René Lioret
René Lioret | |
Fonctions | |
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Député français | |
En fonction depuis le (4 mois et 1 jour) |
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Élection | 7 juillet 2024 |
Circonscription | 5e de la Côte-d'Or |
Législature | XVIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | RN |
Prédécesseur | Didier Paris |
Conseiller régional de Bourgogne-Franche-Comté | |
En fonction depuis le (3 ans, 4 mois et 7 jours) |
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Élection | 27 juin 2021 |
Circonscription | Côte-d'Or |
Groupe politique | Rassemblement national |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Chagny |
Nationalité | Française |
Parti politique | FN/RN (depuis 1986) |
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René Lioret, né le à Chagny (Saône-et-Loire), est un homme politique français. Membre du Rassemblement national, il est élu député en juillet 2024.
Biographie
[modifier | modifier le code]René Lioret naît le à Chagny (Saône-et-Loire). Il commence à travailler en 1976 aux laboratoires Lederle, laboratoire pharmaceutique Américain, spécialisé en antibiothérapie, cancérologie et psychotropes[1],avant de rejoindre, en 1984, les laboratoires Urgo, en qualité de directeur des opérations en charge du circuit pharmaceutique. Entreprise qu'il quitte en 2018 en prenant sa retraite[2].
Il s'engage au Front national (FN - actuel Rassemblement national RN) en 1986, lorsqu'il déménage en Côte-d'Or, à Vignoles, près de Beaune[3]. Il est candidat lors de plusieurs élections nationales et locales dans les années 1990, comme les élections régionales de 1992 et les élections municipales de 1995, sans parvenir à être élu. Il est à nouveau candidat lors des élections départementales de 2015 et des municipales de 2020. En 2021, il est finalement élu lors des élections régionales et devient membre du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, sur la liste de Julien Odoul[2]. Le , il réalise un happening avec les autres conseillers régionaux du groupe RN en brandissant des pancartes reprenant le slogan « Violeurs étrangers dehors » du Collectif Némesis. Cet incident conduit à une suspension de séance et à l'ouverture d'une enquête[2],[4].
Il se présente à deux reprises aux élections législatives dans la cinquième circonscription de la Côte-d'Or. Une première fois en 2017, où il s'incline au premier tour avec 7 120 voix, soit 17,14% des votes exprimés. Il se présente également en 2022, où il arrive en deuxième position à l'issu du premier tour avec 10 005 voix (23,7%) puis perd au second tour avec 16 897 (45,76 %). En 2024, il est à nouveau candidat aux élections législatives anticipées avec l'étiquette du RN, toujours dans la cinquième circonscription de la Côte-d'Or. Durant la campagne, il promet de ne pas expulser les travailleurs saisonniers étrangers, « maillon essentiel du secteur » viticole local[2].
Il remporte l'élection au second tour avec 50,04 % des voix, face au député sortant Ensemble Didier Paris, malgré le retrait du candidat du Nouveau Front populaire. Il compte seulement 42 voix d'avance sur son adversaire. Il devient le premier député RN de l'histoire de la Côte-d'Or[2].
Controverses
[modifier | modifier le code]Opposition à la vaccination contre le Covid-19
[modifier | modifier le code]Il se présente à plusieurs reprises comme un résistant à la vaccination contre le covid-19[5].
Réchauffement climatique
[modifier | modifier le code]Il adopte des positions climatodénialistes, en assurant le que « tous les scientifiques n'approuvent pas le GIEC »[6]. Il appuie son propos sur une publication d'un blog d'extrême droite datant de 2014[7]. Enfin, il partage en ligne « des publications de comptes complotistes et révisionnistes » relève France Bleu, bien qu'il nie l'être lui-même, affirmant ignorer les détails des comptes republiés[2].
Racisme
[modifier | modifier le code]René Lioret est l'auteur de plusieurs déclarations à connotations racistes sur Twitter[8],[9],[10],[11].
