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Philippe Cara Costea

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Philippe Cara Costea
Philippe Cara Costea lors d'une conférence à Méréville le 17 septembre 2006.
Naissance
Décès
(à 81 ans)
Saclas (France)
Période d'activité
Nationalité
Française
Activité
Formation
Maître
Lieu de travail
Mouvement
Enfant

Philippe Cara Costea, né le à Méréville, à l'époque dans le département de Seine-et-Oise, et mort le [1], est un peintre, lithographe et sculpteur français[2].

Né d'un père roumain et d'une mère française, Philippe Cara Costea est le père de l'auteur de bandes dessinées Carabal et le frère du comédien Bernard Cara (1931-1985).

Académie de la Grande Chaumière, Paris
le 31, rue Galande où vécut Philippe Cara Costea

Philippe Cara Costea fait ses études secondaires au collège Stanislas à Paris avant d'entrer à l'École des beaux-arts de Paris, puis à l'Académie de la Grande Chaumière, dans l'atelier d'Émile Othon Friesz.

En 1947, il part à Tahiti sur les traces de Paul Gauguin, en compagnie de son ami avec qui il fréquenta le collège Stanislas, le peintre Philippe Lejeune qui deviendra le fondateur de l'École d'Étampes. Il obtient une bourse d'État en 1955.

En plus de nombreuses expositions en France (il est avec Georges Feher, Alain Mongrenier et Jacques Van den Bussche l'un des artistes permanents de la galerie Jean-Claude Bellier), il est aussi présent à l'étranger : Lausanne, Tunis, New York Coliseum, San Francisco, Cologne, Bruxelles. Installé au 31, rue Galande à Paris[3], il est sociétaire de tous les grands salons nationaux : Salon d'automne, Salon des artistes français, Salon de la Société nationale des beaux-arts, Salon d'Angers, Salon du dessin et de la peinture à l'eau, Salon de la Jeune Peinture, Salon Comparaisons, etc.

Distinctions

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Sélectionné pour le Prix Drouant-David de la Jeune Peinture en 1952 et pour le Prix Othon-Friesz en 1958, il obtient le prix Camille-Renault (1953), le prix Charles-Morellet (1954)[4], le prix du Club du tableau, la médaille d'or au Salon des artistes français (1978, 1988), le prix de l'Académie des beaux-arts (1988), le grand prix Baudry (Fondation Taylor, 1996), et la médaille d'or du Salon de Montmorency (1983).

Verdures, Marines, Groupes où il s'est souvent lui-même représenté, Orchestres inspirés par un ami violoniste dans un orchestre français, Cathédrales, avec principalement Sainte-Croix d'Orléans, Nus féminins en peinture et en sérigraphie, lithographie et pastel.

Dans le domaine de la sérigraphie, Cara-Costea initie et organise, au sein de l'association d'artistes Jeune Peinture, la publication sous le titre de Sérigraphies originales d'une suite de cinq numéros (tirages limités et exemplaires numérotés) qui paraissent entre 1949 et 1953, chaque numéro étant créé sur un thème, soit successivement: Io, la vierge à cornes de vache, Les mères, Job, Autoportraits, et La mort. À Cara-Costea, chef de file de cette publication bibliophilique[5], se joignent Paul Aïzpiri, Nicolas Carrega, Roger Chastel, Antoni Clavé, Paul Collomb, Gabriel Dauchot, Édouard Goerg, Jean Jansem, Philippe Lejeune, Bernard Lorjou, André Minaux, Orlando Pelayo, Paul Rebeyrolle, Gaëtan de Rosnay, Claude Roederer, Claude Schurr, Jean Souverbie et Jacques Yankel[6].

En tant que lithographe, Cara-Costea illustre l'ouvrage de poèmes Belle chair d'Émile Verhaeren[7].

Son travail en sculpture comprend de nombreux nus féminins, en bois et plâtre, en particulier une femme accouchant seule, et une tête d'enfant en bronze.

Il a réalisé quatre œuvres monumentales pour sa ville de Méréville[8] 91660 :

Église Saint-Pierre-ès-Liens, Méréville

Pour le collège Hubert Robert de Méréville, un bas-relief de 1976 représente un groupe d'enfants jouant, en creux sur le mur d'enceinte, face au cimetière où il repose. Pour l'église Saint-Pierre-ès-Liens de Méréville, il réalise en 1970 la grande croix de six mètres sculptée en creux dans un tronc d'Iroko de plus d'une tonne et quatorze vitraux semi-circulaires représentant la vie du Christ (inspirés des Mystères du Rosaire). Les deux premiers furent réalisés en 1942 sous l'Occupation et sans l'aide d'un atelier. Le reste de l'œuvre (1998) suivit l'installation de la grande croix, réalisée après l'incendie de 1959 qui nécessita la restauration de l'édifice roman.

