Martin Schott
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ou - |
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Johann Schott (d) |
Parentèle |
Johannes Mentelin (beau-père) Adolf Rusch (beau-frère) |
Martin ou Marten Schott (en latin : Martinus Schottus), est un imprimeur-typographe né à Strasbourg, alors dans le Saint-Empire romain germanique, dans la première moitié du XVe siècle et décédé le dans cette même ville.
Biographie
[modifier | modifier le code]Martin Schott naît au sein d’une famille patricienne de la ville libre impériale de Strasbourg[1]. Son père Friedrich est un sculpteur et graveur sur bois qui s’est intéressé aux caractères typographiques et à leur perfectionnement pour les substituer aux planches xylographiques jusque-là utilisées[2]. L'intérêt que son père porte à l’imprimerie moderne semble être partagé par Martin Schott qui épouse la fille cadette de Johannes Mentelin auprès de qui il a probablement fait son apprentissage d’imprimeur[3].
Par ce mariage, Schott devient le beau-frère d’un autre imprimeur, Adolf Rusch, qui a épousé la fille aînée de Mentelin. À la mort de ce dernier en , Rusch reprend ses presses typographiques ainsi que son atelier situé rue des Épines à Strasbourg : cette situation amène Schott à s’installer ailleurs dans la ville, probablement rue des Tonneliers, et a commencé son activité aux environs de [4].
À la suite de la mort d’Adolf Rusch en , Schott semble posséder en l'ancienne demeure strasbourgeoise de Mentelin de la rue des Épines. Il décède à son tour le et son fils Johann, né en , lui succède alors comme imprimeur-typographe.
Œuvre
[modifier | modifier le code]Le premier ouvrage sortant des presses de Martin Schott et comportant une date est le Plenarium paru le ; d’autres éditions paraissent en et . Schott est l’un des premiers imprimeurs alsaciens à avoir orné la plupart de ses ouvrages de bois gravés alors que cela est exceptionnel chez d’autres comme Heinrich Eggestein ou Adolf Rusch. Bien qu'il s’agit d’une exécution plutôt primitive, certaines réalisations de Schott se signalent par leur facture soignée et par leur naturel.
Le Gesamtkatalog der Wiegendrucke répertorie et lui attribue 48 imprimés, dont 14 sont conservés à la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg[5]. Parmi ces réalisations se trouvent :
- Disz Büch ist genant die vier vnd twantzig Alten oder der guldin tron d’Otto de Passau (de), avec 26 gravures, imprimé en [6] ;
- De amore et amoris remedio d’André le Chapelain, en ;
- Doctrinale d’Alexandre de Villedieu, commenté par Johannes Synthen, dont parurent deux éditions les et ;
- Grammatica nova de Bernhard Perger (sl), en ;
- Das Buch des Geschichte des grossen Alexanders (Historia Alexandri Magni) traduit du latin par Johannes Hartlieb, orné de 28 gravures, imprimé le puis suivi de deux autres éditions en et ;
- Ein hübsche Histori von der künigelichenn Stat Troy wie si zerstörett wartt (Historia destructionis Troiae) de Guido delle Colonne, traduit par Hans Mair, illustré de 106 gravures et publié le ;
- Opus Canonum Aurelii Augustini…, orné de 4 gravures représentant saint Augustin, en ;
- Die vier und zwenzig gulden Harpfen de Johannes Nider, avec 25 gravures, paru le ;
- Lucubratiunculae ornatissimae de son cousin Peter Schott en ;
- Philippica… de Jakob Wimpfeling, le .
Imprimé le , l’Agatharchia Id est Bonus principatus de Wimpfeling est le dernier livre que Schott ait édité[2]. Sa marque typographique correspond au blason de sa famille, un arbre ou un chou avec ses racines s’élevant entre ses initiales personnelles « M. S. ».
Galerie
[modifier | modifier le code]-
Initiale O (1481)[7]
-
Initiale S (1483)[8]
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Extrait de De amore et amoris remedio (1484)[9]
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Extrait de De amore et amoris remedio (1484)[5]
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Extrait de l'Opus Canonum Aurelii Augustini... (1490)[10]
Références
[modifier | modifier le code]- (Karl) Steiff, « Schott, Martin », sur www.deutsche-biographie.de (consulté le 1er septembre 2020)
- Sitzmann 1909, p. 719
- Ritter 1955, p. 69
- Fuchs 1999, p. 3533
- Ritter 1955, p. 71
- Karagiannis-Mazeaud 2017, p. 40
- « Initiale O », sur tw.staatsbibliothek-berlin.de (consulté le 1er septembre 2020)
- « Initiale S », sur tw.staatsbibliothek-berlin.de (consulté le 1er septembre 2020)
- Ritter 1955, p. 70
- Ritter 1955, p. 73
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (de) Ferdinand Geldner, Die Deutschen Inkunabeldrucker, tome 1, Das deutsche Sprachgebiet: ein handbuch der deutschen buchdrucker des XV. jahrhunderts nach druckorten. Stuttgart : A. Hiersemann, 1968, 310 p. ;
- « Schott, Martin », in Édouard Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace : depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, tome 2, K-Z. Rixheim : Impr. F. Sutter & Cie, 1909, p. 719 (lire en ligne) ;
- François Ritter, Histoire de l'imprimerie alsacienne aux XVe et XVIe siècles, Paris : F.-X. Le Roux, 1955, XVI-631 p. ;
- François Joseph Fuchs, «Schott Martin », in Jean-Pierre Kintz, Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 34, Schn à Scu. Strasbourg, Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie d'Alsace, 1999, p. 3533 (ISBN 2-85759-033-4) ;
- Édith Karagiannis-Mazeaud, Strasbourg, ville de l'imprimerie : l'édition princeps aux XVe et XVIe siècles (textes et images) : tradition et innovations. Turnhout : Brepols, 2017, 220 p. (ISBN 978-2-503-57047-1).