Rue Coëtlogon
6e arrt Rue Coëtlogon
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Situation | |||
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Arrondissement | 6e | ||
Quartier | Notre-Dame-des-Champs | ||
Début | 92, rue de Rennes | ||
Fin | 5, rue d'Assas | ||
Morphologie | |||
Longueur | 108 m | ||
Largeur | 12 m | ||
Historique | |||
Dénomination | 1869 | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 2174 | ||
DGI | 2171 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 6e arrondissement de Paris
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La rue Coëtlogon, précédemment « impasse d'Assas », est une voie publique du 6e arrondissement de Paris, en France.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Elle débute au 92, rue de Rennes et se termine entre les 5 et 7, rue d'Assas.
Le quartier est desservi par la ligne 4, à la station Saint-Sulpice, par la ligne 10, à la station Sèvres - Babylone, et par la ligne 12, aux stations Sèvres - Babylone et Rennes.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Son nom lui est attribué par décret impérial du en hommage à Alain Emmanuel de Coëtlogon (1646-1730), vice-amiral et maréchal de France.
Historique
[modifier | modifier le code]Cette rue fut ouverte en 1866 au droit du chemin des jardins potagers des numéros pairs de la future rue, dont les bâtiments avaient été construits après 1791 et la spoliation des biens nationaux, sur l'emplacement du jardin du couvent des bénédictines du Cherche-Midi[1] dite les Sœurs de Laon.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- No 6 : en 1888, le peintre Félix Régamey a son atelier à cette adresse[2] ; domicile parisien du sénateur Léon Jenouvrier (1846-1932)[3].
- No 7: dernier domicile de Auguste Corbière sculpteur (1876-1930).
- No 8 : procure des oblats de Saint-François-de-Sales[4]. La rue est trop étroite pour porter des plantations sur les trottoirs mais devant le no 8, un platane remarquable, poussant sur une étroite bande de terrain entre le trottoir et la façade ombrage toute la largeur de la rue et constitue un repère dans le paysage du quartier. Le peintre Henri Harpignies (1819-1916), qui demeurait au 9, empêcha la mairie de Paris de détruire en 1913 l'arbre — toujours en place — qui était en face de son atelier[5].
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Le no 8 et son platane.
- No 9 : domicile et atelier du peintre Henri Harpignies (1819-1916)[6].
- Nos 12 et 14 : domicile de Léon Foucault, puis d'Eugène Rousseau, critique littéraire du Figaro dans les années 1950, qui y reçut la fine fleur de la littérature française de la IVe République et du début de la Ve, dont Montherlant ou Mauriac[réf. nécessaire].
- L'écrivain Frédéric Beigbeder a habité cette rue durant sa jeunesse[7].
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No 12 et le jardin Pierre-Lozouet (1914-1990).
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No 14 : immeuble (1797-1804), dit immeuble de Cauqueréaumont.
Références
[modifier | modifier le code]- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, p. 367
- « Les Beaux-Arts », Le Parisien, 7 juin 1888, sur RetroNews.
- Qui êtes-vous ? Annuaire des contemporains, 1924.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, t. 1, p. 367.
- En 1914, André Arnyvelde fit la relation des démarches du peintre pour la sauvetage du platane : « Dans la paisible rue Coëtlogon, voisine de Saint-Germain-des-Prés, il y a un certain arbre, vieux, bien maigre, tordu, tout malade, que l’Administration, avait, un jour, décidé d’abattre. Cet arbre, entouré d’une petite grille, occupe un gros morceau du trottoir ; il nuit à l’alignement et à la perspective. C’est le dernier vestige d’un temps où cette rue Coëtlogon était un passage privé entre des jardins. L’Administration, donc, envoya, un jour, des hommes reconnaître les lieux et préparer l’exécution de l’arbre. Mais sur le trottoir opposé, dans la maison qui porte le numéro 9, derrière la haute fenêtre d’un atelier, au troisième étage, il y avait un vieillard qui aperçut les allées et venues et les conciliabules des représentants de la Voirie. Il se renseigna et quand il sut qu’il s’agissait de l’arbre, il appela sa gouvernante, mit son chapeau, et descendant ses trois étages aussi vite que le lui permettaient ses jambes de quatre-vingt-quatorze ans, il se fit conduire à la préfecture de la Seine. M. Harpignies ne voulait pas qu’on abattit “son” arbre. Depuis des années et des années, il le saluait chaque matin de sa fenêtre, et se complaisait à voir frissonner ses longues branches grêles. L’illustre peintre alla de bureau en bureau, présenter sa requête. Ce ne fut point du tout mince affaire. Les bureaux se renvoyaient l’arbre et son protecteur des services de la Voirie aux services des Jardins. Enfin le service compétent fut trouvé, c’était celui des Squares […]. Mais quand le service des Squares fut atteint, il ne s’ensuivit point que le désir de M. Harpignies dut tôt avoir une solution. Alors, et comme si vigoureux qu’on soit demeuré, on ne peut pas avec des jambes de quatre-vingt-quatorze ans, passer son temps à aller, à retourner, et à retourner à la préfecture de la Seine, M. Harpignies s’en remit à l’un de ses amis, M. Brunn, architecte de la ville, du soin d’achever les démarches. Celles-ci finirent au mieux. On informa M. Harpignies que “son” arbre serait respecté et que la ville était trop heureuse de lui accorder ce plaisir, à cause de toutes les belles toiles signées Harpignies, qu’elle possède en son Petit Palais » − André Arnyvelde, « L'arbre de M. Harpignies », Les Annales politiques et littéraires, no 1594, , p. 38.
- L’Art, revue hebdomadaire illustrée, tome II, 1894.
- Laurent Telo, « Au Caca’s club, la fête était un mode de vie », sur lemonde.fr, (consulté le ).