Les Ishin Shishis (patriotes loyaux à l'empereur et opposés au bakufu) et l'influence occidentale accélèrent la transition politique du Japon vers l'avènement de l'ère Meiji.
Abolition des privilèges : les seigneurs doivent rendre leur domaine à l’Empereur, les samouraïs se font interdire le port du sabre, et les clans militaires sont brisés. L’empereur gouverne dès lors en « souverain absolu ».
Fondation d'une armée nationale, le recrutement militaire est élargi. L’armée devient une armée de métier et n’est plus une armée basée sur des clans (castes) économiques.
Développement des moyens de transport (révolution industrielle) : les moyens de transport, comme le train (chemin de fer), facilite le déplacement au sein même du pays. Ainsi, les populations rurales viennent plus facilement travailler dans les villes, où la demande de main-d'œuvre est importante.
Création du Yen (nouveau système bancaire -monnaie unique-) qui va fortement faciliter les échanges commerciaux entre le Japon et l’Occident (mais aussi avec les autres pays asiatiques).
Éducation : l’enseignement devient obligatoire. L’État crée des écoles publiques très rapidement. Grâce à l’enseignement et à une philosophie compétitive, une nouvelle forme d’élite apparaît.
Le statut personnel : Pour la population, la « Restauration de Meiji » a permis une grande liberté dans la promotion sociale de l'individu. L'accès aux professions et aux carrières qui, auparavant, étaient réservées à certaines classes est facilité.
Libéralisation du statut de la femme : le droit de vote ne sera toutefois accordé aux femmes que bien plus tard lors de l'occupation du Japon en 1946.
Alors que des plans d'attaque contre le Japon avaient été préparés avant le début de la guerre, ils ne purent pas être menés avant l'entrée en service du bombardier à long rayon d'action B-29 Superfortress. De juin 1944 jusqu'en janvier 1945, les B-29 stationnés en Inde utilisaient des bases en Chine pour bombarder le Japon mais les résultats espérés ne furent pas au rendez-vous. La campagne de bombardement s'accéléra fortement à partir de novembre 1944 lorsque des bases dans les îles Mariannes furent ouvertes à la suite de l'opération Forager. Ces attaques furent initialement dirigées contre les complexes industriels mais à partir de mars 1945, elles ciblèrent généralement les centres urbains. Les appareils alliés stationnés sur les porte-avions et dans les îles Ryūkyū menèrent également des bombardements en préparation de l'invasion du Japon prévue pour octobre 1945. Au début du mois d'août 1945, les villes d'Hiroshima et de Nagasakifurent rasées par des bombes atomiques.
Les défenses militaires et civiles du Japon furent incapables d'empêcher les attaques alliées. Le nombre de chasseurs et de canons anti-aériens assignés à la défense de l'archipel japonais était insuffisant et la plupart des appareils et des canons avaient du mal à atteindre l'altitude à laquelle volaient les B-29. Le manque de carburant, d'entraînement et de coordination entre les unités réduisit également l'efficacité de la chasse japonaise. Malgré la vulnérabilité des villes japonaises face aux bombardements incendiaires, les services d'incendie manquaient d'entraînement et d'équipement et il n'y avait que quelques abris anti-aériens construits pour les civils. En conséquence, les B-29 furent capables d'infliger de sévères dégâts aux centres urbains tout en ne subissant que quelques pertes.
La campagne de bombardement alliée fut l'un des principaux facteurs qui menèrent à la reddition du Japon au milieu du mois d'août 1945. L'estimation la plus citée pour les pertes japonaises liées aux bombardements est 333 000 tués et 473 000 blessés mais selon d'autres estimations, le nombre de tués pourrait varier entre 241 000 et 900 000. En plus des pertes humaines, les bombardements causèrent d'importants dégâts aux villes japonaises et contribuèrent au profond déclin de la production industrielle.
Depuis la fin de la guerre, un long débat sur la moralité de ces attaques contre les villes japonaises — et en particulier les pertes civiles — s'est engagé et l'usage des armes atomiques est particulièrement controversé.
Complexe militaro-industriel japonais : entre 1938 et 1945, le Japon produit 82 324 avions militaires (Aichi D3A, Mitsubishi A6M...), soit au cinquième rang mondial toutefois loin derrière les 297 199 appareils produits par les États-Unis durant cette période, et il convient de souligner que 30 à 50 % des avions destinés à la marine impériale n'ont pas été acceptés en unités quand ils ont échoué à répondre aux spécifications des militaires et durent retourner dans les ateliers.
Monnaies en circulation : Ryō - Yen (à partir de 1871) - Shilling (dans les pays occupés)
Histoire économique :
Le Japon se dresse économiquement au début du XXe siècle lors de l'ère Meiji, avec une croissance supérieure à celle de l'Allemagne, dans le rang des grandes puissances industrielles (encore quasi nulle à la fin du XIXe siècle, la production d'acier passe durant les années 1900 de presque rien à près de 200 milliers de tonnes).
La Grande Dépression, dite aussi « crise de 1929 » en Occident affecte durablement l'économie japonaise également.