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Matafelon-Granges

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Matafelon-Granges
Matafelon-Granges
Vue du village de Matafelon en août 2020.
Image illustrative de l’article Matafelon-Granges
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Arrondissement Nantua
Intercommunalité Haut-Bugey Agglomération
Maire
Mandat
Jean-Pierre Duparchy
2020-2026
Code postal 01580
Code commune 01240
Démographie
Gentilé Matafelonais(es)
Population
municipale
629 hab. (2021 en évolution de −2,78 % par rapport à 2015)
Densité 29 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 15′ 43″ nord, 5° 33′ 16″ est
Altitude Min. 267 m
Max. 783 m
Superficie 21,54 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Oyonnax
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pont-d'Ain
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Matafelon-Granges
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Matafelon-Granges

Matafelon-Granges [mataf(ə)lɔ̃ gʁɑ̃ʒ] est une commune française située dans le département de l'Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle se situe à environ 36 kilomètres de Bourg-en-Bresse et 16 kilomètres de Nantua. Elle résulte de la fusion de Matafelon et Granges en 1973.

Ses habitants s'appellent les Matafelonais et les Matafelonaises.

Géographie

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Localisation

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Matafelon-Granges se situe au centre-est du département de l'Ain dans le Haut Bugey, dans le massif du Jura. Elle résulte de la fusion, en 1973 des communes de Granges et de Matafelon. Son territoire se situe le long de la rivière d'Ain et en partie sur les Monts Berthiand. Il est délimité par 6 communes, dont 1 commune du département du Jura, Thoirette-Coisia, Corveissiat, Bolozon, Sonthonnax-la-Montagne, Izernore et Samognat étant des communes de l'Ain.

La commune, en plus de Granges et de Matafelon, comprend 12 hameaux : Bombois était rattachée à Granges alors que Nébois, Sorpiat, Liliat, Chougeat, Meuillat, Charmine, Moux, Corcelles, Coiselet, le Port et Courtouphle étaient rattachées à Matafelon.

Le territoire communal est délimité à l'ouest pas la rivière d'Ain et par l'Oignin à l'est, le confluent marquant la limite nord de la commune.


En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 488 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Giron à 17 km à vol d'oiseau[3], est de 8,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 672,4 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Hydrographie

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Les rivières de l'Ain et de l'Oignin marquant les limites de la commune, il existe également d'autres ruisseaux la serpentant. Le Magolay est un petit ruisseau passant par Nébois et le Bief du Rore par Sorpiat, les deux se jettent dans l'Oignin. Sur l'autre versant du mont Berthiand coulent les ruisseaux qui se jettent dans l'Ain. Le plus long est le ruisseau de Bombois, il traverse Heyriat et franchit une barre rocheuse par la cascade de Pissevache. Il y a aussi les ruisseaux de Granges, Courtouphle et de Moux. Leur débit est relativement variable selon la pluviosité.

Deux barrages hydroélectriques sont présents sur la commune et ont créé des lacs de retenue. Il en existe un sur l'Oignin, créé par le barrage de charmine. Un camping a été installé à son bord. L'autre, sur l'Ain est créé par le barrage de Cize-Bolozon, il a élargi le lit de la rivière jusqu'au pont de Thoirette.

Voies de communication et transports

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Le village se trouve à environ 10 kilomètres de l'entrée "Oyonnax" de l'autoroute A 404. Celle-ci rejoint l'autoroute A 40 en 16 kilomètres.

Matafelon se trouve sur le col du même nom situé sur la départementale 18 qui mène à Izernore et à Thoirette. Cette départementale relie la départementale 936 entre Bourg-en-Bresse et Dortan à la départementale 979 entre Nantua et Bourg-en-Bresse. La route départementale 11 à flanc des Monts Berthiand permet de rejoindre Cerdon et la départementale 91 qui longe la rivière d'Ain va jusqu'à Poncin.

