Aller au contenu

Roland Penrose

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Roland Penrose
Roland Penrose en 1973.
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
ChiddinglyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Formation
Queens' College, Cambridge
Leighton Park School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieu de travail
Mouvement
Père
Mère
E Josephine Penrose (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Alexander Doyle Peckover Penrose (d)
Lionel Penrose
Bernard Edmund Penrose (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Enfant
Antony Penrose
Parentèle
Distinctions
Site web

Roland Penrose, né le à Londres et mort le à Fairley Farm (Sussex de l'Est), est un peintre, photographe et poète britannique, l'un des introducteurs du surréalisme en Angleterre et animateur du groupe surréaliste de Londres. Il est aussi connu comme l'époux de l'Américaine Lee Miller, auteur d'un reportage sur la guerre en Europe en 1944-1945.

Origines familiales et formation

[modifier | modifier le code]

Né dans le district londonien de St. John's Wood (Cité de Westminster), Roland Penrose est l'un des enfants de James Doyle Penrose (1862-1932), peintre originaire d'Irlande assez connu à l'époque victorienne[1]. Un des frères de Roland est Lionel Penrose (1898-1972), médecin, mathématicien et joueur d'échecs.

Ils est élevé par sa mère, Elizabeth Peckover, fille d'un riche banquier, dans le strict respect des principes des quakers. En 1918, à la fin de la Première Guerre mondiale, étant objecteur de conscience, conformément à ces principes, Roland s'engage dans le corps des ambulanciers et sert en Italie à partir de septembre 1918.

Il fait ensuite des études d'architecture à l'université de Cambridge, au Queen's College. Mais il se tourne finalement vers la peinture.

Entre-deux-guerres

[modifier | modifier le code]

Il s'installe en France en 1922. À Paris, il rencontre les surréalistes[Qui ?], ainsi que l'artiste Valentine Boué, qu'il épouse en 1925. Il est alors proche de Pablo Picasso, de Max Ernst et de Wolfgang Paalen.

Lui et son épouse se séparent en 1934 (en 1936, elle part dans un ashram en Inde avec la peintre Alice Rahon et ils divorcent en 1937).

En 1936, il rentre à Londres, s'installant dans le quartier branché de Hampstead. Avec le poète David Gascoyne, il organise la première exposition internationale du surréalisme, qui s'ouvre le et qui est l'occasion de former un groupe de surréalistes anglais.

En décembre 1936 et janvier 1937, les œuvres de Penrose sont présentées au Museum of Modern Art de New-York dans le cadre de l'exposition Fantastic Art, Dada, Surrealism[2]. En 1937, il rencontre la photographe et journaliste américaine Lee Miller avec qui il entame une liaison à partir de 1939.

En 1938, il devient le secrétaire et le trésorier de la London Gallery et le corédacteur du London Bulletin. Au mois d'octobre 1938, avec André Breton, Max Ernst et E. L. T. Mesens, il organise la première exposition surréaliste aux Pays-Bas, à Amsterdam. Il participe aussi à la tournée du tableau Guernica de Picasso, destinée à lever des fonds pour la République espagnole, en guerre depuis 1936 contre le soulèvement du général Franco.

Seconde Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]

Pendant la guerre, Lee Miller entre à Vogue (édition britannique) et réussit en 1944 à s'imposer comme journaliste de guerre, bien que les autorités militaires soient hostiles à la présence d'une femme sur le front.

De son côté, Roland Penrose s'engage dès le début de la guerre (septembre 1939) dans l'ARP (Air Raid Precautions), puis devient un spécialiste du camouflage, sujet qu'il enseigne d'abord aux membres de la Home Guard au centre d'Osterley Park[3]. Il est promu au grade de capitaine du corps du Génie (Royal Engineers). Il est ensuite affecté à l'école de camouflage de Norwich (Norfolk, au nord-est de Londres), puis au centre du château de Farnham dans le Surrey (au sud-ouest de Londres).

Il sollicite un poste au ministère des Affaires étrangères, mais est refusé, peut-être en raison d'une enquête lancée par le MI5 sur Lee Miller[4].

Parallèlement, il continue d'avoir une activité artistique. Notamment, aux côtés de Mesens, il participe à la rédaction du manifeste Idolatry and Confusion, publié en 1943[5] et réédité en 1944[6], cosigné par Jacques Brunius[7].

Après-guerre

[modifier | modifier le code]

Il édite une traduction de Poésie et vérité de Paul Éluard et collabore à l'unique numéro de la revue Free Unions (1946). En 1947, il produit la représentation du Désir attrapé par la queue de Pablo Picasso à la London Gallery et organise la participation du groupe anglais à l'exposition internationale surréaliste de la galerie Maeght à Paris. Il crée aussi l'Institute of Contemporary Arts à Londres.

Toujours en 1947, il épouse Lee Miller, rentrée de son reportage sur la fin de la guerre en Europe. Le 9 septembre, elle lui donne un fils, Anthony (1947-).

Arts plastiques

[modifier | modifier le code]
  • Le Dernier Voyage du capitaine Cook, 1936, sculpture
  • The Dew Machine (La Machine à faire la rosée), 1936, objet[pas clair]
  • Phalènes magnétiques, 1938, cartes postales illustrées et répétitives

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Roland Penrose est élevé au rang de Commandeur de l'Ordre de l'Empire britannique le [8] et fait chevalier le [9].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Site officiel consacré à Roland Penrose.
  2. Museum Of Modern Art : moma.org [1]
  3. Article du 10 janvier 2006, The Scotsman.
  4. Duncan Gardham, « MI5 investigated Vogue photographer Lee Miller on suspicion of spying for Russians, files show », The Daily Telegraph,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Londres, The London Gallery Editions, 1943, 4 p. Voir Notice sur le site de la librairie Pallant House Gallery.
  6. Londres, The London Gallery Editions, 1944. Voir Notice sur le site AbeBooks.
  7. Personnalité peu connue du monde artistique français. Il apparaît comme acteur dans Partie de campagne de Jean Renoir (film tourné en 1936).
  8. (en) London Gazette : no 42231, p. 8898, 31-12-1960.
  9. (en) London Gazette : no 43921, p. 2703, 11-03-1966.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :