Shigaïte
Shigaïte Catégorie VII : sulfates, sélénates, tellurates, chromates, molybdates, tungstates[1] | |
Cristal de shigaïte rouge, sur lit de rhodochrosite rose. 2 cm de large. | |
Général | |
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Classe de Strunz | 7.DD.35
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Classe de Dana | 31.1.2.1
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Formule chimique | Mn6Al3(OH)18[Na(H2O)6](SO4)2 · 6H2O |
Identification | |
Couleur | jaune pâle, jaune vif, jaune doré, orange brûlé ; brun à noir en cas d'altération ; jaune foncé avec inclusions noires non homogènes |
Système cristallin | trigonal |
Classe cristalline et groupe d'espace | 3 - rhomboédrique
R3 |
Clivage | parfait sur {0001} |
Jumelage | sur {0001} |
Échelle de Mohs | 2 |
Trait | jaune très pâle à blanc |
Éclat | vitreux, terne |
Propriétés optiques | |
Biréfringence | uniaxale (-) |
Pléochroïsme | visible, O = jaune ; E = jaune très pâle |
Spectre d'absorption | O > E, ε non déterminé |
Transparence | oui |
Propriétés chimiques | |
Densité | 2,32 g/cm3 (mesurée), 2,35 g/cm3 (calculée) |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
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La shigaïte est un minéral rare de formule NaAl3(Mn2+)6(SO4)2(OH)18·12H2O[2] ou Mn6Al3(OH)18[Na(H2O)6](SO4)2·6H2O[3] qui se présente généralement sous forme de petits cristaux hexagonaux ou de plaques minces. Il porte le nom de la préfecture de Shiga, au Japon, où il a été découvert en 1985. La formule a été considérablement révisée en 1996, incluant le sodium jusque là absent.
Description
[modifier | modifier le code]La shigaïte se présente sous forme de cristaux tabulaires hexagonaux allant jusqu'à 2 cm en taille ou sous forme de films minces et de revêtements. Le minéral peut être de couleur jaune, orange brûlé, marron ou noir[2]. Elle est présente dans les gisements métamorphisés de minerai de manganèse[2] et constitue l'analogue Mn2+ de la motukoréaïte (en)[4].
Structure
[modifier | modifier le code]La shigaïte est constituée de feuillets d'oxocations [AlMnII2(OH)6]+ intercalés avec des feuillets d'oxoanions [Na(H2O)6{H2O}6(SO4)2]3−. Les liaisons entre les feuillets et à l'intérieur des feuillets d'oxoanions résulte en grande partie de la liaison hydrogène[4].
Historique
[modifier | modifier le code]La shigaïte a été découverte en 1985 dans la mine Ioï[5], préfecture de Shiga au Japon[3]. L'étude originale, publiée dans la revue Neues Jahrbuch für Mineralogie, Monatshefte[6], a donné la formule chimique comme étant Al4Mn7(SO4)2(OH)22·8H2O. La formule a été considérablement révisée en 1996 après l'analyse d'un échantillon de la mine N'Chwaning, en Afrique du Sud[4]. Le sodium, passé inaperçu dans l'étude originale, s'est avéré rentrer dans la composition de la shigaïte. Cependant, un volatil non identifié avait été observé : vraisemblablement un complexe contenant du sodium[7].
Gisements
[modifier | modifier le code]Les gisements de shigaïte dans le monde (en 2023)[3] :
- Mine à ciel ouvert Iron Monarch, Australie du Sud, Australie
- Carrière de Poudrette, Québec, Canada
- Mine Ioi, préfecture de Shiga, Japon
- Mine Wessels, province du Cap Nord, Afrique du Sud
- Mine de N'Chwaning, Province du Cap Nord, Afrique du Sud
- Mine Homer, Michigan, États-Unis
- Mine Bengal, Michigan, États-Unis
- Mine Pszów, Wodzisław Śląski, Pologne
Le matériel type est conservé au Musée national d'histoire naturelle de Washington, DC en tant qu'échantillon sous la référence 122089.
Association
[modifier | modifier le code]La shigaïte est associée aux minéraux suivants :
Mine Ioï, Japon |
Mine Wessels, Afrique du Sud |
Mine Iron Monarch, Australie du Sud |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- (en) « Shigaite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
- (en) « Shigaite », sur Mindat.org (consulté le )
- Cooper Hawthorne, p. 91.
- Certaines sources l'appellent à tort la mine Loi, probablement parce qu'elles ont confondu le "i" majuscule avec le "l" minuscule (Il).
- (en) « Shigaite Mineral Data », sur www.webmineral.com (consulté le )
- Cooper Hawthorne, p. 96.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Mark A. Cooper et Frank C. Hawthorne, « The crystal structure of shigaite, (AlMn(super 2+)2(OH)6)3(SO4)2 Na(H2O)6{H2O}6, hydrotalcite-group mineral », The Canadian Mineralogist, vol. 34, no 1, , p. 91–97 (ISSN 0008-4476, lire en ligne [PDF], consulté le )
- (en) A. Pring, P. G. Slade et W. D. Birch, « Shigaite from Iron Monarch, South Australia », Mineralogical Magazine, vol. 56, no 384, , p. 417–419 (DOI 10.1180/minmag.1992.056.384.15, Bibcode 1992MinM...56..417P, S2CID 140697083, lire en ligne, consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) « Shigaite », sur Mindat.org (consulté le )