Stichtite
Stichtite Catégorie V : carbonates et nitrates[1] | |
Stichtite - Topotype Stichtite Hill, Dundas Australie | |
Général | |
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Classe de Strunz | 5.DA.50
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Classe de Dana | 16b.06.02.02
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Formule chimique | Mg6Cr2CO3(OH)16,4H2O |
Identification | |
Masse formulaire[2] | 654,0097 ± 0,0142 uma C 1,84 %, H 3,7 %, Cr 15,9 %, Mg 22,3 %, O 56,27 %, |
Couleur | violet lilas, rose |
Système cristallin | trigonal |
Réseau de Bravais | rhomboédrique (hR) |
Classe cristalline et groupe d'espace | ditrigonale-scalénoédrique ; R3m |
Clivage | parfait à {0001} |
Cassure | écailleuse |
Habitus | massif, folié, lamellaire, fibreux, écaillé, micacé, tabulaire, grenu |
Échelle de Mohs | 1,5-2 |
Trait | blanc, violet pâle |
Éclat | nacré, vitreux, cireux, gras |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | w=1,516, e=1,542 |
Biréfringence | Uniaxial (+) ; 0,0260 |
Pléochroïsme | faible : O = rose foncé à lilas E = rose clair à lilas |
Fluorescence ultraviolet | aucune |
Transparence | transparent à translucide |
Propriétés chimiques | |
Densité | 2,11-2,16 |
Propriétés physiques | |
Magnétisme | aucun |
Radioactivité | aucune |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
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La stichtite est une espèce minérale du groupe des carbonates et du sous-groupe des carbonates hydratés, de formule Mg6Cr2CO3(OH)16,4H2O, présentant des traces de fer.
Inventeur et étymologie
[modifier | modifier le code]Décrite par le minéralogiste William Frederick Petterd (1849-1910)[3] qui donna le nom de stichtite à ce minéral en 1910, en l'honneur de l'australien Robert C. Sticht (1857-1922), directeur de la Mount Lyell Mining and Railway Company en Tasmanie.
Topotype
[modifier | modifier le code]- Mine Adélaïde, Stichtite Hill, Dundas, Tasmanie, Australie
- Les échantillons de référence sont déposés à l’École nationale supérieure des mines de Paris.
Synonymie
[modifier | modifier le code]- Chrom-Brugnatellit (en allemand) (Hezner 1912)[4]
Caractéristiques physico-chimiques
[modifier | modifier le code]Variétés
[modifier | modifier le code]- Bouazzerite (Caillère 1942) : Stichtite riche en fer décrite par Caillère dans les serpentines de Bou Azzer au Maroc qui a inspiré le nom[5].
Cristallochimie
[modifier | modifier le code]Elle est dimorphe de la barbertonite.
La stichtite fait partie du groupe de l'hydrotalcite, des carbonates isostructurels de formule générique Mg6R3+2(OH)16CO2.4H2O où R+3 peut être Al, Cr, ou Fe.
- Groupe de l'hydrotalcite :
-
- Desautelsite, Mg6Mn2(CO3)(OH)16•4(H2O), R 3m ou R 3m Trig,
- Droninoite, Ni3FeCl(OH)8•2H2O, R 3m, R 3m ou R 32 Trig,
- Hydrotalcite, Mg6Al2(CO3)(OH)16•4(H2O), R 3m 3 2/m,
- Pyroaurite, Mg6Fe2(CO3)(OH)16•4(H2O), R 3m 3 2/m,
- Stichtite, Mg6Cr2(CO3)(OH)16•4(H2O), R 3m 3 2/m.
Cristallographie
[modifier | modifier le code]- Paramètres de la maille conventionnelle : a = 6,18 Å, c = 46,38 Å, Z = 3, V = 1 534,05 Å3
- Densité calculée = 2,12
Propriétés physiques
[modifier | modifier le code]- Habitus
- la stichtite forme le plus souvent des masses compactes, ou des agrégats lamellaires ou fibreux. Les lamelles de stichtite sont onctueuses au toucher et sont flexibles, mais non élastiques.
Gîtes et gisements
[modifier | modifier le code]Gîtologie et minéraux associés
[modifier | modifier le code]Gîtologie : la stichtite a une origine métamorphique. Elle se trouve associée à la chromite dans les serpentines (roches métamorphiques riches en magnésium et en fer).
- Minéraux associés
- antigorite, barbertonite, chromite, serpentine.
Gisements producteurs de spécimens remarquables
[modifier | modifier le code]- Afrique du Sud
- Kaapsche Hoop, Barberton District, Mpumalanga Province, Transvaal[6]
- Australie
- Mine Adélaïde, Stichtite Hill, Dundas, Tasmanie[7]
- Canada
- Marbridge Mine, La Motte, Abitibi RCM, Abitibi-Témiscamingue, Québec[8]
- Iran
- Maroc
- Bou Azzer, Province de Ouarzazate[9]
Galerie
[modifier | modifier le code]-
Barberton District, Afrique du Sud, 6.4 x 4.0 x 3.9 cm.
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Barberton District, Afrique du Sud, 6.4 x 4.0 x 3.9 cm.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- Petterd (1910), Catal. Minerals of Tasmania, 3rd ed., p. 167.
- Laura Hezner, "Über ein neues chromhaltiges Magnesiumhydroxycarbonat", in Centralblatt für Mineralogie, Geologie und Paläontologie, Stuttgart, 1912, p. 569–571
- Simone Caillère, « Sur un nouveau type de stichtite trouvée dans le massif de serpentine de Bou Oufroh, Maroc », Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. 215, Paris, 1942, pp. 420-422
- Hall, A.L. (1922): On a new occurrence of stichtite from the Barberton district. Transactions of the Geological Society of South Africa 24, 182-187.
- Bottrill, R. S. and Graham, I.T., Stichtite from Western Tasmania. Australian Journal of Mineralogy, 12, 101-107.
- Sabina, A.P. (2003) GSC Misc. Report 77,125-127
- Favreau, G. and Dietrich, J. E. (2006). Die Mineralien von Bou Azzer. Lapis 31(7/8), 27-68
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Mineralogical Magazine, volume 039, pp. 377(1973)
- Le Grand Atlas Roches et Minéraux, Éditions Atlas, 2005, pp.385-386
- Minéraux et Pierres précieuses, Éditions Atlas, 1979, pp.204
- La Grande Encyclopédie des Minéraux, Éditions Gründ, 1986, pp.48