Au , Matafelon-Granges est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[8]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Oyonnax, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[8]. Cette aire, qui regroupe 40 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (65,1 %), prairies (18,5 %), eaux continentales[Note 2] (8,5 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), terres arables (2,1 %), zones urbanisées (1,5 %), zones humides intérieures (0,1 %)[11].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine

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Le territoire communal représente deux étroites bandes parallèles orientées sur un axe nord-sud et reliées au nord. À l'est se trouve le village même de Matafelon, qui est délimité par l'Oignin avec à son autre rive le village de Samognat. Le confluent de l'Oignin et de l'Ain marque la limite nord de la commune, et l'Ain les limites ouest avec les communes de Thoirette et de Corveissiat, jusqu'à Bolozon. Enfin, le territoire de Sonthonnax-la-Montagne semble s'encastrer dans celui de Matafelon-Granges par le sud.

Rose des vents Thoirette-Coisia (Jura) (Barrage de Vouglans par D936)
Thoirette-Coisia (Jura)
Rose des vents
Corveissiat
(Bourg-en-Bresse par D936)
N Samognat
Sortie: Oyonnax (A404)
(Oyonnax par D13)
O    Matafelon-Granges    E
S
Bolozon
(Poncin par D91)
Sonthonnax-la-Montagne
(Nurieux-Volognat, Cerdon par D11)
Izernore
Sortie: La Croix Châlon (A404)
(Nantua par D18)

Le nombre total de logements dans la commune est de 358[12]. Parmi ces logements, 54,2 % sont des résidences principales, 41,1 % sont des résidences secondaires et 4,7 % sont des logements vacants. Ces logements sont pour une part de 95,9 % des maisons individuelles, aucun appartement et enfin seulement 4,1 % sont des logements d'un autre type. La part d'habitants propriétaires de leur logement est de 86,1 %[12]. Ce qui est supérieur à la moyenne nationale qui se monte à près de 55,3 %. En conséquence, la part de locataires est de 10,8 % sur l'ensemble des logements qui est inversement inférieur à la moyenne nationale qui est de 39,8 %[12]. On peut noter également que 3,1 % des habitants de la commune sont des personnes logées gratuitement alors qu'au niveau de l'ensemble de la France le pourcentage est de 4,9 %. Toujours sur l'ensemble des logements de la commune, aucun ne sont des studios, 3,6 % sont des logements de deux pièces, 20,6 % en ont trois, 31,4 % des logements disposent de quatre pièces, et 44,3 % des logements ont cinq pièces ou plus[12].

Héraldique

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Panneau d'entrée.

Faits historiques

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Au XIe siècle, le château de Thoire se situait sur le territoire actuel de la commune[13]. Celui-ci dominait la vallée de l'Ain et appartenait à la famille du même nom. Le portail qui subsistait au XVIIe siècle à aujourd'hui disparu.

Au cours de la première moitié du XIIIe siècle, les sires de Thoire édifièrent un château à Matafelon, afin de fortifier leur frontière avec le Revermont passé dans la mouvance des comtes de Savoie. Celui-ci fut cependant rapidement donné pour partie en fief (2/3) à une famille de chevaliers qui avait ou qui prit dès lors le nom de famille de Matafelon[14].

En 1280, Humbert IV, sire de Thoire-Villars, déclare le village libre et franc. À cette occasion, la famille part résider au château de Montréal, qui leur permet une meilleure surveillance des frontières de leur domaine avec celui de Nantua. En 1402, Humbert VII de Thoire-Villars († 1424) vend le territoire au comte Amédée VIII de Savoie[15], mais la population était très hostile à cette venue.

La région connut des périodes de troubles violents avec les campagnes de Vergy en 1402 et de Biron en 1595 et 1600, où les châteaux furent rasés. Entre 1814 et 1815, les troupes autrichiennes pillèrent les habitants de certains de leurs biens, et plus récemment l'armée allemande, en 1944 détruisit notamment la mairie du village, fusilla et déporta une partie de la population.

