Michele Bachmann
Michele Bachmann | |
Portrait officiel de Michele Bachmann (2011). | |
Fonctions | |
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Représentante des États-Unis | |
– (8 ans) |
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Circonscription | 6e district du Minnesota |
Prédécesseur | Mark Kennedy (en) |
Successeur | Tom Emmer |
Biographie | |
Nom de naissance | Michele Marie Amble |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Waterloo (Iowa, États-Unis) |
Nationalité | Américaine |
Diplômée de | Université d'État de Winona Université Oral Roberts William & Mary School of Law |
Profession | Juriste (attorney) |
Religion | Christianisme évangélique |
Résidence | Stillwater, Minnesota |
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Michele Bachmann, née Michele Marie Amble le à Waterloo (Iowa), est une femme politique américaine, membre du Parti républicain. Elle est la représentante du 6e district du Minnesota entre 2007 et 2015.
Elle annonce le sa candidature à la primaire du Parti républicain pour obtenir l'investiture du parti à l'élection présidentielle américaine de 2012. Elle retire sa candidature le , après son faible score obtenu lors du caucus de l'Iowa.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse
[modifier | modifier le code]Michele Marie Amble naît le 6 avril 1956 à Waterloo, dans l'Iowa et passe l'essentiel de sa jeunesse dans le Minnesota[1]. En effet, après le divorce de ses parents et le départ de son père lorsqu'elle a 14 ans pour la Californie, elle reste auprès de sa mère qui se remarie et a alors huit autres enfants[2].
À 16 ans, elle rejoint un groupe de prière et devient très religieuse[3].
Études
[modifier | modifier le code]Après l'obtention de son diplôme, en 1974, à l'Anoka High School (en)l, elle part travailler au sein d'un kibboutz en Israël[4]. Lors de l'élection présidentielle de 1976, elle soutient et assiste à l'investiture de Jimmy Carter, qui a la faveur des Chrétiens fondamentalistes[3]. L'année suivante, elle découvre le travail du théologien Francis Schaeffer (en) et s'en trouve fortement influencée. Celui-ci soutient plusieurs positions, en particulier la critique de l'humanisme de la Renaissance et une opposition farouche au droit à l'avortement[3].
Michele Bachmann revient vivre aux États-Unis et obtient, en 1978, un Bachelor of Arts (l'équivalent d'une licence) à l'université d'État de Winona. Cette même année, elle se marie avec Marcus Bachmann. En 1979, elle intègre l'université Oral Roberts, dans l'Oklahoma, où elle étudie le droit et obtient un Juris Doctor en 1986[5]. À l'occasion de ces études, elle milite pour faire révoquer les lois qui interdisent l'enseignement à domicile par les parents (le homeschooling)[3]. Par la suite, elle obtient un master en droit à la William & Mary Law School (en) de Virginie. Elle est ensuite juriste et conseillère fiscale pour l'IRS, poste qu'elle occupe par intermittences à raison de ses congés-maternité[3].
Carrière politique
[modifier | modifier le code]Michele Bachmann commence sa carrière politique au début des années 2000, militant contre l'enseignement fédéral[3]. Elle siège au Sénat du Minnesota entre 2001 à 2007. Élue à la Chambre des représentants (pour le 6e district du Minnesota) en 2006, elle recueille lors de l'élection 50 % des votes, battant ainsi Patty Wetterling (en) et John Binkowski. Le 6e district du Congrès comprend la lointaine banlieue nord de Twin Cities et Saint Cloud. Elle est réélue en face au démocrate Elwyn Tinklenberg (en). Elle est la troisième femme et la première femme républicaine à représenter le Minnesota au Congrès américain.
Elle est membre de l'United States House Permanent Select Committee on Intelligence, le comité de la Chambre de représentants chargé de superviser la communauté américaine du renseignement. Elle fonde le premier groupe du Tea Party au Congrès[6],[7].
Candidature à l'élection présidentielle de 2012
[modifier | modifier le code]Habituée des plateaux-télé, porteuse d'une variété de messages de droite, connue par ailleurs pour de nombreuses gaffes[8],[9] et ses actions pour les jeunes en difficulté, elle connaît une ascension rapide dans les sondages[3].
Le , lors du second débat présidentiel des Républicains dans le New Hampshire elle annonce sa candidature aux primaires républicaines pour l'élection présidentielle de 2012[10] et est la seule femme à s'être portée candidate à l'élection de 2012[7]. Elle a déclaré vouloir « reprendre l'Amérique »[7], et faire du chef de l'État démocrate sortant, Barack Obama, le président « d'un seul mandat »[7]. Elle ressort comme très populaire auprès des médias conservateurs, des chrétiens évangéliques (25 % des électeurs[7]) et du courant Tea Party[7] mais sa campagne pâtit de sa difficulté à rassembler l'électorat plus modéré du Parti républicain[7].
