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Sainte-Marie-à-Py

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Sainte-Marie-à-Py
Sainte-Marie-à-Py
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Marne
Arrondissement Châlons-en-Champagne
Intercommunalité Communauté de communes de la Région de Suippes
Maire
Mandat
Brigitte Chocardelle
2020-2026
Code postal 51600
Code commune 51501
Démographie
Gentilé Copiots
Population
municipale
195 hab. (2021 en évolution de −1,52 % par rapport à 2015)
Densité 7,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 14′ 23″ nord, 4° 30′ 10″ est
Superficie 26,92 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Argonne Suippe et Vesle
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
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Sainte-Marie-à-Py
Géolocalisation sur la carte : France
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Sainte-Marie-à-Py
Géolocalisation sur la carte : Marne
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Sainte-Marie-à-Py
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Sainte-Marie-à-Py

Sainte-Marie-à-Py est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.

Ses habitants sont appelés les Copiots[1].

Géographie

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Vue sur les champs.

La commune de Sainte-Marie-à-Py s'étend sur 2 658 ha au nord du département de la Marne, en limite des Ardennes. Sa vocation est essentiellement agricole.

La Py, affluent de la Suippe, traverse le territoire.

Hydrographie

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Réseau hydrographique

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La commune est dans la région hydrographique « la Seine du confluent de l'Oise (inclus) à l'embouchure » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Py[2],[Carte 1].

La Py, d'une longueur de 15 km, prend sa source dans la commune de Sommepy-Tahure et se jette dans la Suippe à Saint-Martin-l'Heureux, après avoir traversé cinq communes[3].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Sainte-Marie-à-Py[Note 1].

Gestion et qualité des eaux

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Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Aisne Vesle Suippe ». Ce document de planification, dont le territoire s’étend sur 3 096 km2 répartis sur trois départements (Aisne, Marne et Ardennes) et deux régions (Champagne-Ardenne et Picardie), a été approuvé le 16 décembre 2013. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le Syndicat d’aménagement des bassins Aisne Vesle Suippe (SIABAVES)[4].

La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 793 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sommepy », sur la commune de Sommepy-Tahure à 4 km à vol d'oiseau[7], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 771,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −16 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Au , Sainte-Marie-à-Py est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13] et hors attraction des villes[14],[15].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (95,3 %), forêts (2,4 %), zones urbanisées (1,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

En 1219, le village se nommait Sancta Maria Api. C'est en 1276, sous quatre pontificats différents durant cette même année, qu'il devint Sancta Maria ad Pinum, et ce, jusqu'en 1384. En 1793, le village devient Montagne-à-Py puis Valaumont en 1794, et depuis 1804 le village a repris son nom de Sainte-Marie-à-Py.

Sainte-Marie est un hagiotoponyme qui fait référence à Marie, mère de Jésus de Nazareth.

La Py est une rivière de Champagne, affluent en rive droite de la Suippe, donc sous-affluent de la Seine par l'Aisne et l'Oise, et qui coule dans le département de la Marne.

L'origine du nom des habitants serait un jeu que les jeunes gens pratiquaient. Il y a quelques centaines d'années, sûrement un jour de réjouissance (comme le 1er mai par exemple), ils se rassemblaient autour de la Py, y installaient une planche à laver, qui restait dans les lavoirs, après y avoir déposé dessus un « couperon »[17] avec sa mèche allumée, ils lançaient la planche ainsi illuminée aux gré des flots et nul ne sait qui a prononcé cette phrase : « Ils ont mis le couperon à l'iau, c'est des coupiots » et ensuite par l'abréviation « Les copiots ».

Le village a été longtemps occupé par les troupes allemandes pendant la Première Guerre mondiale puis fin septembre et début , les poilus du 30e R.I. ont bataillé ferme pour dégager les positions ennemies autour de la commune. Beaucoup de sang versé de part et d'autre parmi les belligérants.

Politique et administration

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Liste des maires successifs depuis 1843
Période Identité Étiquette Qualité
1942 1947 Jean Ernest Philippot    
1948 1952 Victor Albert Lecoeur    
1953 1971 Jean Ernest Philippot    
1971 1983 Raymond Anatole Arthur Dravigny    
1984 1995 Etienne Marie Louis Mauclert    
1995 2008 Jorge De Carvalho    
2008[18] En cours
(au 2 décembre 2020)
Brigitte Chocardelle Philippot   Vice-présidente de la CC de la Région de Suippes (2014 → )
Réélue pour le mandat 2020-2026[19],[20]

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

En 2021, la commune comptait 195 habitants[Note 3], en évolution de −1,52 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
630596624636742731707726707
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
669648615589565536489458424
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
409418414194220252270261271
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
291271242243213214202198193
2015 2020 2021 - - - - - -
198194195------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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Notre-Dame-des-Champs.
Le monument ossuaire de la ferme de Navarin

Le monument dédié aux morts des armées de Champagne, encore appelé l'ossuaire de Navarin, se trouve en partie sur le territoire de la commune de Sainte-Marie à Py.

L'église

L’église majestueuse Notre-Dame a été reconstruite après la Première Guerre mondiale.

Le monument aux morts

Un simple cénotaphe de pierre porte cette inscription : « La Commune reconnaissante à ses Morts pour la Patrie ».

Le bâtiment mairie-école
Place Jean-Louis-Deville

Inauguration du bâtiment le , construction par l'entreprise générale Angélo Tantoni de Vitry-le-François. Rénovation en 2010-2011.

Personnalités liées à la commune

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Notes et références

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  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Réseau hydrographique de Sainte-Marie-à-Py » sur Géoportail (consulté le 27 mai 2024).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Site de la commune », sur cc-regiondesuippes.com (consulté le ).
  2. « Fiche communale de Sainte-Marie-à-Py », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
  3. Sandre, « la Py »
  4. « SAGE Aisne Vesle Suippe », sur gesteau.fr (consulté le ).
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. « Orthodromie entre Sainte-Marie-à-Py et Sommepy-Tahure », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Sommepy », sur la commune de Sommepy-Tahure - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Sommepy », sur la commune de Sommepy-Tahure - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  12. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. Insee, « Métadonnées de la commune de Sainte-Marie-à-Py ».
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. sorte de coupe en terre ou en fer qui contenait de l'huile et une mèche pour éclairer, plus tard au couperon on substituera un récipient en verre qui donnera plus de lumière.
  18. Liste des maires au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
  19. Réélue pour le mandat 2014-2020 : « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
  20. « La maire de Sainte-Marie-à-Py veut intégrer rapidement les nouveaux élus », L'Union,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Le 3 juillet, Brigitte Chocardelle a été réélue maire ».
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Liens externes

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