Marignier
Marignier | |||||
Marignier vu du ciel. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Haute-Savoie | ||||
Arrondissement | Bonneville | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Faucigny-Glières |
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Maire Mandat |
Christophe Pery 2020-2026 |
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Code postal | 74970 | ||||
Code commune | 74164 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Margnerands | ||||
Population municipale |
6 401 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 321 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
92 832 hab. (2021) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 05′ 28″ nord, 6° 30′ 00″ est | ||||
Altitude | Min. 453 m Max. 1 860 m |
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Superficie | 19,97 km2 | ||||
Type | Ceinture urbaine | ||||
Unité urbaine | Cluses (banlieue) |
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Aire d'attraction | Cluses (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Bonneville | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | www.marignier.fr | ||||
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Marignier est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Marignier est une commune située dans la moyenne vallée de l'Arve, entre Cluses et Bonneville. Elle se situe au pied du Môle à la confluence de l'Arve et du Giffre. Le territoire communal est partagé entre le fond de la vallée et les coteaux notamment celui du Môle. L'altitude de la ville est de 475 m mais le point culminant (le Môle) atteint 1 863 m.
Les communes limitrophes sont Ayze et Saint-Jeoire à l'ouest, Mieussy au nord, Thyez à l'est et Vougy au sud.
Saint-Jeoire | Mieussy | |||
Ayze | N | Thyez | ||
O Marigner E | ||||
S | ||||
Vougy |
Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]La commune est traversée par la ligne L3 du RER franco-valdo-genevois Léman Express depuis 2019, sur la ligne de La Roche-sur-Foron à Saint-Gervais-les-Bains-Le Fayet. La gare de Marignier est une gare voyageurs et marchandises de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF)[1].
Hameaux et quartiers
[modifier | modifier le code]Chef-lieu, Anterne, Le Coin, la Combaz, la Fruitière, le Giffre, les Granges, Chez Millet, Monnaz, Ossat, le Maroc, Les Prés Paris, l'Eponnet, Le Haut Cheney, le Bas Cheney...
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Marignier est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[2]. Elle appartient à l'unité urbaine de Cluses[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant 18 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[3],[4]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cluses, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[4]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (58,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (56,9 %), zones agricoles hétérogènes (17 %), zones urbanisées (16,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,4 %), prairies (2,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,9 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
-
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
-
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom est mentionné anciennement sous les formes Marrignier au XIIIe siècle, voire Marigny au XIXe siècle[8].
Le toponyme dériverait d'un nom gallo-roman Marinius ou du cognomen Marinus[8].
En francoprovençal ou arpitan savoyard, le nom de la commune s'écrit Mâreniér et se prononce « Mâr'ni » (retranscrit selon la graphie semi-phonétique de Conflans)[9].
Histoire
[modifier | modifier le code]Connue sous le nom de Marinicum au Moyen Âge, la ville aurait été créée par un chevalier de retour des croisades. Ceci expliquerait la présence du croissant de lune sur le blason de la ville.
Point de passage obligé pour franchir le Giffre par le « vieux pont » (1788), Marignier prend de l'importance lors de l'établissement de la ligne de chemin de fer conduisant à Chamonix et l'ouverture de la gare de Marignier le 1er juin 1890. Elle est notamment équipée du télégraphe et devient une des villes les plus importantes de la vallée.
Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures[Note 4], dont 84 pour la commune[12],[13]. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et 23 avril 1860 où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »[14].
Avec la révolution industrielle, la ville se dote d'une grande industrie sidérurgique avec l'usine électrométallurgique du Giffre, qui ne fermera ses portes que dans les années 1990. En 1884 est créée, au hameau d'Ossat, l'atelier familial de mécanique qui deviendra en 1920 la Tréfilerie Périllat[15].
Le , l'occupant allemand démantèle un groupe de résistants à l'usine du Giffre : quatre ouvriers sont fusillés, vingt-quatre sont déportés en Allemagne — dix d'entre eux mourront au camp de Buchenwald[16].
Le , une terrible explosion à l'usine du Giffre coûte la vie à sept personnes.
Comme le reste de la vallée de l'Arve, les industries du décolletage se développent après la guerre et s'installent dans la ville.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Tendances politiques et résultats
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Politique de développement durable
[modifier | modifier le code]La commune s’est engagée dans une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2010[20].
Marignier est récompensée par deux fleurs au palmarès du concours des villes et villages fleuris[21]. En 2014, la commune de Marignier bénéficie du label « ville fleurie » avec « deux fleurs » attribuées par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[22].
Jumelages
[modifier | modifier le code]Marignier est jumelée avec la commune de Nus, en Vallée d'Aoste.
Démographie
[modifier | modifier le code]Les habitants de la commune sont appelés les Margnerot(e)s[23].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].
En 2021, la commune comptait 6 401 habitants[Note 5], en évolution de −0,96 % par rapport à 2015 (Haute-Savoie : +5,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Maurice : le clocher de l'église est un clocher à bulbe du XVIIIe siècle, typique de l'architecture savoyarde. L'église a été reconstruite en 1956 par l'architecte Maurice Novarina.
- Le « vieux pont » (1788) était le seul point de passage sur le Giffre jusqu'à l'arrivée du train au XIXe siècle.
- Châtelard (châtelet, indice)
Patrimoine naturel
[modifier | modifier le code]Il existe à Marignier plusieurs chemins de randonnée, vers le Môle par exemple, et un point de vue magnifique au lieudit les Granges sur toute la vallée de l'Arve et le mont Blanc.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes : Le Faucigny, Roanne, Éditions Horvath, , 619 p. (ISBN 2-7171-0159-4), p. 67-68 « Marignier ».
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Site de la mairie
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Cluses comprend quatre villes-centres (Bonneville, Cluses, La Roche-sur-Foron, Scionzier) et quatorze communes de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Cette pétition réunit plus de 13 651 signatures dans des villages de la partie nord (aujourd'hui la Haute-Savoie) : 60 communes du Faucigny, 23 du Chablais savoyard et 13 aux environs de Saint-Julien-en-Genevois, soutenue par l’Angleterre[10],[11].
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
[modifier | modifier le code]- La gare de Marignier sur le site officiel SNCF / TER Auvergne-Rhône-Alpes (consulté le 23 janvier 2014)
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Cluses », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Marignier ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Cluses », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Henry Suter, « Marignier », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté le ).
- Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 15Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
- Luc Monnier, L'annexion de la Savoie à France et la politique suisse, 1860, A. Jullien, , p. 98.
- Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 163.
- Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord, Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney, , 152 p. (lire en ligne).
- Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 167.
- Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (lire en ligne), p. 18.
- Julien Tilmant, « Le savoir-faire unique de la Tréfilerie Périllat accompagne les décolleteurs depuis 1884 », Le Messager, (lire en ligne).
- Michel Germain, Le prix de la liberté : chronique de la Haute-Savoie de la bataille des Glières à la Libération et au-delà... : 26 mars 1944 - 19 août 1944, vol. 4, La Fontaine de Siloé, coll. « Histoire de la Résistance en Haute-Savoie », , 388 p. (ISBN 978-2-84206-095-4, lire en ligne), p. 82.
- Julien Tilmant, « Le savoir-faire unique de la Tréfilerie Périllat accompagne les décolleteurs depuis 1884 », Le Messager, (lire en ligne).
- [1]
- « Marignier : Christophe Péry élu maire », La Savoie, (lire en ligne).
- FICHE | Agenda 21 de Territoires - Marignier, consultée le 7 novembre 2017
- Source : Villes et Villages Fleuris
- « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).
- « Marignier », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le ), Ressources - Les communes.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.