Suzanne Challe
Première présidente de la cour d'appel de Nîmes (d) | |
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- | |
André Chevallier (d) Henri Bezombes (d) |
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Suzanne Paulette Marcelle Bruneau |
Nationalité | |
Formation | |
Activité | |
Parentèle |
Maurice Challe (oncle par alliance) |
Distinctions |
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Suzanne Challe, née le à Forcalquier et morte le à Aix-en-Provence, est une magistrate française.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse
[modifier | modifier le code]La loi du 11 avril 1946 ouvre la magistrature aux femmes. Comme souvent dans ce milieu pendant les années 1950, les femmes viennent d'un milieu aisé avec de multiples diplômes[1]. Le père de Suzanne Challe est ainsi magistrat[2] et celle-ci est licenciée en droit de la faculté d'Aix-en-Provence, obtient un diplôme d'études supérieures en droit privé et gagne un prix de droit civil[1]. Le père de Monique Mabelly est lui aussi magistrat et ami du père de Suzanne Challe[3].
Carrière
[modifier | modifier le code]Suzanne Challe commence sa carrière en tant que stagiaire le 14 septembre 1946[4] et s'inscrit au barreau le 25 novembre 1946[2]. Après avoir passé avec succès l'examen d'entrée de la magistrature le 24 novembre 1947, en même temps que Nicole Pradain, elle est juge suppléante au tribunal d'Aix-en-Provence le 15 juillet 1948[2].
En 1949, elle est la première au concours de magistrat à l'administration centrale et part vivre à Paris où elle rencontre son mari[2].
Nommée le 8 décembre 1964 à l'âge de 38 ans, elle devient la plus jeune conseillère de France pour la cour d'appel d'Aix-en-Provence[2],[5],[6]. Au bout de 10 ans, elle y devient première présidente de chambre le 29 août 1974[7],[4].
Elle est nommée première présidente de la cour d'appel de Nîmes le 19 décembre 1978[4],[8] et devient la première femme française présidente d'une cour d'appel[9].
Retraite
[modifier | modifier le code]En 1991, elle prend sa retraite[10] mais continue d’être active puisqu'elle écrit pour l’académie des sciences, agriculture, arts et belles-lettres d'Aix[2]. Elle suit une formation en droit canonique à l'université d'Aix et juge les appels pour nullité de sacrement du mariage pour la Rote romaine[2].
Publication
[modifier | modifier le code]- Suzanne Challe-Bruneau, Les Françaises sous la toge : discours, Cour d'appel, , 60 p. (lire en ligne)
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Officier de la Légion d'honneur. Le 10 juillet 1975, Suzanne Challe est nommée chevalier de la Légion d’honneur puis officier le 13 juillet 1985[4],[11].
- Commandeur de l'ordre national du Mérite. Elle reçoit le titre de commandeur de l'ordre du mérite en 1994[2].
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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Notes et références
[modifier | modifier le code]- Anne Boigeol, « La magistrature française au féminin : entre spécificité et banalisation », Droit et Société, vol. 25, no 1, , p. 489–523 (DOI 10.3406/dreso.1993.1241, lire en ligne, consulté le )
- Gwenola Joly-Coz, « Suzanne Challe, première femme première présidente », Journal Spécial des Sociétés, (lire en ligne )
- Gwenola Joly-Coz, « Monique Mabelly, seule femme magistrate témoin d'une execution capitale, Histoire d'un écrit de femme », Journal Spécial des Sociétés, (lire en ligne )
- « Annuaire rétrospectif de la magistrature XIXe – XXe siècles », sur annuaire-magistrature.fr, (consulté le )
- « La justice se féminise: la plus jeune (et jolie) conseillère de France est installée à Aix », La Provence,
- « LA PLUS JEUNE FEMME CONSEILLER DE COUR D'APPEL A ÉTÉ INSTALLÉE À AIX-EN PROVENCE », Le Monde.fr, (lire en ligne , consulté le )
- Juliette Rennes, « Le mérite et la nature », Thèse de doctorat, (lire en ligne, consulté le )
- « Mme Challe devient premier président de la cour d'appel de Nîmes. », Le Monde.fr, (lire en ligne , consulté le )
- « Hommage à Charlotte Béquignon-Lagarde, première femme agrégée de droit privé en 1931 et première femme à devenir magistrate en 1946 », sur www.echosciences-normandie.fr (consulté le )
- « Nominations dans la magistrature Mme Jacqueline Cochard présidera le tribunal de grande instance de Paris », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Journal officiel de la République française », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
- Pionnière en droit
- Magistrat français du XXe siècle
- Étudiant de l'université de Provence
- Commandeur de l'ordre national du Mérite
- Officier de la Légion d'honneur promu en 1985
- Premier président de la cour d'appel de Nîmes
- Naissance à Forcalquier
- Naissance en mars 1926
- Décès à Aix-en-Provence
- Décès en décembre 2012
- Décès à 86 ans