Tin Zaouatine (Algérie)
Tin Zaouatine | |
Noms | |
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Nom arabe algérien | تين زاوتين |
Nom amazigh | Tin Zaouatine |
Nom touareg | Tin Zaouatine |
Administration | |
Pays | Algérie |
Wilaya | In Guezzam |
Code postal | 11011 |
Code ONS | 1107 |
Démographie | |
Population | 4 157 hab. (2008[1]) |
Densité | 0,1 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 19° 57′ 13″ nord, 2° 58′ 12″ est |
Altitude | 630 m |
Superficie | 41 313 km2 |
Localisation | |
Localisation de la commune dans la wilaya d'In Guezzam. | |
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Tin Zaouatine (parfois orthographiée Tinzaouten, Tin Zaoutine, Ti-n-Zaouâtene ou Tin Zaouaten, en arabe : تينزاواتين) est une commune de la wilaya d'In Guezzam depuis 2019, (avant rattaché à la wilaya de Tamanrasset) située à la frontière avec le Mali, à environ à 550 km au sud-ouest de Tamanrasset. Elle compterait 14 000 habitants[2]. Sa commune jumelle au Mali porte également le nom de Tin Zaouatine.
Géographie
[modifier | modifier le code]Tin Zaouatine, sur la frontière algéro-malienne, est reliée à Kidal par une piste qui représente un cordon vital entre le nord du Mali et l'Algérie, appelée « piste Clauzel » (du nom de l'administrateur français Jean Clauzel qui l'inaugura dans les années 1950)[3] via Tessalit, qui se trouve à 80 km au sud.
Vers Tamanrasset, à 500 km au nord-est, la route n'est également qu'une piste[4] qui passe par Tam, dangereuse en raison notamment des brigands, mais vitale pour le ravitaillement de la ville[5].
Tin Zaouatine est situé au point le plus méridional de l'Algérie. L'oued ne se remplit en général que deux mois par an, en juillet et en août.
Histoire
[modifier | modifier le code]La commune a été créée en 1984[5]. Entre 2013 et 2016, en raison de la guerre au Mali, sa population est passée de 9000 à plus de 20 000 habitants[5].
Des affrontements entre forces de l’ordre et population locale ont fait au moins un mort, le , à la suite de la mise en place de barbelés par l’armée pour couper le passage entre Tin Zaouatine et la ville malienne qui porte le même nom, et que des jeunes ont cherché à arracher[2],[6]. En effet, ces barbelés empêchaient l'accès à l'oued, et ce, alors que la frontière administrative avec le Mali est de l'autre côté du cours d'eau.
Administration et infrastructures
[modifier | modifier le code]Le maire actuel de Tin Zaoutine est Mohamed Mansouri (2020)[6], un natif de la ville, qui en était à son quatrième mandat en 2016[5]. La commune dépend judiciairement du tribunal d’In Guezzam. Une brigade de la gendarmerie y est établie, ainsi qu'un centre de santé de proximité[5]. Chaque année, 60 à 70 jeunes bacheliers sortent des lycées de Tin Zaouatine[7]. Aucune route ne relie la localité à son chef-lieu Tamanrasset[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Wilaya de Tamanrasset : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
- Anna Sylvestre-Treiner, « Affrontements à Tin Zaouatine, “zone obscure” du sud de l’Algérie », Courrier International, (lire en ligne)
- François-Xavier Freland, Mali : Au-delà du jihad, Paris, anamosa, , 424 p. (ISBN 979-10-95772-33-0), p. 75.
- « Tamanrasset: La localité de Tin Zaouatine retouvre (sic) sa sérénité et son calme », L'Echo d'Algérie, (lire en ligne)
- « Tinzaouatine : isolement et pauvreté », El Watan, (lire en ligne)
- « Heurts violents à Tinzaouatine », El Watan, (lire en ligne)
- Liberté, « Tin Zaouatine n’est pas une zone d’ombre, mais une zone obscure »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur liberte-algerie.com (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]- Tin Zaouatine, la localité malienne du même nom de l'autre côté de la frontière algéro-malienne
- In Guezzam
- Fort Pierre-Bordes