Relations entre le Japon et les Pays-Bas
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Les relations entre le Japon et les Pays-Bas commencent en 1609, quand les premières liaisons commerciales furent établies.
Histoire
[modifier | modifier le code]Quand des relations commerciales formelles ont été établies en 1609, les Néerlandais se sont vu accorder des droits marchands étendus et ont installé un comptoir commercial de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales à Hirado. Quand eut lieu la rébellion de Shimabara en 1637, dans laquelle des Japonais chrétiens se sont révoltés contre le shogunat Tokugawa, elle fut écrasée avec l'aide des Néerlandais[1]. En conséquence, toutes les nations chrétiennes qui avaient aidé les rebelles furent expulsées, laissant les Néerlandais seuls associés commerciaux occidentaux. Parmi les nations expulsées se trouvait le Portugal qui avait un comptoir commercial dans le port de Nagasaki sur une île artificielle appelée Dejima. Dans une volonté du shogunat d'éloigner le commerce des Hollandais du clan de Hirado, le comptoir commercial hollandais fut déplacé à Dejima.
Rangaku
[modifier | modifier le code]Le Rangaku, littéralement « Etudes hollandaises», était un recueil de connaissances de la science occidentale développée par les japonais de par leurs contacts avec l'avant-poste hollandais de Dejima. Ainsi, le Japon pouvait se renseigner sur la révolution scientifique et technologique se produisant aux Pays-Bas et en Europe à ce moment-là ainsi que sur les principaux événements politiques, le shogun a ainsi eu connaissance de la Révolution Française[1]. Cela a permis une modernisation radicale et rapide après l'ouverture du pays au commerce extérieur en 1854.
Coopération militaire
[modifier | modifier le code]Après l'ouverture forcée du Japon par le Commodore Perry en 1854, il fut décidé de moderniser la flotte japonaise. Pour ce faire, priorité fut donnée aux puissants navires de guerre modernes à vapeur. Le premier fut le ZM SS Soembing, un cadeau du Roi Guillaume III des Pays-Bas, qui fut rebaptisé le Kankō Maru. Pour former les marins japonais à l'utilisation de ces nouveaux bâtiments, le Centre d'entraînement naval de Nagasaki fut fondé, juste à l'entrée de Dejima, pour maximiser l'interaction avec le savoir-faire naval hollandais. Parmi les étudiants du centre se trouvait Takeaki Enomoto, un des fondateurs de la Marine Impériale Japonaise.
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Relations d'après-guerre
[modifier | modifier le code]Les relations entre le Japon et les Pays-Bas après 1945 constituèrent un rapport triangulaire marqué par la question de l'Indonésie. L'invasion et l'occupation des Indes orientales néerlandaises pendant la Seconde Guerre mondiale y avaient provoqué la destruction de l'Etat colonial, les Japonais s'étant efforcés d'effacer toutes les traces de la colonisation européenne, ce qui affaiblit l'emprise des Pays-Bas sur le territoire après la guerre. Sous pression des États-Unis, les Pays-Bas reconnurent finalement l'indépendance de l'Indonésie en 1949 (voir République des États-Unis d'Indonésie).
Le , les Pays-Bas ont frappé une série de pièces de 5 € commémoratives de 400 ans de relations avec le Japon.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]- Empire colonial néerlandais
- Huis Ten Bosch
- Expatriés japonais aux Pays-Bas
- Liste d'Occidentaux au Japon avant 1868
- Relations entre le Japon et l'Union européenne
- Relations entre l'Allemagne et le Japon
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Japan–Netherlands relations » (voir la liste des auteurs).
- Hiroyuki Ninomiya (préf. Pierre-François Souyri), Le Japon pré-moderne : 1573 - 1867, Paris, CNRS Éditions, coll. « Réseau Asie », (1re éd. 1990), 231 p. (ISBN 978-2-271-09427-8, présentation en ligne), chap. 2 (« La situation internationale »), p. 62-64.