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Seigneurie de Terrebonne

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Seigneurie de Terrebonne
Description de l'image Carte de la seigneurie de Terrebonne (1673-1854).png.

Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Région/Province Lanaudière, Laurentides, Drapeau du Québec Québec
Subdivisions Les Moulins, Thérèse-De Blainville, La Rivière-du-Nord
Statut Seigneurie
Date de fondation 1673
Date de disparition 1854 (1940 pour les rentes constituées)
Concessionnaire Compagnie des Indes occidentales
Géographie
Coordonnées 45° 46′ 00″ N, 73° 50′ 00″ O
Superficie 289.48
Géolocalisation sur la carte : Canada
Géolocalisation sur la carte : Québec
Géolocalisation sur la carte : Laurentides


La seigneurie de Terrebonne était un fief issu du régime seigneurial de la Nouvelle-France. Elle avait été concédée à André Daulier Deslandes par la Compagnie des Indes occidentales en 1673[1] puis a été abolie par le gouvernement du Canada-Uni en 1854. Son chef-lieu était Terrebonne. Le dernier manoir seigneurial, construit à la demande de Sophie Raymond Masson, abrite de nos jours le Collège Saint-Sacrement[2].

Géographie

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Elle avait une superficie de 12 lieues carrées.

Seigneuries limitrophes

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Liste des seigneurs

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La seigneurie de Terrebonne a eu plusieurs illustres seigneurs, jusqu'à ce que le régime seigneurial soit aboli en 1854. En Nouvelle-France, un seigneur n'était pas forcément un noble; il suffisait d'acheter une seigneurie pour en devenir le seigneur. Le seigneur devait aussi prêter foi et hommage au roi de France et, ainsi, il devenait le vassal du roi, et le roi devenait son suzerain. Le seigneur avait le devoir de concéder des terres à des colons ou censitaires. Il avait le droit de percevoir des impôts auprès des colons dont il était le seigneur, comme le cens et la rente, de faire exécuter une corvée par eux et aussi de percevoir des taxes dans des moulins (on parle alors de moûtures pour la taxe) et des fours dits banaux (installations dont il avait le monopole). Le seigneur pouvait aussi avoir des vassaux, à qui il réservait une partie de son territoire (son domaine) pour leur donner un fief (ou un arrière-fief, du point de vue du roi). Ces vassaux devaient prêter foi et hommage au seigneur.

Lorsqu'un seigneur mourrait, sa veuve s'occupait de l'administration de sa seigneurie jusqu'à ce qu'il y ait un héritier (généralement le fils aîné) prêt pour la prendre en charge (c'est-à-dire : qui a l'âge, qui est disponible, qui est compétent, etc.) ou jusqu'à ce que la seigneurie soit vendue à quelqu'un d'autre.

Après la Conquête, les Britanniques vont maintenir le régime seigneurial en place, et tous les fiefs de la Nouvelle-France appartiendront désormais à l'Amérique du Nord britannique. Ils pourront à leur tour devenir seigneurs. Parallèlement, le système des cantons (townships) sera établi.

Liste des seigneurs par période historique

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Nouvelle-France

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Rang Image Blason Nom Début Fin Durée
1er André Daulier Deslandes 7 ans, 10 mois et 3 jours
2e Louis LeComte Dupré 33 ans, 8 mois et 17 jours
3e Marie-Catherine Rolland de Saint-Georges,
veuve de Louis LeComte Dupré
3 ans, 4 mois et 4 jours
4e François-Marie Bouat 1 an, 9 mois et 16 jours
5e
Portrait fictif
Louis Lepage de Sainte-Claire 24 ans et 13 jours
6e Louis de Chapt de La Corne, l'aîné 17 ans, 6 mois et 18 jours

Province de Québec de 1763

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Rang Image Blason Nom Début Fin Durée
7e Élizabeth de Ramezay,
veuve de Louis de Chapt de La Corne
18 ans, 8 mois et 2 jours
8e Pierre-Paul Margane de Lavaltrie,
gendre de Louis de Chapt de La Corne

1766-1783 : Co-seigneur de Terrebonne (par sa femme Marie-Angélique de La Corne) avec les Douglas (enfants de Marie-Charlotte de La Corne) et avec François-Josué de La Corne (1750-1800).
1783-1784 : Procuration pour vendre Terrebonne en entier

Il est le seul signataire des actes de concessions entre
1780 et 1784, donc il est considéré comme unique
seigneur de facto,
mais pas de jure.