Le , Matafelon et Granges fusionnent pour former Matafelon-Granges[16].

Politique et administration

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Mairie.

Tendances politiques

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Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours :

Élections législatives, résultats des deuxièmes tours :

Élections européennes, résultats des deux meilleurs scores :

Élections régionales, résultats des deux meilleurs scores :

Élections cantonales, résultats des deuxièmes tours :

Élections municipales, résultats des deuxièmes tours :

Référendums :

Administration municipale

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Liste des maires

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Liste de l'ensemble des maires qui se sont succédé à la mairie de la commune :

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1920 1925 Adolphe Reydellet SFIO  
juin 1995 mars 2008 Yves Rognard   Maire
mars 2008 En cours Jean-Pierre Duparchy SE Fonctionnaire - maire
Les données manquantes sont à compléter.

La commune n'a pas développé d'association de jumelage.

Population et société

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Démographie

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Évolution démographique

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

En 2021, la commune comptait 629 habitants[Note 4], en évolution de −2,78 % par rapport à 2015 (Ain : +4,96 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
516701783499719812785823800
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
754717721678673639590566528
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
504477435426348325272235313
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
298262296336406483641652645
2021 - - - - - - - -
629--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

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En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,8 % la même année, alors qu'il est de 24,3 % au niveau départemental.

En 2021, la commune comptait 334 hommes pour 295 femmes, soit un taux de 53,10 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (49,35 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :

Pyramide des âges de la commune en 2021 en pourcentage[21]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,3 
90 ou +
0,3 
4,3 
75-89 ans
7,7 
21,7 
60-74 ans
19,4 
26,8 
45-59 ans
28,5 
18,4 
30-44 ans
14,8 
11,8 
15-29 ans
14,4 
16,7 
0-14 ans
14,8 
Pyramide des âges du département de l'Ain en 2021 en pourcentage[22]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou +
1,6 
6,3 
75-89 ans
8,1 
15,5 
60-74 ans
16,2 
21 
45-59 ans
20,4 
19,8 
30-44 ans
19,8 
16,4 
15-29 ans
15 
20,4 
0-14 ans
18,9 

Enseignement

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Une mairie-école fut construite en 1864, elle fut agrandie en 1885 après l'achat d'une maison contiguë. En juillet 1944, le passage des troupes allemandes fut fatal au bâtiment puisque celles-ci le brulêrent intégralement.

Le groupe scolaire actuel fut construit en 1945. Mais le regroupement avec la commune de Granges ainsi que l'accroissement de la population nécessita l'agrandissement du groupe. C'est en 1986 que fut construite l'école maternelle et un préau, puis en 1996 une bibliothèque fut aménagée.

Les collèges les plus proches de Matafelon sont les collèges Lumière et Ampère d’Oyonnax. Le département de l'Ain met à disposition un transport scolaire gratuit le matin et le soir qui passe par plusieurs arrêts dans les différents hameaux de la commune.

Il en est de même pour le transport jusqu'au lycée. Matafelon se situe dans le secteur des lycées Arbez-Carme de Bellignat et Paul-Painlevé d'Oyonnax.

Manifestations culturelles et festivités

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La fête patronale a lieu le 2e dimanche de juin[23].

Les pharmacies les plus proches sont celles d'Izernore et de Thoirette. Des médecins s'y trouvent également.

Matafelon se situe dans le secteur du centre hospitalier du Haut Bugey à Oyonnax. Ce bâtiment ouvert en 2007 a permis le regroupement des hôpitaux d'Oyonnax et de Nantua qui dataient de l'avant-guerre, mais également une mise aux normes de leurs infrastructures.

Le journal Le Progrès propose une édition locale aux communes du Haut-Bugey. Il parait du lundi au dimanche et traite des faits divers, des évènements sportifs et culturels au niveau local, national, et international. La chaîne France 3 Rhône Alpes Auvergne est disponible dans la région.