Les quatorze stations du Chemin de Croix en négatif c'est-à-dire en creux sur une plaque d'acier (inspirés de la Passion du Vendredi Saint), ont été achevés après sa mort par les amis de l'association qu'il avait fondée en 1990.

Expositions

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Expositions personnelles

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  • Galerie Drouant-David, Paris, 1950[9].
  • Galerie Paul Vallotton, Lausanne, 1952[4].
  • Librairie Sautier, Paris, 1953[4].
  • Galerie Carlier, Paris, 1953.
  • Galerie Suillerot, Paris, 1953.
  • Galerie Monique de Groote, Paris, 1953.
  • Galerie Jean-Claude Bellier, Paris, juin-, juin-, 1966, [10], 1968, 1969, 1974.
  • Galerie Gmurazynka, Cologne, 1967.
  • Galerie Isy Brachot, Bruxelles, 1969.
  • Festival d'Étampes, Hôtel Anne-de-Pisseleu, mai-.
  • Galerie Musson, Orléans, 1971.
  • Galerie Traiz, Versailles, .
  • Galerie Helios, Paris, 1978.
  • Galerie Ventadour, Saint-Émilion, 1979.
  • Musée d'Étampes, 1984.
  • Galerie d'art de la place Beauvau, Paris, février-, 1987, , janvier-.
  • Musée municipal d'Étampes, - .
  • Galerie Atelier 33, Bordeaux, 1985.
  • Galerie L'Art ancien, Orléans, .
  • Galerie Présences, Bruxelles, .
  • Galerie de l'Ancien Courrier, mai-.
  • Galerie Florence Basset, Flassans-sur-Issole, septembre-[11].
  • Philippe Cara Costea, hommage - "Dix ans déjà, Centre culturel de Méréville, septembre-.
  • Philippe Cara Costea, 1925-2006, Musée intercommunal d'Étampes, octobre-.
  • Philippe Cara Costea - Palettes d'une vie, Fonds Labégorre, Seignosse, février-mars 2020[12].

Expositions collectives

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Collections publiques

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États-Unis

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Collections privées

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Dits de Philippe Cara Costea

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  • « Trop s'approcher de la nature comme une planète du soleil, c'est se consumer, s'en écarter, c'est se paralyser. L'artiste doit trouver la bonne distance pour s'exprimer et garder sa pudeur. » – Philippe Cara Costea[18]

Réception critique

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  • « Une écriture vive qui rappelle celle de Gruber. Nus, natures mortes, scènes de plage, orchestres: une imagerie poétique et abondante où les couleurs chantent avec distinction. »Gérald Schurr[19]

Publications

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  • Peintures et sculptures, livre relié couverture pleine toile rouge dorure au fer, format carré 21 x 21 cm 160 p. Éd. Arts Graphiques d'Aquitaine, 1983
  • La mémoire de Demain, livre relié couverture pleine toile verte dorure au fer, format horizontal 30 x 22 cm 120 pages. Éd. P.Bertrand, 1995
  • [Catalogue rouge], brochure couverture pelliculée rouge, format vertical 21 x 29,7 cm, 10 pages, Paris, Éd. Peinture et Promotion, 1991.
  • [Catalogue bleu, les vitraux de Saint-Pierre-ès-liens de Méréville], brochure couverture pelliculée bleue, format carré 21 x 21 cm 6 pages, édité aux frais de l'artiste. 1998
  • [Galerie virtuelle sur Internet "un peintre une vie"], réalisée du vivant de l'artiste par un ami, le site a été figé après l'inauguration de la dernière œuvre,(chemin de croix) puis confiée par l'auteur suivant accords, au site de l'association ADSM qu'il avait fondée. LIEN: http://www.adsme.org/caracostea
  • [ Livre Un peintre, une ville ] livre relié couverture pelliculée, format carré 21 x 21 cm 60 p. quadri. Édité par l'association ADSMe (fondée par le peintre en 1990) 2016 à l'occasion d'une exposition anniversaire de sa disparition en 2006. Le livre réalisé par l'auteur du site Internet, avec en plus de nombreux témoignages de gens qui l'ont connu, l'ouvrage reprend toute la partie "Mérévilloise" de son œuvre. Disponible auprès de l'association.

