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Pān Yuliang

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潘玉良
Pān Yùliáng
Naissance
Décès
Sépulture
Période d'activité
Jusqu'en Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
张玉良Zhāng Yùliáng[1]
Nationalité
Chinoise Drapeau de la République populaire de Chine
Activité
Formation
Lieu de travail

Pan Yuliang (chinois simplifié : 潘玉良 ; pinyin : Pān Yùliáng), de son nom de naissance Zhang Yuliang (张玉良)[1], née le ou le à Yangzhou, province du Jiangsu ou dans la province d'Anhui (Chine), et morte le à Paris, est une peintre, sculptrice et graveuse chinoise.

Nombre de ses œuvres, dont une majorité de linogravures, quelques peintures à l'huile et quelques sculptures, sont conservées au musée Cernuschi et au musée national d'Art moderne. La plus grande partie des huiles et dessins – plusieurs centaines - est retournée en Chine, dans la province du Anhui où elle a grandi, par le biais d'interventions efficaces et discrètes.

Début de vie

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Pan Yuliang naît le ou le et grandit à Tongcheng (桐城) dans la province du Anhui[2]. Elle est orpheline tôt : son père meurt un an après sa naissance et sa mère lorsqu'elle a 8 ans. En 1908, elle est vendue à une maison close de Wuhu (芜湖), province de Anhui, elle est alors âgée de 13 ans.

En 1913, elle rencontre Pan Zanhua (潘赞化), riche fonctionnaire qui la rachète et la prend comme seconde épouse. Elle lui emprunte son nom par reconnaissance et devient Pan Yuliang.

Carrière artistique

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En 1917, Pan Yuliang commence les cours de peinture de Hong Ye (洪野) à Shanghai.

En 1918, elle réussit le concours d'entrée de l'école des beaux-arts de Shanghai et suit les cours de Wang Jiyuan (en) (王济远).

En 1921, elle fait partie de la première vague de Chinois admis à l'Institut franco-chinois de Lyon (里昂中法大学) et commence ses études aux Beaux-arts de Lyon. En 1923, elle entre aux Beaux-arts de Paris et y a comme compagnon d’étude Xu Beihong. En 1926 elle se rend à Rome pour étudier « les œuvres d'art : architectures, peintures, sculptures, etc., qui y sont si riches[3]. ». Elle expose en 1926 dans la capitale italienne[réf. nécessaire].

En 1928, elle retourne en Chine et est organisée alors sa première exposition en solo d'huiles, comportant des autoportraits et des œuvres de jeunesse. Elle enseigne à l'université nationale de Nankin sous la direction de Xu Beihong. En 1929, elle part à Shanghai et enseigne à l'académie des beaux-arts de Shanghai (zh) (上海美术专门学校) où elle est nommée doyenne de la section Art occidental[4].

Elle réside ensuite 14ans en France. En 1939, elle participe à l'exposition du « Salon des séparatistes » (NdT : 独立派沙龙, peut-être salon des indépendants ou des refusés ? - sauf erreur, plus de Salon des Refusés en 1939), elle y expose Portrait de jeune fille (《少女肖像》) l'année suivante.

Pan Yuliang meurt le dans le 14e arrondissement de Paris[2] et repose au cimetière du Montparnasse avec Wang Shouyi (王守义), celui qui lui a apporté son appui durant leurs dernières années dans la capitale française.

Expositions

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  • Pan Yuliang a déjà fait l'objet de deux expositions au Musée d'histoire de Taipei : la première montrait une sélection de quelques dizaines d'œuvres. Une deuxième manifestation a lieu du au . Elle regroupe un total de 120 œuvres : peintures à l'huile, dessins et lavis sur papier, œuvres choisies parmi les collections du musée provincial du Anhui. En marge de cette exposition s'est tenu un colloque sur cette artiste. Plusieurs publications : catalogues et articles, en chinois ou bilingues, ont été publiés pour l'occasion.
  • Du au , une salle (peintures, sculptures, gravures) lui est consacrée dans l'exposition sur les Artistes chinois à Paris[5].

Notes et références

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  1. a et b Le nom de naissance de Zhāng Yùliáng (张玉良) lui a été donné dans le livre inspiré de sa vie publié en 1984.
  2. a et b Archives en ligne de Paris, 14e arrondissement, année 1977, acte de décès no 2294, cote 14D 621, vue 1/31.
  3. Lettre de Pan Yuliang à Maurice Courant, datée du . Archives de l'Institut franco-chinois de Lyon, A006-20, Bibliothèque municipale de Lyon.
  4. (en) « Naked and strong : the Chinese Painter obsessed with Nudes », sur Harness Magazine, (consulté le ).
  5. (fr) Artistes chinois à Paris sur le site du musée Cernuschi.

Bibliographie

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  • Lü Peng (trad. du chinois), Histoire de l'art chinois au XXe siècle, Paris, Somogy, , 800 p. (ISBN 978-2-7572-0702-4), p. 172-173.

Filmographie

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Liens externes

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