Personnalités liées à la commune

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Jusqu'en 1930, les hameaux de la commune en bordure de la rivière d'Ain étaient spécialisés dans la construction de bateaux et de radeaux permettant le transport humain et de marchandises par l'Ain puis le Rhône jusqu'à Lyon. Cette activité est aujourd'hui terminée.

L'agriculture a également tenu une place importante dans l'économie de la commune. Il reste aujourd'hui six exploitations agricoles. La spécialité de celles-ci étant l'élevage pour la production de lait. Cette production permet de faire du comté (fromage labellisé), du beurre, de la crème et des fromages blancs. La production de viande bovine fait également partie de ces productions.

La proximité de la commune avec la Plastics Vallée offre à la population un bon réservoir d'emploi. De plus il existe quelques entreprises artisanales dans les domaines du bâtiment, de la réparation automobile, dans la transformation de matières plastiques ou encore dans la restauration.

En effet, la construction en 1950 du barrage de Charmine sur l'Oignin ayant créé un lac de retenue de 77 hectares. il a permis de développer le tourisme avec un camping mais également une auberge. D'autres activités sont liées à ce lac, telles la pêche, ou les sports nautiques.

Le taux de chômage pour la commune est de 6,4 % pour l'ensemble de la population de Matafelon[24]. Le taux d'activité étant de 60,9 % de la population.

Revenus de la population et fiscalité

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Selon l'enquête de l'INSEE en 1999[25], les revenus moyens par ménage sont de l'ordre de 16 764 € par an, alors que la moyenne nationale est de 15 027 € par an. Par contre, aucun foyer n'est soumis à l'impôt de solidarité sur la fortune.

En 1999, la population de Matafelon se répartissait à 48,6 % d'actifs, ce qui est légèrement supérieur au 45,2 % d'actifs de la moyenne nationale, 22,3 % de retraités, un chiffre également supérieur au 18,2 % national. On dénombrait également 24 % de jeunes scolarisés et 5,2 % d'autres personnes sans activité.

Le taux d'activité de la population des 20 à 59 ans de Matafelon était de 91 %, avec un taux de chômage de 6,4 %, donc bien inférieur à la moyenne nationale de 12,9 % de chômeurs.

Répartition des emplois par domaine d'activité

  Agriculteurs Artisans, commerçants, chefs d'entreprise Cadres, professions intellectuelles Professions intermédiaires Employés Ouvriers
Matafelon-Granges 0 % 8,5 % 10,2 % 25,4 % 23,7 % 32,2 %
Moyenne nationale 2,4 % 6,4 % 12,1 % 22,1 % 29,9 % 27,1 %
Sources des données : INSEE[25]

Entreprises de l'agglomération

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En 2004, 22 établissements étaient recensés à Matafelon[26] dont 5 sont des industries des biens intermédiaires, 4 des commerces, 3 des services aux entreprises, 3 des entreprises de construction.

On peut noter que 2 entreprises ont été créées en 2004, ce qui classe Matafelon 14825e des communes au niveau des créations d'entreprises.

Il y a Matafelon une auberge-restaurant et un camping.

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Le barrage.
  • Le barrage dit de Moux a profondément modifié l'aspect de la commune. Il a en effet provoqué l'établissement du lac dans la commune. Il a été construit pour la régularité du débit de l'Oignin. Ainsi, un tunnel a été construit dans la montagne jusqu'à la centrale électrique le long de la rivière d'Ain, recréant les conditions d'une chute des eaux de l'Oignin dans l'Ain. Le barrage, construit en béton, est haut de 17 mètres, large de 160 mètres et épais de 17 mètres.
  • Le château de Coiselet appartenait, à l'origine, à la famille Alleman qui arriva dans le Haut-Bugey au XIVe siècle. Il fut construit en 1322 au-dessus du confluent de l'Oignin et de l'Ain. Le déménagement des descendants provoqua une détérioration du château. En Philiberte Aleman céda le château de Coiselet à Philippe et Barthélemy de Forcrand, seigneurs d'Arromas. Il fut rénové en 1880, puis en 1961. Depuis 1517 le château est demeuré au sein de cette même famille.