Commentant l'agression filmée d'un élève handicapé du lycée professionnel Donation-Robert-et-Nelly-de-Rothschild de Saint-Maximin (Oise), il déclare le : « Les racailles africaines, c’est toujours à 3 ou 4 contre 1. C’est à ça qu’on les reconnaît ! »[12].
Le , il réagit à un tweet de Bruno Attal sur le supposé massacre d'un chameau en Afrique avec le message suivant : « Aucun doute n’ est possible ! Nous avons bien à faire à des barbares . Si l’ U.E. compte sur “Ça” pour repeupler le vieux continent… »[13].
Commentant une rencontre entre le Premier ministre Gabriel Attal et des élèves en décrochage scolaire à Nice le , il déclare le jour même : « Pas une seule “ petite tête blonde” parmi ces “élèves décrocheurs” …. »[14].
Injures
[modifier | modifier le code]Le , il insulte le député Louis Boyard (LFI) de « sac à merde », « petit dealer de merde », « connard » et « cochonou » sur Twitter[14],[15].
Références
[modifier | modifier le code]- « Lederle Pharmaceutical Products at Catalog.md », sur www.catalog.md (consulté le )
- Pheline Leloir-Duault et Anne Oger, « Législatives 2024 : René Lioret devient le premier député Rassemblement national de Côte-d'Or », France Bleu, (consulté le ).
- Manuel Desbois, « 5e circonscription : René Lioret, entre ombres et lumière », Le Bien public, , p. 5 (lire en ligne [PDF])
- Eugénie Boilait, « Des élus RN brandissent des pancartes anti-immigration en soutien au collectif Némésis », Le Figaro, (consulté le )
- Caroline Coq-Chodorge, « Covid, vaccins : derrière la façade respectable, le complotisme bien présent au RN », sur Mediapart, (consulté le )
- Tristan Berteloot, Maxime Macé, Anaïs Moran et Pierre Plottu, « Parmi les investis, un florilège de propos problématiques », Libération, no 13375, , p. 3-4 (ISSN 0335-1793, lire en ligne , consulté le ).
- Jeanne Cassard et Léa Guedj, « On vous présente les nouveaux députés RN, climatosceptiques et anti-écolos », sur Reporterre, (consulté le )
- Antoine Bouchet, « Législatives : ces candidats RN qui accumulent les polémiques… », Le Point, (consulté le )
- Jade Toussay, « Législatives 2024 : les résultats des candidats RN problématiques qui ont été battus (ou élus) », sur Le HuffPost, (consulté le )
- Youmni Kezzouf, « Au Rassemblement national, une défaite en demi-teinte », sur Mediapart, (consulté le )
- Julie Cloris, « Ces députés RN élus malgré leurs dérapages », Aujourd'hui en France, no 8263, , p. 14 (ISSN 1247-4282, lire en ligne , consulté le ).
- D.R., « Législatives 2024 : « Une raclure ! », « les racailles africaines »... Ces candidats RN qui se lâchent sur les réseaux », 20 Minutes, (consulté le )
- Justine Brabant et Antton Rouget, « Racisme : plus de 40 candidats RN en roue libre sur les réseaux sociaux » , sur Mediapart, (consulté le )
- Cyrielle Cabot, « Indépendantiste, Gilet jaune, "fiché S"… de nouveaux visages à l'Assemblée nationale », France 24, (consulté le )
- Lisa Guyenne, « Propos racistes, complotistes, insultes : ces candidats du RN qui posent question en Bourgogne-Franche-Comté », sur France 3 Régions, (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- Naissance à Chagny (Saône-et-Loire)
- Naissance en janvier 1952
- Opposant à la vaccination
- Opposition à la politique anti-Covid-19
- Climatodénialiste français
- Candidat aux élections sénatoriales françaises de 2020
- Conseiller régional de Bourgogne-Franche-Comté
- Député de la Côte-d'Or
- Député membre du Rassemblement national
- Député de la XVIIe législature de la Ve République