Elle emporte le vote-test dit « straw poll », dans l’Iowa, le , qui sert, de façon informelle, à déterminer les candidats républicains les mieux placés[11]. Par la suite, elle perd sa place de favorite, notamment en raison de l'émergence d'autres candidats, ainsi que de son discours jugé parfois trop conservateur, et émaillé d'erreurs de communication[12]. Lors du caucus de ce même État, le , elle réalise un score relativement faible (tout juste 5 %) et se place en 6e position ; elle annonce son retrait de la course à la Maison-Blanche le lendemain matin, lors d'une conférence de presse tenue à Des Moines[12].
Après l’élection présidentielle
[modifier | modifier le code]Le , elle est réélue à son poste de représentante du Minnesota, face au démocrate Jim Graves. En , elle annonce qu'elle ne se représentera pas en 2014. Elle est de plus au centre de plusieurs enquêtes concernant le financement de sa campagne présidentielle[13].
Vie personnelle
[modifier | modifier le code]Le couple Bachmann a cinq enfants (Lucas, Harrison, Elisa, Caroline et Sophia). À la naissance de son quatrième enfant, Caroline, en 1993, elle décide de quitter l'IRS pour se consacrer entièrement à l'éducation de ces derniers. Michele Bachmann déclare lors d'un meeting, en 2011, qu'elle a subi une fausse couche après la naissance de leur deuxième enfant, Harrison, événement à l'origine de ses positions pro-vie[14]. Elle a servi comme « mère d'accueil » pour 23 adolescentes qui souffraient de problèmes tels que l'anorexie[15],[7],[3].
Associés à six autres couples, Michelle Bachmann et son mari, Marcus Bachmann, fondent en 1993 une école, la New Heights charter school, qui doit accueillir des enfants à problème. À la suite de divergences sur le caractère religieux ou laïc de l'établissement, elle s'éloigne du projet[3].
Le , elle annonce avoir obtenu la nationalité suisse dans le canton de Thurgovie, grâce à son mari qui l'obtient également par filiation. Michele Bachmann et son mari ont la double nationalité depuis son mariage en 1978 mais elle annonce avoir fait la démarche officielle pour devenir bi-nationale à la demande de leurs enfants[16]. Elle renonce à cette nationalité quelques semaines plus tard[17]. Ce retournement peut s'expliquer par le soin de conserver toute l'intégrité d'une image politique dans le courant conservateur et ultra-conservateur américain[18].
En 2011, elle a quitté l'Église luthérienne pour l'Église Rockpoint à Lake Elmo, membre de l'Église évangélique libre d'Amérique[19].
Positions politiques
[modifier | modifier le code]Éducation
[modifier | modifier le code]Selon un article du Stillwater Gazette, un journal local du Minnesota, Michele Bachmann soutient l'enseignement du créationnisme en parallèle de la théorie de l'évolution dans les cours de science à l'école publique. Elle décrit les défenseurs de la théorie de l'évolution comme des censeurs qui veulent imposer une croyance dogmatique[20]. Elle est également coauteure d'une proposition de loi de 2004 au Sénat du Minnesota (qui n'a reçu aucune approbation supplémentaire parmi ses collègues législateurs) qui obligerait les écoles publiques à inclure des explications alternatives sur l'origine de la vie dans le cadre des programmes scolaires scientifiques[21]. En , elle a déclaré lors d'un débat à Saint Cloud, dans le Minnesota : « il y a une controverse parmi les scientifiques quant à savoir si l'évolution est un fait ou pas… Il y a des centaines et des centaines de scientifiques, beaucoup d'entre eux détenant le prix Nobel, qui croient au dessein intelligent »[22].
Sécurité sociale et Medicare
[modifier | modifier le code]Michele Bachmann a appelé à la suppression progressive de la sécurité sociale et de Medicare.
Politique étrangère
[modifier | modifier le code]Se disant en faveur de la solution diplomatique dans le cadre des relations entre les États-Unis et l'Iran, elle a toutefois déclaré qu'il ne fallait pas rejeter d'autres options comme des frappes nucléaires[23]. Elle a également déclaré être un « soutien de longue date d'Israël »[24].
Lors d'un débat sur la politique extérieure des États-Unis le , elle se montre en faveur des simulations de noyades (torture par l'eau, une technique de torture), déclarant qu'elles avaient déjà permis de « fournir de l'information à notre pays »[25].
Elle manifeste cependant une faible compréhension des problématiques de politique internationale, déclarant par exemple que le Hezbollah libanais détenait des missiles à Cuba et accusant la Chine d’aveugler les satellites américains avec des lasers[26].
Sioniste chrétienne, Michele Bachmann affirme son soutien Israël lors de la guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza, affirmant, en 2023, que la population palestinienne est « fondamentalement constituée de mercenaires » dont le « terrorisme est l’industrie ». Selon elle, « il est temps d’en finir avec Gaza. Les deux millions de personnes qui vivent là ne sont que de rusés assassins. Ils doivent être retirés de cette terre. Et cette terre doit être transformée en un parc national[27]. »
Sujets de société
[modifier | modifier le code]LGBT
[modifier | modifier le code]Elle est en faveur d'amendements constitutionnels interdisant le mariage homosexuel et tout autre équivalent légal[3]. Elle est également favorable à ce que cette interdiction soit inscrite dans la Constitution[28].