Ce château fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis 1983[27].

Église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte.
  • L'église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte de Matafelon est située à l'extrémité ouest du village au niveau du col de Matafelon. L'ancien cimetière qui l'entourait est aujourd'hui remplacé par un terre-plein qui fait office de parking. Elle a probablement été construite au XIIIe siècle par le sire de Thoire.
  • La chapelle Saint-Antoine de Granges est une ancienne église paroissiale placée sous la vocable de Saint Antoine. Elle est construite au début du XIIe siècle.

Patrimoine naturel

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  • Une curiosité naturelle[28] a créé une légende dans la région. Le long de la rivière d'Ain se trouve sur une falaise une grande table de pierre, dite Pierre qui vire, longue de 6,3 m par 4,8 m et de 90 cm d'épaisseur. Elle est inscrite depuis 1880 au catalogue des monuments mégalithiques de France. La légende veut que chaque nuit de Noël la pierre fait un tour sur elle-même. Mais si quelqu'un cherchait à observer ce phénomène, il se ferait dévorer par une vouivre[Note 5]. Une variante de cette légende prétend que celui qui échapperait à la vouivre mourrait dans l'année suivante.
  • Le col de Matafelon a la particularité d'être une échancrure étroite dans le pli des Monts Berthiand. La route qui s'y faufile permet de rejoindre d'un côté la plaine d'Izernore, et de l'autre, par le biais d'une descente à flanc de montagne, la vallée de l'Ain et plus particulièrement la rivière d'Ain. La population s'y est établie en construisant des habitations.
  • La grotte de Courtouphle[29] permet une traversée spéléologique de 500 mètres de longueur et de 114 mètres de dénivelée. Des colonies de minioptères et de rhinolophes sont présentes dans les galeries de cette cavité naturelle dont le développement total topographié est d'environ 1,4 kilomètre. Des vestiges préhistoriques avaient également été signalés dans le porche d'entrée au XIXe siècle[30].
Le col de Matafelon.

Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Les résultats de ces élections ne sont disponibles que pour l'ensemble du canton d'Izernore.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  5. Un serpent ailé portant au front une escarboucle
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Matafelon-Granges et Giron », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Giron », sur la commune de Giron - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Giron », sur la commune de Giron - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  8. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Oyonnax », sur insee.fr (consulté le ).
  10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  12. a b c et d Données INSEE compulsées par Linternaute - Logement à Matafelon-Granges.
  13. A. Grattard, A. Grattard, Richesses Touristiques et Archéologiques du Canton d'Izernore, ITALIQ, 1998, p. 101 - 102 (ISBN 2-907656-29-5).
  14. S. Guichenon, "Histoire de Bresse et Bugey", réed. Horvath, Roanne, 1976
  15. Marie-Claude Guigue, Topographie historique du département de l'Ain, Bourg, Gromier Ainé, , 518 p. (BNF 30556006, lire en ligne), p. XXXIV.
  16. « Commune de Granges (01178) », sur insee.fr (consulté le ).
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Commune de Matafelon-Granges (01240) », (consulté le ).
  22. Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département de l'Ain (01) », (consulté le ).
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  28. A. Grattard, A. Grattard, Richesses Touristiques et Archéologiques du Canton d'Izernore, ITALIQ, 1998, p. 124 (ISBN 2-907656-29-5).
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  30. DARNE Fabien & TORDJMAN Patrice, "À travers le karst.. Les traversées spéléologiques françaises", Abymes éditeur, 2002, (ISBN 2-915166--00-5), pages 21-22.

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Bibliographie

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  • A. Grattard, A. Grattard, Richesses Touristiques et Archéologiques du Canton d'Izernore, ITALIQ, 1998, p. 98 - 125 (ISBN 2-907656-29-5)

Article connexe

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