Marcel Rosenblatt
Marcel Rosenblatt | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (10 ans et 25 jours) |
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Élection | 21 octobre 1945 |
Réélection | 2 juin 1946 10 novembre 1946 17 juin 1951 |
Circonscription | Bas-Rhin |
Législature | Ire Constituante IIe Constituante Ire et IIe (Quatrième République) |
Groupe politique | COM |
Biographie | |
Nom de naissance | Marcel Ernest Rosenblatt |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Mulhouse (District de Haute-Alsace) |
Date de décès | (à 64 ans) |
Lieu de décès | Strasbourg (Bas-Rhin) |
Nationalité | Française |
Parti politique | PCF |
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Marcel Rosenblatt, né le à Mulhouse (Haut-Rhin) et mort à Strasbourg le , est un homme politique français.
Membre du Parti communiste français, il est député du Bas-Rhin de 1946 à 1955. Il siège d'abord dans les deux Assemblées nationales constituantes de 1945-1946, puis à l'Assemblée nationale, lors de la Quatrième République.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines et engagement politique
[modifier | modifier le code]Marcel Rosenblatt est né à Mulhouse, alors ville allemande, dans une famille modeste. Son père combat dans l'armée française lors de la Première Guerre mondiale. Après le retour de l'Alsace-Lorraine à la France, il passe son certificat d'études. Il commence un apprentissage d'ajusteur, qu'il doit interrompre. Dans les années 1920, il exerce de nombreux emplois et connait des périodes de chômage.
En 1932, il épouse Anne-Élisabeth Kauffmann, une ouvrière d'origine allemande et militante communiste. En 1931, il devient secrétaire général du syndicat CGTU du Bâtiment de Mulhouse (de tendance communiste) puis adhère au Parti communiste français (PCF) en . Il y exerce rapidement des responsabilités (installation à Strasbourg). Il devient secrétaire de la région Alsace du PCF et directeur de l'édition régionale de L'Humanité (en langue allemande).
Rosenblatt entre au Comité central en 1937.
Seconde Guerre mondiale et déportation
[modifier | modifier le code]Il est mobilisé en 1939-1940. Le PCF devient clandestin, à la suite du pacte germano-soviétique, mais Marcel Rosenblatt garde des contacts avec les militants. Après sa démobilisation, il rentre en Alsace annexée, en . Ses activités politiques le conduisent à être arrêté par la police allemande et enfermé au camp de rééducation de Schirmeck. En 1941, il est déporté au camp de concentration de Dachau.
Il est rapatrié en 1945 et devient secrétaire de la Fédération communiste du Bas-Rhin et retrouve sa fonction à L'Humanité.
Député du Bas-Rhin (1946-1955)
[modifier | modifier le code]Le , Marcel Rosenblatt est élu, comme tête de liste communiste, avec 13,3 % des voix, député du Bas-Rhin à la première Assemblée constituante. Il y siège au sein du groupe communiste et défend les intérêts des expulsés et déportés d'Alsace-Moselle.
En 1946, il milite pour l'extension des lois laïques dans ces trois départements. Le ont lieu les élections pour la seconde Assemblée constituante. Marcel Rosenblatt, tête de la liste communiste et d'union républicaine et résistante, est réélu avec 14,2 % des voix. Il prend alors la défense des Alsaciens et Mosellans incorporés de force dans l'armée allemande encore enfermés dans les camps soviétiques et les victimes de guerre alsaciennes.
Le , il est élu (15,1 %) député du Bas-Rhin à l'Assemblée nationale. Il y continue de défendre les Alsaciens victimes de l'annexion allemande et se fait remarquer en chantant Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine dans l’hémicycle en , pour protester contre la volonté d'anciens nazis de ré-annexer l'Alsace-Moselle.
Le , il est réélu, comme tête de liste de l'Union républicaine, résistante, et antifasciste présentée par le Parti communiste français, député, avec 12,2 % des suffrages bas-rhinois. Il est le seul parlementaire alsacien à voter contre l'amnistie des alsaciens incorporés de forces dans la Waffen-SS, ayant participé au massacre d'Oradour-sur-Glane, en 1944.
Il demande aussi au gouvernement de rétablir l'enseignement de l'allemand dans le primaire, dans l'académie de Strasbourg. Il défend également l'industrie alsacienne et en particulier le textile. Le , la liste communiste bas-rhinoise est battue et Rosenblatt ne retrouve pas son siège au Palais-Bourbon. Le MRP et les listes de droite remportent tous les sièges de députés en Basse-Alsace. En novembre, en protestation de la répression de l'insurrection de Hongrie par l'URSS, le domicile de Marcel Rosenblatt est saccagé par des manifestants.
Marcel Rosenblatt meurt à Strasbourg en 1973.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Léon Strauss, « Marcel Rosenblatt (pseud. Ernest Romain) », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 32, p. 3287
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la vie publique :
- Naissance en décembre 1908
- Naissance à Mulhouse
- Naissance dans le district de Haute-Alsace
- Décès en novembre 1973
- Décès à Strasbourg
- Député membre du Parti communiste français
- Député du Bas-Rhin (Quatrième République)
- Membre de l'Assemblée constituante de 1945
- Membre de l'Assemblée constituante de 1946
- Député de la première législature de la Quatrième République
- Député de la deuxième législature de la Quatrième République
- Décès à 64 ans