En 2004, Michelle Bachmann déclarait que l'homosexualité - et le style de vie des personnes homosexuelles - était une servitude, ajoutant qu'elle était l’œuvre de Satan (« it’s part of Satan »). Bachmann la qualifia de dysfonctionnement sexuel et de désordre identitaire, affirmant qu'elle se sentait « triste » pour ces personnes[29]. Interrogée en 2011 sur le sujet, elle tint à préciser que ses déclarations ne constituaient pas un « jugement ».
En 2011, Michelle Bachmann s'est déclarée favorable à un rétablissement du « Don't ask, don't tell », aboli par l'administration Obama[30].
Avortement
[modifier | modifier le code]En 2006, elle a déclaré qu'elle pourrait voter pour légaliser l'avortement en cas de viol ou d'inceste[réf. nécessaire]. Elle a déposé un projet de loi, resté sans suite, devant le sénat du Minnesota qui aurait interdit le financement d'avortements par des fonds publics[réf. nécessaire].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Michele Bachmann » (voir la liste des auteurs).
- Ode, Kim (July 22, 2007), « "Michele Bachmann: Watching her step" »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Star Tribune, retrieved March 25, 2011
- (en) Matt Taibbi, « Michele Bachmann's Holy War », Rolling Stone magazine, (lire en ligne)
- Leap of Faith, The making of a Republican front-runner, Ryan Lizza (en), The New Yorker, 15 août 2011
- (en) « Michele Bachmann on her love for Israel, and considering herself Jewish », sur TC Jewfolk, .
- (en) « Congresswoman Michele Bachmann Speaks at Regent Law Chapel », Regent Law News, (consulté le )
- (en) « 'Unusual' Bachmann Rebuttal Could Scramble GOP Message on Obama Address », Fox News, (consulté le )
- L.M., « Michele Bachmann dispute à Sarah Palin les faveurs des Tea Party », in Le Figaro, mardi 2 août 2011, page 6.
- « Michele Bachmann, une habituée des gaffes - Emmanuel Parisse - États-Unis », sur cyberpresse.ca
- Sarah Palin-Michele Bachmann: le match, l'express.fr, Marie Simon, 15 juillet 2011
- (en) « Live blog from the New Hampshire 2012 presidential debate », politicalticker..., CNN, (lire en ligne)
- Michele Bachmann remporte un vote test, Le Figaro, 14 août 2011.
- « Etats-Unis : Michele Bachmann se retire de la primaire républicaine », sur francetv.fr,
- (en) Alex Isenstadt et Jake Sherman, « Michele Bachmann retiring under fire », Politico,
- Michael D. Shear, « Bachmann's Views on Abortion Shaped by Miscarriage », sur nytimes.com
- "Mama Bachmann", National Review, April 4, 2011.
- « Michele Bachmann est devenue suisse », sur Le Figaro, .
- (en) Tim Mak, « Michele Bachmann renounces Swiss citizenship », Politico,
- Stéphane Bussard, « Bachmann renonce à la nationalité suisse », Le Temps,
- Sarah Pulliam Bailey, Michele Bachmann: 'It's High Time We Have a Mother in the White House', christianitytoday.com, USA, 22 novembre 2011
- (en) « Schools should not limit origins-of-life discussions to evolution », sur The Stillwater Gazette, .
- (en) Proposition de loi « A bill for an act relating to education; authorizing school districts to teach students to understand full range of scientific views; proposing coding for new law in Minnesota
- (en) Michele Bachmann on Nobel Prizes, Conservative News and Views, 19 juin 2011.
- « Midday with Gary Eichten », Minnesota Public Radio
- Jenna Mitelman, « Michele Bachmann on her love for Israel, and considering herself Jewish », TC Jewfolk (consulté le )
- « Etats-Unis : les Républicains divisés sur le recours à la torture », sur Le Monde,
- Benoît Bréville, « Délirantes surenchères des candidats à l'investiture républicaine », sur La valise diplomatique,
- « Aux Etats-Unis, la croisade des sionistes chrétiens contre le « mal » palestinien », Le Monde.fr, (lire en ligne)
- After New York Vote, Bachmann Suggests Constitutional Amendment Against Gay Marriage sur foxnews.com le 26 juin 2011
- 'Gays are part of Satan and their life is bondage': Bachmann's thoughts on homosexuality sur dailymail.co.uk du 13 juillet 2011
- États-Unis: Michele Bachmann veut rétablir le «Don't ask, don't tell» sur tetu.com le 17 août 2011
Lien externe
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la vie publique :
- (en) Site officiel