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Pierre Dudan

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Pierre Dudan
Pierre Dudan en 1953 (Studio Harcourt).
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Pierre Dudan, né à Moscou le et mort le , est un acteur, chanteur, compositeur, parolier, chansonnier, écrivain, bellettrien et musicien suisse.

En 1977, il obtient le Grand Prix de l'Académie Charles-Cros pour son disque Ballades de tous les temps.

Pierre Dudan naît à Moscou le d'une mère russe, Hélène Charmanoff, et d'un père suisse, Camille Dudan (1889-1963[1]), professeur de français en Russie, puis directeur d'école dans le canton de Vaud en Suisse, publiciste et défenseur de la langue française récompensé à diverses reprises[2]. Quand la révolution bolchévique éclate, ses parents rentrent en Suisse[3]. Pierre Dudan s'inscrit à l'université de Lausanne où il est étudiant ès-lettres[4].

Il embrasse très tôt une carrière de la scène, créant le premier Hot-Club lausannois à l'âge de 16 ans. Il chante bientôt au cabaret du Bonnet d'Ane, puis se rend à Paris en 1936. Il y fait ses débuts comme pianiste de bar au Bœuf sur le toit et au Lapin Agile. Son premier succès est la chanson Parti sans laisser d'adresse, chantée par Lucienne Boyer[5]. La guerre le ramène en Suisse et il se fait connaître avec sa chanson On prend l'café au lait au lit (1939), chantée dans toute la France sous l'Occupation, et à laquelle pourtant Maurice Chevalier, à qui il l'avait proposée, prédisait un flop en tant que « tyrolienne olé olé »[6].

Dudan s'est marié quatre fois. Après la guerre, il revient à Paris et après dix ans de succès, effectue des tournées de cabaret dans le monde entier. En 1960, en partie ruiné par diverses entreprises malheureuses (ouvertures de cabarets, production de films), il part vivre au Canada, dont il prend la nationalité en 1965, tout en gardant la citoyenneté suisse[7]. Malade, il revient en Suisse et souffre d'une attaque d'apoplexie le [8].

En 1977, il reçoit le Grand prix international « In Honorem » du disque de l'Académie Charles-Cros[9] et la même année, il se voit gratifié du Premier Prix de la chanson poétique de l'Académie de Montmartre pour l'ensemble de son œuvre[10].

Au cours de sa carrière, il écrit 1700 chansons, dont plusieurs deviennent de grands succès, notamment Mélancolie et Clopin-clopant (1946), cette dernière sur une musique de Bruno Coquatrix, qui fut reprise par de nombreux chanteurs (Barbra Streisand, Frank Sinatra, Juliette Greco…).

On lui doit aussi de nombreux livres, comme La peur gigantesque de Monsieur Médiocre (1947), Les cent pas dans ma tête (1969), La terre a une taille de guêpe : roman (1970), Vive le show-biz! bordel! (1980), Antoine et Robert (1981, prix Robert-Brasillach, 1981), L'écume des passions : (Chinetoques, Macaques et Ratons) : chronique d'une guerre des races fraîche et joyeuse (1982), etc.

Il tourne également 37 films et séries télévisées dont la série canadienne D'Iberville. L'un de ces films sort sous deux noms différents : Dans l'eau qui fait des bulles et Le garde-champêtre mène l'enquête. Comme écrivain, il publie une trentaine d'ouvrages, dont une autobiographie titrée Trous de mémoire. En 1979 il est également le créateur et principal protagoniste d'une émission diffusée dans le cadre de Récré A2, intitulée Zanett le plus petit lézard du monde.

Au théâtre, il crée Marée d'automne de Daphné Du Maurier. Il tient le rôle du Major Thompson dans la pièce de Pierre Daninos.

La fin de sa vie est marquée par un rapprochement avec le courant français national-catholique, notamment incarné par les Journées d'Amitié Française organisées par Bernard Antony et le Centre Henri et André Charlier, journées auxquelles Dudan participe plusieurs fois, un récital de ses chansons venant régulièrement clore la manifestation. Le numéro 13 de la revue Chrétienté-Solidarité de février- s'ouvre ainsi sur une photographie de l'artiste et un hommage signé par Romain Marie (pseudonyme de Bernard Antony), et comporte également la reproduction du poème Ô mon Frère d'Exil, écrit par Pierre Dudan « en vertu de la pérenne Amitié Française ».

Il meurt le à Épalinges, district de Lausanne et repose au cimetière du Bois-de-Vaux à Lausanne.

Dudan rappelle, dans Trous de mémoire, qu'une voyante lui avait prédit un accident d'avion et que la presse s'en était fait l'écho ; presque tous les passagers de son vol pour les États-Unis auraient alors reporté leur réservation, Dudan voyageant presque seul avec le personnel navigant et se partageant avec les hôtesses les bouteilles de champagne qui étaient de rigueur à l'époque[11].

Dudan affirme aussi, toujours dans Trous de mémoire, que la musique du succès mondial Nel blu di pinto di blu (Volare) est un plagiat d'une chanson qu'il avait composée pour une comédie musicale : Le cœur tout content[11].

Discographie

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Filmographie

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Références

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  1. Tribune de Lausanne, « [Avis de décès] », sur Scriptorium, (consulté le )
  2. Bibliothèque cantonale et universitaire, Lausanne (BCUL), documentation vaudoise [1].
  3. Le Nouvelliste 20 avril 1977
  4. Belles Lettres de Lausanne. Livre d'or du 150e anniversaire, Lausanne, Société de Belles-Lettres, , 664 p., p. 509
  5. Tribune de Genève 5 février 1984
  6. Notes biographiques [2]
  7. La Suisse 8 juin 1980
  8. Le Nouvelliste, 23 février 1974
  9. La Suisse, 5 janvier 1978
  10. 24 Heures, 6 février 1984
  11. a et b Pierre Dudan, Trous de mémoire, Éditions France-Empire, 1977.

Bibliographie

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  • Autobiographie : Pierre Dudan, Trous de mémoire, Paris : France-Empire 1977, 268 p.

Liens externes

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