3 ans, 3 mois et 6 jours
9e Jacob Jordan (père) 11 ans, 11 mois et 13 jours

Bas-Canada et Canada-Uni

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Rang Image Blason Nom Début Fin Durée
10e Jacob Jordan (fils) 6 ans, 9 mois et 21 jours
11e Simon McTavish 1 an, 6 mois et 22 jours
1804-1817 : La seigneurie est entre les mains de la succession McTavish.
La compagnie McKenzie-Oldham and Co. est créée pour la gérer.
12e Marguerite Chaboillez
veuve de Simon McTavish
12 ans, 8 mois et 22 jours
13e Roderick Mackenzie,

beau-frère de Simon McTavish

6 ans, 10 mois et 27 jours
1824-1832 : La seigneurie est rétrocédée à la succession McTavish, car la Cour d'appel de la Province du Bas-Canada
dit que les exécuteurs testamentaires n’avaient pas le droit d’en disposer.
12e Marguerite Chaboillez
veuve de Simon McTavish
8 ans, 11 mois et 7 jours
14e
Ex-libris non-héraldique
Joseph Masson 14 ans, 4 mois et 14 jours
15e Sophie Raymond Masson,
veuve de Joseph Masson
7 ans, 7 mois et 3 jours
1854 : Abolition de tous les droits seigneuriaux, sauf la rente seigneuriale qui est changée en rente constituée. La Province du Canada commute de façon obligatoire tous les fiefs et les rotures en francs alleux roturiers, et rembourse aux seigneurs tous les droits par eux perdus, sauf la rente seigneuriale. La rente seigneuriale devient une rente constituée, une forme de dette perpétuelle rachetable en tout temps sur paiement d'un capital (100/6e de la rente constituée dans ce cas-ci, valant 16 années et ⅔ de rentes).
1854-1926 : Succession Masson
En 1925, Roderick B. Masson (surnommé « Roddy ») se voit contraint par la Cour supérieure du Québec de vendre par licitation ses immeubles. Le à 10h30, la vente aux enchères par licitation des droits sur les rentes constituées de la seigneurie de Terrebonne a lieu au palais de justice de Saint-Jérôme. Le notaire Ernest-Séraphin Mathieu emporte l’enchère.
Ernest-Séraphin Mathieu,
notaire à Terrebonne

En vertu de l'article 37 de la loi de 1854 (Province du Canada, 18 Victoria ch. 3), il est possible de qualifier le créancier de rentes constituées seigneuriales de « seigneur ».
13 ans, 3 mois et 5 jours
Ernest-Séraphin Mathieu meurt le . Son exécutrice testamentaire sera la Société d'administration et de fiducie (une société sise au 5, rue Saint-Jacques Est à Montréal). Ce sera elle qui va travailler avec le Syndicat national de rachat des rentes seigneuriales en 1940 pour parachever le rachat par l'État québécois de toutes les rentes constituées.

Frise chronologique des seigneurs de Terrebonne

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Geneviève-Sophie Raymond MassonJoseph MassonRoderick Mackenzie of TerrebonneSimon McTavishJacob Jordan (fils)Jacob Jordan (père)Pierre-Paul Margane de LavaltrieÉlizabeth de RamezayLouis de Chapt de La Corne, l'aînéLouis Lepage de Sainte-ClaireFrançois-Marie BouatMarie-Catherine Rolland de Saint-GeorgesLouis Lecompte DupréAndré Daulier DeslandesCanada-UniBas-CanadaProvince of QuebecNouvelle-France

Arrière-fiefs

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En 1731, le seigneur Louis Lepage de Sainte-Claire concède l'arrière-fief Sainte-Claire à son frère Germain Lepage de Saint-François[3]. En 1797, la famille seigneuriale Jordan érige l'arrière-fief Granger, dans le village de Sainte-Anne-des-Plaines, pour Félix Granger[4].

Notes et références

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  1. Commission de toponymie du Québec, « Seigneurie de Terrebonne », sur www.toponymie.gouv.qc.ca (consulté le )
  2. « Historique », sur Collège Saint-Sacrement (consulté le )
  3. « Acte de foi et hommage de Germain Lepage, sieur de Saint-François, capitaine de milice de la côte de Saint-Louis, fondé de pouvoir de messire Louis Lepage de Sainte-Claire, seigneur de Terrebonne et des Plaines, pour le fief et seigneurie concédé le 10 avril 1731 », sur numerique.banq.qc.ca (consulté le )
  4. « Érection en arrière-fief des terres vendues à Félix Granger par la famille Jordan », sur numerique.banq.qc.ca (consulté le )

Articles connexes

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