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Philippe de Woot

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Philippe de Woot
Philippe de Woot en 2012.
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Philippe de Woot, né le à Etterbeek (Belgique) et mort le à Vossem (Belgique), est un juriste et économiste belge. Professeur à l'université catholique de Louvain et membre élu de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, il est promoteur d’une responsabilité sociétale des entreprises et d’une réflexion morale sur l'innovation technologique. Un prix inter-universitaire créé à l’initiative de l’université catholique de Louvain porte désormais son nom.

Biographie

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Philippe de Woot est docteur en droit et en sciences économiques de l'université catholique de Louvain. Il a enseigné de 1965 à 1995 au sein de cette université, où il crée l'Institut d’Administration et de Gestion (IAG)[1] dont il fut le doyen, institut renommé en Louvain School of Management[2]. Il est également membre élu de l'Académie Royale de Belgique[3].

Influencé par le domaine de la stratégie d'entreprise ou encore l'éthique des affaires, il fut l'un des précurseurs de la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE)[4],[5],[6],[7].

Philippe de Woot s'est opposé à la croyance en une vertueuse main invisible et à la thèse de Milton Friedman qui estimait que l'entreprise n'était mue que par la satisfaction des actionnaires[4]. Pour Philippe de Woot Entreprendre consiste à changer un ordre existant - « En niant le caractère proprement humain et passionnel du processus économique et, partant, en refoulant le rôle central qu'y tient l'entrepreneur, la théorie orthodoxe ne peut prendre en compte que des phénomènes routiniers de courte durée. Or l'entrepreneur, affirme P. de Woot à la suite de J. A. Schumpeter, est un agent dynamique de la vie économique et il s'oppose en cela à «l'exploitant routinier qui ne voit pas au-delà de l'expérience quotidienne ». L'énergie innovatrice qu'il met en œuvre est justement là pour « bousculer la propension à la routine des sociétés », c'est-à-dire pour déjouer le jeu des acteurs économiques et des économistes eux-mêmes »[8].

En 2018, Pierre de Villiers écrit que « la mondialisation « subie » encourage de facto une économie de marché débridée, où les règles font souvent abstraction de ce qui devrait constituer le cœur de toute décision : l'Homme. Le libéralisme le plus extrême peut, si l’on n'y prend garde, générer un enrichissement des marchés, sans le moindre bénéfice pour les citoyens ». Dans les livres de Philippe de Woot, poursuit-il, on retrouve « sa vision d'une économie capable de donner la place centrale à l'humain ». Pouvons-nous aujourd'hui laisser la finance et la spéculation dominer l'économie réelle, qui est le vrai lieu de la création du progrès matériel et la source de sa légitimité sociétale? » écrivait de Woot. Le culte d'une croissance érigée en source du bonheur est un mythe dangereux, si l'on ne prend pas garde à ses conséquences, parfois dévastatrices, en termes sociaux ou écologiques[9].

Philippe de Woot fut conseiller de la Commission européenne pour le programme ESPRIT et FAST[4] et présida le Conseil d'administration de la société IBA[4].

Le Prix Inter-universitaire Philippe de Woot à l'initiative de l'Université Catholique de Louvain récompense des étudiants en master d’une école de gestion internationale ayant su mettre en avant l'importance éthique des responsabilités dans leur mémoire[4],[5].

Il reçoit en 2002 le Prix Zerilli-Marimo de l'Institut de France pour l'accomplissement de ses recherches sur le rôle de l'économie de marché dans le progrès social et humain[10]. Il est par ailleurs fait en 1988 Docteur honoris causa de l'Université de Bologne[4].

