Oflag II-D
Offizier-Lager II-D | ||
Monument des officiers français de l'Oflag II-D | ||
Présentation | ||
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Nom local | Oflag II-D | |
Type | Camp de prisonniers de guerre | |
Gestion | ||
Utilisation originelle | Polygone de l'armée allemande | |
Date de création | 1939 | |
Créé par | Reich allemand | |
Date de fermeture | ||
Fermé par | Armée soviétique | |
Victimes | ||
Type de détenus | Officiers prisonniers de guerre polonais, puis français | |
Géographie | ||
Pays | Pologne | |
Localité | Kłomino | |
Coordonnées | 53° 28′ 50″ nord, 16° 31′ 37″ est | |
Géolocalisation sur la carte : Pologne
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L' Oflag II-D est un camp de prisonniers de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale à Westfalenhof.
Description
[modifier | modifier le code]Il est situé près de Westfalenhof, en Poméranie prussienne[n 1]. Il est ouvert en 1939 sur le terrain militaire du polygone d’exercice de la Wehrmacht à Groß Born et dépend du Wehrkreis II.
Pendant toute la guerre, ce camp de prisonniers accueille tour à tour des militaires et civils polonais, des officiers français de à , des russes, et enfin, à la fin du conflit, des prisonniers de guerre allemands.
Évasion de mars 1942
[modifier | modifier le code]Les premières tentatives d'évasions sont signalées dès à la faveur des promenades extérieures au camp. Ainsi, le capitaine Billotte s'évade le et gagne l'URSS.
La nature sablonneuse du terrain permet le creusement rapide, mais fragile, de tunnels depuis les baraques. Entre le 16 et le 18 , trois évasions nocturnes par un tunnel d'une centaine de mètres permettent le départ de 17 officiers. C'est alors que le sous-lieutenant André Rabin est abattu par les Allemands à la sortie du tunnel[1] mettant fin à cette évasion de masse.
À partir du , les prisonniers français du camp sont permutés avec d'autres officiers polonais venus de l'Oflag II-B à Arnswalde, et les officiers français de Groß Born les remplacent.
Personnalités prisonnières à l'Oflag II-D
[modifier | modifier le code]- Antonin Betbèze (1910-1993), évadé le , résistant français, Compagnon de la Libération.
- Pierre Billotte (1906-1992), évadé le , général français, Compagnon de la Libération.
- Alain de Boissieu (1914-2006), évadé le , général français, Compagnon de la Libération.
- Jacques Branet (1915-1969), évadé le , général français, Compagnon de la Libération.
- Louis Darquier de Pellepoix (1897-1980), journaliste et homme politique français sous Vichy, antisémite et collaborateur Nazi.
- Henri Delécole (1912-2002), polytechnicien, général de brigade.
- Mikel Dufrenne (1910-1995), philosophe français.
- François Goblot (1904-1974), philosophe français.
- Georges Hyvernaud (1902-1983), écrivain français.
- Roger Ikor (1912-1986), écrivain français.
- Leon Kruczkowski (1900-1962), écrivain polonais.
- Paul-André Lesort (1915-1997), écrivain et éditeur français.
- Paul Ricœur (1913-2005), philosophe français.
- René Thimonnier (1900-1989), pédagogue et grammairien français.
- Zygmunt Weiss (1903-1977), athlète polonais.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Aujourd'hui en Pologne.
Références
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Pierre Flament, La vie dans un camp d'officiers français en Poméranie : Oflag II D-II B, 1940-1945, Paris, Amicale de l'Oflag II D-II B (1re éd. 1957), 838 p. (BNF 33855914).
- Georges Hyvernaud (préf. Jean José Marchand), Carnets d'oflag : suivi de Lettre à une petite fille, Paris, Le Dilettante, (1re éd. 1986), 249 p. (ISBN 2-84263-028-9, BNF 37088483).