Références

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  1. À la clinique de Saclas. Il est inhumé à Méréville.
  2. (en) Benezit
  3. a et b Pierre Descargues (préface), Premier Salon des Jeunes Peintres - Catalogue, éditions de la Galerie des Beaux-Arts, Paris, janvier 1950.
  4. a b c d e f et g Éric Mercier, Années 50 - La Jeune Peinture, tome II : Panorama de la Jeune Peinture, ArtAcatos, 2010, « Philippe Cara Costea », pp. 96-97.
  5. Ses propres sérigraphies figurent dans les n°3 et 4.
  6. « La Jeune Peinture », sur le blog Adventures in the print trade.
  7. 12 lithographies originales, 170 exemplaires numérotés, Éditions Les Francs Bibliophiles, 1967.
  8. Galerie de Crécy, Philippe Cara Costea
  9. Le musée privé, La Galerie Drouant-David: Emmanuel David, marchand de tableaux
  10. Philippe Cara Costea, « interview à propos de son exposition à la galerie Jean-Claude Bellier », émission Arts d'aujourd'hui, France Culture, 22 avril 1967.
  11. Henri Regnier, « Cara Costea : optimisme et sensualité », Var-matin, 21 septembre 1995 ; Marc Hérissé, « Philippe Cara Costea », La Gazette de l'Hôtel Drouot, 27 octobre 1995.
  12. Fonds Labégorre, Philippe Cara-Costea - Palettes d'une vie, présentation de l'exposition, 2020
  13. Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Éditions Arts et Images du Monde, 1992.
  14. Société artistique de Dourdan, Histoire du Salon de printemps
  15. Musée Mendjisky-Écoles de Paris, Les insoumis de l'art moderne Paris la douce Magazine - Auteur Caroline Hauer
  16. Musée Mendjisky, Les insoumis de l'art moderne, dossier de presse, 2016
  17. Chalot et Associés, Fécamp, catalogue collection et succession Jef Friboulet, 3 juillet 2021.
  18. « Cara Costea », Annuaire des peintres, sculpteurs, esperts et galeries de France, Patrick Bertrand éditeur d'art, Sainte-Hélène-sur-Mer, 1995, pp. 40-41.
  19. Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'amateur, 1996.

Bibliographie

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  • (en) Samuel E. Johnson, Five masters of the School of Paris, International Galleries, Chicago, 1959.
  • (en) Aspects of the School of Paris : Diulio Barnabé, Philippe Cara Costea, Antoni Clavé, Roger Lersy, International Galleries, Chicago, 1960.
  • Jean Cocteau, L'art et la médecine vus par vingt-quatre peintres, Éditions R. Dacosta, 1963.
  • Claudine Fabre-Martin, Cara Costea : peintures, sculptures, Éditions Arts graphiques d'Aquitaine, 1983.
  • Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Éditions Arts et Images du Monde, 1992.
  • Lydia Harambourg, L'École de Paris, 1945-1965 - Dictionnaire des peintres, Éditions Ides et Calendes, 1993.
  • Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996.
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
  • Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001.
  • Pierre Basset, Les insoumis de l'art moderne : La Jeune Peinture 1948-1958, Éditions Un certain regard, 2009.
  • La réalité retrouvée - La Jeune Peinture - Paris, 1948-1958, Saint-Rémy-de-Provence, Éditions du Musée Estrine, 2010.
  • Philippe Latourelle et Pierre Basset, La Jeune Peinture, Paris, 1948-1958, Éditions Association Présence Van Gogh, 2010.
  • Éric Mercier, Années 50 - La Jeune Peinture, tome I : L'alternance figurative ; tome II : Panorama de la Jeune Peinture, Éditions ArtAcatos, 2010.
  • Sarah Wilson, Pierre Basset, Julien Roumette et Florence Condamine, Les insoumis de l'art moderne - Paris, les années 50, Musée Mendjisky - Écoles de Paris, 2016 (lire en ligne).
  • Michel Lefeivre, "Un peintre, une Ville" - Témoignages sur l'œuvre de l'artiste à son pays natal. Edition, Diffusion: ADSMe Mairie de Méréville 91660, 2016.

Liens externes

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