Psaume 142 (141)
Apparence
Le psaume 142 (141 selon la numérotation grecque) est attribué à David. Il fait très probablement référence à l’épisode où David, pourchassé par le roi Saül, se cache dans la grotte d’Adullam[1].
Texte
[modifier | modifier le code]verset | original hébreu[2] | Traduction de Louis Segond | Vulgate[3] latine |
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1 | מַשְׂכִּיל לְדָוִד;בִּהְיוֹתוֹ בַמְּעָרָה תְפִלָּה | [Cantique de David. Lorsqu’il était dans la caverne. Prière.] | [Intellectus David cum esset in spelunca oratio] |
2 | קוֹלִי, אֶל-יְהוָה אֶזְעָק; קוֹלִי, אֶל-יְהוָה אֶתְחַנָּן | De ma voix je crie à l’Éternel, de ma voix j’implore l’Éternel. | Voce mea ad Dominum clamavi voce mea ad Dominum deprecatus sum |
3 | אֶשְׁפֹּךְ לְפָנָיו שִׂיחִי; צָרָתִי, לְפָנָיו אַגִּיד | Je répands ma plainte devant lui, je lui raconte ma détresse. | Effundo in conspectu eius deprecationem meam tribulationem meam ante ipsum pronuntio |
4 | בְּהִתְעַטֵּף עָלַי, רוּחִי-- וְאַתָּה, יָדַעְתָּ נְתִיבָתִי:בְּאֹרַח-זוּ אֲהַלֵּךְ-- טָמְנוּ פַח לִי | Quand mon esprit est abattu au dedans de moi, toi, tu connais mon sentier. Sur la route où je marche ils m’ont tendu un piège. | In deficiendo ex me spiritum meum et tu cognovisti semitas meas in via hac qua ambulabam absconderunt laqueum mihi |
5 | הַבֵּיט יָמִין, וּרְאֵה-- וְאֵין-לִי מַכִּיר:אָבַד מָנוֹס מִמֶּנִּי; אֵין דּוֹרֵשׁ לְנַפְשִׁי | Jette les yeux à droite, et regarde ! Personne ne me reconnaît, tout refuge est perdu pour moi, nul ne prend souci de mon âme. | Considerabam ad dexteram et videbam et non erat qui cognosceret me periit fuga a me et non est qui requirit animam meam |
6 | זָעַקְתִּי אֵלֶיךָ, יְהוָה:אָמַרְתִּי, אַתָּה מַחְסִי; חֶלְקִי, בְּאֶרֶץ הַחַיִּים | Éternel ! c’est à toi que je crie. Je dis : Tu es mon refuge, mon partage sur la terre des vivants. | Clamavi ad te Domine dixi tu es spes mea portio mea in terra viventium |
7 | הַקְשִׁיבָה, אֶל-רִנָּתִי-- כִּי-דַלּוֹתִי-מְאֹד:הַצִּילֵנִי מֵרֹדְפַי-- כִּי אָמְצוּ מִמֶּנִּי | Sois attentif à mes cris ! Car je suis bien malheureux. Délivre-moi de ceux qui me poursuivent ! Car ils sont plus forts que moi. | Intende ad deprecationem meam quia humiliatus sum nimis libera me a persequentibus me quia confortati sunt super me |
8 | הוֹצִיאָה מִמַּסְגֵּר, נַפְשִׁי-- לְהוֹדוֹת אֶת-שְׁמֶךָ:בִּי, יַכְתִּרוּ צַדִּיקִים-- כִּי תִגְמֹל עָלָי | Tire mon âme de sa prison, afin que je célèbre ton nom ! Les justes viendront m’entourer, quand tu m’auras fait du bien. | Educ de custodia animam meam ad confitendum nomini tuo me expectant iusti donec retribuas mihi |
Usages liturgiques
[modifier | modifier le code]Chez les catholiques
[modifier | modifier le code]Ce psaume est toujours attribué à l'office de vêpres depuis le haut Moyen Âge. Selon la règle de saint Benoît établie vers 530, celui-ci était traditionnellement exécuté lors de vêpres du vendredi[4],[5].
Dans la liturgie des Heures actuelle, le psaume 142 est récité aux vêpres du samedi de la première semaine[6] et aux complies le mardi.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Nombreux sont les auteurs qui ont commenté les psaumes. Voici quelques ouvrages parmi les plus connus, classés par ordre chronologique :
- Commentaires sur les psaumes, d’Hilaire de Poitiers, IVe siècle, Paris, Éditions du Cerf, 2008, collection sources chrétiennes n°515,
- Commentaires sur les psaumes, de saint Jean Chrysostome, IVe siècle,
- Discours sur les psaumes, de saint Augustin, IVe siècle, 2 vol., collection « Sagesses chrétiennes », Éditions du Cerf,
- Séfer Tehilim, de Rachi, XIe siècle,
- Commentaire sur les psaumes (jusqu’au psaume 54), de saint Thomas d’Aquin, 1273, Éditions du Cerf, 1996,
- Commentaire des psaumes, de Jean Calvin, 1557,
- Commentaire juif des psaumes, d’Emmanuel, Éditions Payot, 1963.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- La lecture du psaume 142 avec vidéo et habillage sonore par KTOTV
- Un commentaire du psaume sur le site BibleEnLigne.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Cet épisode biblique figure dans le premier livre de Samuel, au chapitre 22.
- L’original hébreu provient du site Sefarim, du grand rabbinat de France.
- La traduction de la Vulgate est disponible sur le Wikisource latin.
- Règle de saint Benoît, traduction de Prosper Guéranger, p. 47, Abbaye Saint-Pierre de Solesmes, réimpression 2007
- Psautier latin-français du bréviaire monastique, p. 528, 1938/2003
- Le cycle principal des prières liturgiques se déroule sur quatre semaines.