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Robert Bacon

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Robert Bacon
Illustration.
Fonctions
39e secrétaire d'État des États-Unis

(1 mois et 6 jours)
Président Theodore Roosevelt
Gouvernement Administration T. Roosevelt
Prédécesseur Elihu Root
Successeur Philander C. Knox
Ambassadeur des États-Unis en France

(3 ans)
Président William Howard Taft
Prédécesseur Henry White
Successeur Myron T. Herrick
26e secrétaire d'État assistant des États-Unis

(3 ans, 4 mois et 22 jours)
Prédécesseur Francis B. Loomis (en)
Successeur John Callan O'Laughlin (en)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Jamaica Plain (Massachusetts)
(États-Unis)
Date de décès (à 58 ans)
Lieu de décès New York (États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti républicain
Diplômé de Université Harvard

Signature de Robert Bacon

Robert Bacon
Secrétaires d'État des États-Unis

Robert Bacon, né le à Jamaica Plain (Massachusetts) et mort le à New York, est un diplomate et homme politique américain. Membre du Parti républicain, il est secrétaire d'État assistant des États-Unis entre 1905 et 1909 puis secrétaire d'État des États-Unis en 1909 dans l'administration du président Theodore Roosevelt et ambassadeur des États-Unis en France entre 1909 et 1912.

Né à Jamaica Plain, un quartier de Boston (Massachusetts), il est diplômé de l'université Harvard[1], où il est membre de Delta Kappa Epsilon.

Il épouse le Martha Waldron Cowdin, avec laquelle il a quatre enfants : Robert, qui deviendra député, Gaspar, Elliot et Martha.

Banquier et homme d'affaires

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Il travaille dans le milieu des affaires, chez Lee, Higginson & Co., puis il devient associé chez E. Rollins Morse & Brother, et déménage enfin à New York pour travailler chez J.P. Morgan & Co. à partir de 1894[1] jusqu'en 1903. Il participe ainsi à la création de U.S. Steel aux côtés de Elbert Henry Gary (en) en 1898 puis est nommé membre du Conseil d'Administration et ce jusqu'à sa mort en 1919[2]. Il est par ailleurs Président de la Commission Financière du jusqu'au de la même année. Il devient par la suite collaborateur de James J. Hill (en) « le grand homme du Nord-Ouest », il est l'un des artisans de la création de la Northern Securities Company (en) en 1901 par James J. Hill (en), Edward Henry Harriman et John Pierpont Morgan. Il quitte J.P. Morgan & Co. en 1903, se déclarant épuisé par ses dernières activités[2].

Carrière au sein du service public

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Nommé secrétaire d'État assistant en 1905, il assure l'intérim du secrétaire d'État Elihu Root lorsque ce dernier se trouve Amérique du Sud, en 1906. Il devient secrétaire d'État pour les 38 derniers jours du mandat du président Theodore Roosevelt, avec qui il était ami à l'université Harvard, de janvier à . Il obtient l'avis et l'accord du Sénat pour le traité avec la Colombie et Panama sur le canal de Panama.

Il exerce la fonction d'ambassadeur des États-Unis en France de 1909 à 1912. De 1889 à 1901, puis de 1902 à 1908 il est surveillant au sein du Harvard Board of Overseers (en), assemblée composée d'anciens étudiants élus par les alumni de l'université[2]. Il accepte un poste d'administrateur à Harvard – ou « fellow » – en 1912 en prévision de la fin de sa mission diplomatique en France. Il est contraint de démissionner en 1914, au déclenchement de la Première Guerre mondiale, car il souhaite se rendre utile en France auprès des Américains vivant à Paris et des Français[2].

Volontaire à l'ambassade américaine (1914-1915)

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Il embarque sur le France le aux côtés du nouvel ambassadeur des États-Unis en France William Graves Sharp qui part rejoindre son poste. Il débarque au Havre en septembre 1914 puis rallie Paris, pour servir comme volontaire aux côtés de l'ambassadeur en poste Myron T. Herrick. Résidant à l'Hôtel de Crillon, il conduit les ambulances américaines qui récupèrent les blessés sur les champs de bataille[2]. Au-delà de ses activités sur le terrain, il joue également un rôle important d'aide au financement des activités de l'Hôpital américain de Paris. Sa femme restée aux États-Unis est présidente du comité américain de l'ambulance américaine, elle organise des appels aux dons servant à équiper l'hôpital en matériel, et à contribuer à l'achat de voitures Ford pouvant être transformées en ambulances[2].

Retour aux États-Unis

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Il publie For Better Relations with Our Latin American Neighbors en 1915. Il suit une préparation militaire au camp de Plattsburg de l'hiver 1915 à l'hiver 1916 aux côtés d'autres personnalités publiques de premier rang, tel que George Wharton Pepper (en), Henry L. Stimson ou bien John Purroy Mitchel.

Il milite publiquement contre la neutralité des États-Unis défendue par Woodrow Wilson, dans de nombreux articles et interviews données à des journaux américains et britanniques. Le , Robert Bacon annonce sa candidature au Sénat des États-Unis, devant l'État de New York, sous la bannière du Parti républicain. Son programme est bâti sur le refus de la neutralité américaine et la nécessité de renforcer la préparation militaire des Américains – qu'il défendait déjà au sein de la Ligue pour la Sécurité Nationale, ou bien la Ligue Universelle. Il est également convaincu qu'il est nécessaire d'apporter une aide matérielle et morale aux Alliés. Il perd finalement les primaires républicaines contre William M. Calder (en)[2].

Officier au quartier général britannique

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Il fait partie de l'avant-garde du corps expéditionnaire américain et quitte New York le à bord du Baltic et en compagnie du général Pershing et de son état-major. À son arrivée en France, il reçoit du même Pershing l'ordre de préparer Chaumont à recevoir 20 000 soldats américains. Sa mission consiste à installer ou fournir le chauffage, l'éclairage, le téléphone et à préparer les services de liaison. Il doit également assurer le logement des officiers et soldats, régler tout ce qui regarde la discipline, l'hygiène des troupes, la police, le paiement, ainsi que les transports automobiles. Il réquisitionne pour ce faire l'hôtel de France de Chaumont, loue deux maisons pour y installer un club d'officiers ainsi qu'en aménager une capable de recevoir des visiteurs[2].

Nommé colonel et aide de camp de Pershing le , il a pour ordre de se rendre au quartier général britannique en qualité de chef de la Mission militaire américaine auprès du Corps expéditionnaire britannique. Il rejoint Montreuil le , où est installé le quartier général britannique. Il sert alors d'intermédiaire entre l'état-major britannique et le grand quartier général américain resté à Chaumont. Sa mission est de transmettre les informations importantes d'une armée à l'autre, ce qui l'amène à fréquenter régulièrement le maréchal Douglas Haig et le général Pershing. Ses ordres le font voyager fréquemment entre Londres, Paris, et Montreuil où il reste stationné[2].

Nommé lieutenant-colonel d'infanterie le , il quitte Paris le en mauvaise santé. Il meurt le d'une infection sanguine à la suite d'une opération chirurgicale pour une mastoïdite[1].

Bibliographie

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  • James Brown Scott, Robert Bacon, sa vie et ses lettres (1860-1919), Paris, Champion, 1925

Notes et références

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  1. a b et c (en) « Col. Robert Bacon dies in hospital », The New York Times,
  2. a b c d e f g h et i James Brown Scott, Robert Bacon, sa vie et ses lettres (1860-1919), Paris, Librairie Ancienne Honoré Champion, , 536 p.

Liens externes

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