleniac-, d'où Malen-, fondé sur le nom de personne germanique Mallenus attesté par Marie-Thérèse Morlet[18].
Remarque : pour François Falc'hun, qui n'est pas spécialiste de la toponymie française, mais de la Bretagne et du breton, Malancourt pourrait être une formation en cortis précédé de mediolanum. Il s'agirait donc du « domaine au milieu de la plaine »[21], or cette explication ne tient pas compte de la forme Molenei et repose uniquement sur le fait que les toponymes du type Mâlain (Côte-d'Or, Mediolanum 1055[22]), etc. remontent effectivement à Mediolanum. En outre, il n'existe pas, sauf exception, d'appellatifs gaulois ou de composés toponymiques gaulois associés à -court. Enfin, pour Xavier Delamarre, la signification donnée généralement aux Mediolanum gaulois n'est pas correcte, d'autant que les Mediolanum sont parfois situés dans des lieux excentrés, retirés et parfois même sur des hauteurs[23]. C'est manifestement un terme de géographie sacrée dont le sens serait « plein-centre, centre sacré »[23].
Histoire
[modifier | modifier le code]- C'est au bois de Malancourt, le , que l'armée allemande a utilisé pour la première fois le lance-flamme dans une bataille[24],[25].
- Combats de :
.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].
En 2021, la commune comptait 69 habitants[Note 4], en évolution de +6,15 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Martin, détruite pendant la guerre 1914-1918, reconstruite en 1925.
- Monument aux morts.
- Lavoir.
- Abri de Malancourt : ancien blockhaus allemand de la Première Guerre mondiale transformé en monument à la mémoire du 69e R.I. et de la 79e D.I américaine. La plaque commémorative comporte le texte suivant :
« A la mémoire des 6 compagnies du 69e régiment d'infanterie (Division de Fer du XXe Corps) entièrement disparues du au pour la défense des villages de Malancourt et Haucourt et à leurs frères d'armes de la 79e division d'infanterie U.S. tombés au même emplacement en . Leurs camarades du Ralliement ».
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Église Saint-Martin.
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Monument aux morts.
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Lavoir.
-
L'abri de Malancourt.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Joseph-Henri Buck (1902-), administrateur de sociétés et brasseur.
- Louise-Victoire Warin-Rogie (1851-1941), reprend à la mort de son père les Brasseries Rogie Frères.
- Étienne Auger, peintre, né en 1895, mort face à l'ennemi le .
Héraldique
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- André Payan-Passeron, Quelques vérités sur la guerre de 1914-18 : Deux frères, Joseph et Césaire, "Morts-pour-la-France", Paris, Éditions L'Harmattan, , 296 p., 16 × 24 cm, pages 92 à 130 analyse du 21 février au 21 mai 1916 de la bataille de Verdun-Ouest avec notamment les combats dans tout le secteur de la cote 304 et du bois de Malancourt entre Avocourt et la rive ouest (gauche) de la Meuse avec cartes de la main de l'auteur (ISBN 978-2-343-12515-2, présentation en ligne).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Malancourt » sur Géoportail (consulté le 9 juin 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Fiche communale de Malancourt », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « le ruisseau de Forges »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Malancourt et Septsarges », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Septsarges », sur la commune de Septsarges - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Septsarges », sur la commune de Septsarges - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Malancourt ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Verdun », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Félix Liénard, Dictionnaire topographique de la France : Dictionnaire topographique du département de la Meuse, vol. 1, Paris, Impr. nationale, , p. 138.
- Site du CNRTL : étymologie de cour (lire en ligne) [1]
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, , p. 427ab
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume II, Librairie Droz, Genève, p. 913 (lire en ligne sur Google Livres) [2]
- Charles Rostaing, Les Noms de lieux, collection Que sais-je ?, PUF, 1983 (10e édition), p. 72-73, chapitre VI : l'apport germanique, III : les formations romano-germaniques.
- Albert Dauzat, op. cit., p. 559a
- Michèle Benoît et Claude Michel, Noms de lieux du Département de la Meuse, Éditions régionalismes, , p. 34.
- Albert Dauzat, op. cit., p. 427a
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 2003. p. 220-221.
- l'Histoire en rafale, « 26 février 1915 : des lance-flammes allemands en Argonne », (consulté le ).
- Mathieu Duvnjak, « La prise en charge des blessés de la face lors de la Grande Guerre (1914-1918) » (Thèse d'université), sur hal.univ-lorraine.fr, (consulté le ), p. 48.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.