Pierre Boillot
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Pierre Boillot était un pilote de chasse et as de l'aviation français de la Seconde Guerre mondiale. Il est né le à Laissey et mort le à Paris.
Carrière et combats
[modifier | modifier le code]Né le à Laissey, il opte pour une carrière militaire et obtient son brevet de pilote le , avant de rejoindre la 4e escadrille du GC.II/7 en , à la base aérienne de Luxeuil. Dès la déclaration de guerre, en , il participe à des opérations de protection d'appareils de reconnaissance au-dessus de la zone opérationnelle s'étendant, le long des bords du Rhin, de Rhinau jusqu'à Bâle. Aux commandes d'un MS.406, il connait son premier combat aérien, contre un bombardier Dornier Do 17, dès (NB. Combat sans résultat), mais doit attendre le matin du , pour obtenir sa 1re victoire homologuée contre un Bf.109E du 2/JG.54 au-dessus de Belfort. Puis survient l'offensive allemande du et les combats se multiplient (avec un entrainement préalable réduit pour les pilotes français et des moyens de communication radio inexistants entre avions sauf pour le chef d'escadrille qui ne peut communiquer qu'avec une voiture radio au sol et seulement dans un rayon de 80 km[1]...) :
- : il abat, en coopération, un bombardier Heinkel He 111 ;
- : dans la région de Luxeuil-Les-Bains, il est touché en combat aérien. Il pose son appareil mais est pris pour cible par la DCA amie qui croit qu'il s'agit d'un avion allemand. Il est récupéré par les troupes amies mais son MS 406 n'est pas récupérable[2],[3]
- : il abat un Junkers Ju 88, qui lui est compté comme « probable » ;
- : il obtient 1 nouveau succès : 1 He.111 en coopération.
As de la campagne de France, le GC.II/7 est rapatrié en Tunisie et rééquipé de D.520. Après le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord (), il reprend du service aux côtés des troupes alliées mais son unité est cantonnée dans des missions d'escorte de convois maritimes et de surveillance côtière, ce qui n'empêche pas le jeune sergent-chef, volant désormais sur Spitfire Mk.V, d'obtenir 2 victoires contre des Ju 88 (NB. Les 10 et ). En , son unité, rebaptisée GC.II/7N, est basée en Corse, d'où, à compter d', il participe au débarquement allié en Provence. Entretemps promu officier, il combat successivement au-dessus de la vallée du Rhône, des Vosges et du territoire allemand, obtenant, au cours de l'hiver 1944 et du printemps 1945, 4 nouvelles victoires homologuées, en l'occurrence 4 Bf.109 (NB. Les 3 octobre, 8 octobre, et le ).
La Seconde Guerre mondiale terminée, il décide de poursuivre sa carrière dans l'Armée de l'air. Il commande l'escadron 3/4 Flandres en 1952, le CTB de Cazaux puis la 5e escadre d'Orange. En 1964, il commande la base aérienne de Romilly. Il termine sa carrière au 2e CATAC à Nancy[2]. Il fut "officier de marque des prototypes expérimentaux"[4](date inconnue). Il termine sa carrière militaire comme colonel en 1969. Il est ensuite embauché chez Dassault et prend sa retraite en 1983.
Palmarès
[modifier | modifier le code]Il fut crédité de treize victoires homologuées et d'une victoire probable, obtenues au cours de 390 missions et 523 heures de vol de guerre.
Décoration et mémoire
[modifier | modifier le code]- Une recherche est en cours pour savoir si le colonel Boillot a été honoré d'autre(s) décoration(s) (01/11/2021).
- Croix de guerre –
- Une place porte son nom à Laissey, sa ville natale.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Porret et Franck Thevenet, Les as de la guerre, 1939-1945, t. 1 : A à K, Vincennes, Service historique de l'Armée de l'air, , 292 p. (ISBN 2-904521-12-7).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Ceux de la bataille de France. « on n’a jamais vu un avion dans le ciel… ! » » [https://www.francecrashes39-45.net/recits_avions/Ceux%20de%20la%20bataille%20de%20France.pdf%5D, sur francecrashes39-45.net, (consulté le ).
- « Boillot Pierre », sur cieldegloire.fr (consulté le ).
- « Crash landing Morane-Saulnier 406 », sur francecrashes39-45.net.
- Claude d'abzac-Epezy, La reconstruction dans l'industrie aéronautique : l'exemple français, 1944-1946, Persée - histoire-Economie&Société, (lire en ligne), p. 440