Publications

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Distinctions

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Références

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  1. ↑ Étienne Davignon, « Portraits - Philippe de Woot », dans Étienne Davignon, Mes trois vies, Bruxelles, Racine/ Lannoo Meulenhoff, (ISBN 9789401462242, lire en ligne).
  2. ↑ « Chaire Philippe de Woot », sur UCLouvain.
  3. ↑ « Philippe de Woot », sur academieroyale.be.
  4. ↑ a b c d e f g et h Christian Laporte, « Philippe de Woot, pionnier de la responsabilité sociétale des entreprises, est décédé », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. ↑ a et b « Philippe de Woot professeur à l'ucl et ancien président d'iba (1930-2016) » Accès payant, sur L'Echo.
  6. ↑ « Décès de Philippe de Woot », sur Le Soir, (consulté le )
  7. ↑ Martine Bocquet (Conclusion), « Les fondements de la responsabilité sociétale des entreprises et de sa communication », Communication et Organisation, no 46,‎ (DOI 10.4000/communicationorganisation.4768, lire en ligne).
  8. ↑ Christophe Bormans, 400 citations d'économie: commentées & analysées, Studyrama, , 224 p. (ISBN 9782844721402, lire en ligne), p. 166.
  9. ↑ Pierre de Villiers, Qu’est-ce qu'un chef ?, Fayard, (lire en ligne), p. 164.
  10. ↑ a et b « Prix Zerilli-Marimo », sur Académie des Sciences Morales et Politiques, (consulté le )
  11. ↑ Pierre Brien, « (Recensions/Book Reviews) Pour une doctrine de l’entreprise, par Philippe de Woot, Éditions du Seuil », Relations industrielles / Industrial Relations, vol. 24, no 1,‎ ,  225 (DOI 10.7202/028006ar, lire en ligne, consulté le ).
  12. ↑ S. Rigaldies, « La Fonction d’entreprise par Philippe de Woot », L'Actualité économique, vol. 46, no 2,‎ (ISSN 0001-771X, DOI 10.7202/1003879ar, lire en ligne, consulté le ).
  13. ↑ Claude Durand, « (compte rendu) Philippe De Woot, La fonction d'entreprise, formes nouvelles et progrès économique, 1962 », Sociologie du travail, no 3,‎ , p. 294-295 (lire en ligne).
  14. ↑ Dominique Monjardet, « (compte-rendu) Philippe de Woot, Stratégie et Management, collection La vie de l'entreprise, 1970 », Sociologie du travail, vol. 14, no 2,‎ , p. 120-121 (lire en ligne, consulté le ).
  15. ↑ (en) Debrah A. Yaw, « Book Reviews : Roland Calori and Philippe de Woot: A European Management Model: Beyond Diversity 1994, London and New York: Prentice Hall. 284 pages », Sage Journals,‎ (DOI 10.1177/017084069601700513).
  16. ↑ Gilles Degroote, « (Note de lecture) Responsabilité sociale de l’entreprise : faut-il enchaîner Prométhée ? », irg- Institut gouvernance,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. ↑ (en) David Beech, « (review) Spirituality and Business: A Christian Viewpoint. An Open Letter to Christian Leaders in Times of Urgency, by Philippe de Woot », sur www.modemuk.org, (consulté le ).
  18. ↑ « Procès-verbal », Bulletin de la Classe des lettres et des sciences morales et politiques, t. 7, nos 1-6,‎ , p. 116 (lire en ligne).
  19. ↑ (en) « Prix Manpower de l'ouvrage de ressources humaines 2006 | ManpowerGroup Inc. », sur investor.manpowergroup.com (consulté le )

Bibliographie

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  • Humanisme et management : Hommage à Philippe de Woot, Academia Bruylant, Jean-Jacques Lambin, (ISBN 9782872094318).
  • Au risque de gagner : le métier de dirigeant - Entretiens avec Philippe de Woot et Jacques Barraux, Editions De Fallois, Olivier Lecerf, (ISBN 978-2877061209 et 978-2877061209).
  • Académie des sciences morales et politiques (France), Remise du prix Zerilli-Marimo à Monsieur Philippe de Woot: lundi 18 novembre 2002, Paris, Palais de l’Institut, , 8 p. (OCLC 1244259649).

Liens externes

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