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Tau Sagittarii

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Tau Sagittarii
τ Sagittarii
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 19h 06m 56,4s
Déclinaison −27° 40′ 14″
Constellation Sagittaire
Magnitude apparente +3,32

Localisation dans la constellation : Sagittaire

(Voir situation dans la constellation : Sagittaire)
Caractéristiques
Type spectral K1,5IIIb[1]
Astrométrie
Distance 120 ± 7 al
(37 ± 2 pc)

Désignations

τ Sgr, 40 Sgr, HR 7234, HD 177716, HIP 93864, GJ 9643, CD-27 13564, CPD-27 6617, FK5 1496, SAO 187683, LTT 7571, NLTT 47402[2]

Tau Sagittarii (τ Sgr / τ Sagittarii) dans la Désignation de Bayer, est une étoile de la constellation du Sagittaire.

Nomenclature

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Alsadira Quarta est le nom propre de Tau Sagittarii / τ Sgr. C’est l’arabe الصادرة al-Ṣādira. Pour le comprendre, il faut voir que l’espace gréco-arabe de Sagittarius est occupé, dans le ciel arabe traditionnel, par une grande scène animalière nommée النعايم al-Naᶜā’im, « les Autruches », qui correspond à la XXe des manāzil al-qamar ou « stations lunaires »[3], appellation qui concerne deux groupes. L'un est الواردة النعايم al-Naᶜā’im al-Wārida, « les Autruches qui descendent [boire] » au Fleuve, en arabe النهر al-Nahar, qui est un des noms de la Voie lactée, tandis que l'autre est النعايم الصادرة al-Naᶜā’im al-Ṣādira, « les Autruches qui reviennent [de boire] ». Ces deux groupes sont articulés de part et d’autre de راحي النعايم Rāᶜī al-Naᶜā’im, « le Berger des Autruches ». Voir l’image intitulée « النعايم al-Naᶜā’im, la figure arabe des Autruches près de la voie lactée » dans la page consacrée à la constellation du Sagittaire.

Nous avons donc الصادرة النعايم al-Naᶜā’im al-Ṣādira, « les Autruches qui reviennent de boire » pour le groupe φςζτ Sgr, si l'on classe les étoiles dans l’ordre normal des ascensions droites. Les étoiles apparaissent bien dans cet ordre dans le Ğāmiᶜ al-Mabādī wa-l-Ġāyāt fī ᶜilm al-mīqāt ou Collection des principes et des objectifs dans la science de la mesure du temps d’Abu Ali al-Hasan al-Marrakushi (en) (1282)[4], édité par Jean-Jacques Emmanuel Sédillot[5].

Le nom Alsadira quarta se rencontre toutefois chez Ahmed Benhamouda (1950)[6], non pour τ Sgr mais pour ζ Sgr du fait qu'il prend l'ordre des apparitions chez Louis Amélie Sédillot, Mémoire [ou Supplément] sur les instruments astronomiques des Arabes, Paris : Impr. Royale, 1841. Louis Amélie Sédillot[7]. Il faut bien redresser ce nom du fait que le nom Al Sadira Tertia circule dans le catalogues modernes à partir de la transcription Thaleth al Sadirah |i.e.] tertia τῶν al Sadirah donnée par la présentation du traité de l’Égyptien Muḥammad al-Aḫsāsī al-Muwaqqit, Durrāt al-muḍiyya fī l-ᶜamal al-šamsiyya ou Perles de brillance de l’activité solaire' par Edward Ball Knobel[8].

On trouve pour cette étoile la variante Nam al Sadira II chez Jack W. Rhoads[9]. Cela s'explique par le fait que cet auteur reprend chez Richard Allen (1899) d'abord l'autre nom donné pour la XVIIIe des manāzil al-qamar ou « stations lunaires », à savoir النعام الصادرة al-Naᶜām al-Ṣādira, et ensuite qu'il donne une composition et un classement curieux du groupe النعايم الصادرة al-Naᶜā’im al-Ṣādira, soit ςζφχ et τ SgrRichard Allen (1899) [10].

Propriétés

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C'est une géante de type spectral K1,5IIIb[1], située à 120 années-lumière de la Terre. et d'une magnitude apparente de +3,32. Elle est légèrement plus froide que le Soleil, d'une couleur orange clair.

C'est également l'étoile visible à l'œil nu la plus proche du point d'origine du signal Wow! reçu en 1977.

Références

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  1. a et b (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 71,‎ , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K)
  2. (en) * tau Sgr -- High proper-motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  3. Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, pp. 102-103.
  4. (fr) Abū ᶜAlī al-Ḥasan a-Marrākušī, « Catalogue 2: Abū ᶜAlī al-Ḥasan a-Marrākušī », traduction française, dans Roland Laffitte, Des noms arabes pour les étoiles…, op. cit, pp. 170-171.
  5. (fr) Jean-Jacques Emmanuel Sédillot, Traité des instruments astronomiques des Arabes, composé au XIIIe siècle par Aboul Hhassan Ali de Maroc, traduction et commentaire de J.-J. Sédillot, éditée par les soins de Louis Amélie Sédillot, Paris : Impr. Royale, 1834, voir p. 147.
  6. fr) Ahmed Benhamouda, « Les noms arabes d’étoiles », Annales de L’institut d’études orientales, Alger, t. IX (1951), repr. sous le titre Étoiles et constellations, Alger : S.N.E.D. (Société nationale d’édition et de diffusion), 1972, p. 160.
  7. (la) Louis Amélie Sédillot, « Mémoire [ou Supplément] sur les instruments astronomiques des Arabes », Paris : Impr. Royale, 1841, p. 238. »
  8. (en) Edward Ball Knobel, « « On a Catalogue of Stars in the Calendarium of Mohammed Al Achsasi Al Mouakket », in Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. LV.8, June 1895, p. 430. »
  9. (en) Jack W. Rhoads, « A Reduced Star Catalog Containing 537 Named Stars, Pasedana : Jet Propultion Laboratory, California Institute of Technology, November 15, 1971, p. 18. »
  10. Richard Hinkley Allen, Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, p. 355.

Lien externe

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