Tour Denecourt
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Architecture néo-médiévale (d) |
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La tour Denecourt, anciennement Fort l’empereur, est une tour d'observation de la forêt de Fontainebleau édifiée sur le sommet est de la chaine du Cassepot. Située à 136 mètres d'altitude, elle offre une vue à 360 degrés sur la forêt.
Étymologie
[modifier | modifier le code]L'édifice doit son nom à son concepteur Claude-François Denecourt, qui a amenagé la forêt de Fontainebleau et en a fait les premiers guides touristiques. La tour fut rebaptisée ainsi à la suite de la décision du conseil municipal de Fontainebleau en 1882[1].
Situation et accès
[modifier | modifier le code]La tour culmine à 136 mètres[2] d'altitude sur une colline. Celle-ci est accessible via la route de la tour Denecourt qui adopte une forme hélicoïdale à l'ascension de la colline. La gare de Fontainebleau - Avon, point de départ de nombreux circuits, se situe à plus de 2 km.
Histoire
[modifier | modifier le code]La tour est construite en 1851 par Claude-François Denecourt et est inaugurée le par Napoléon III et l'impératrice Eugénie[réf. souhaitée]. Elle a coûté 2 500 francs. Quarante-quatre marches permettent alors l'ascension vers le sommet offrant un panorama de « 60 lieues à la ronde », qui devient un passage obligé pour les touristes venus en villégiature à Fontainebleau[3].
Cette première tour s'écroule dans la nuit du au , probablement fragilisée par la pluie et les gelées ainsi que par des tassements dans la maçonnerie[3]. Elle est rebâtie par Charles Colinet grâce à une souscription publique.
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Vue du Fort l'Empereur figurant sur la Nouvelle carte topographique de la forêt de Fontainebleau par Denecourt.
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Tour actuelle, vers 1912.
À la suite d'un vœu du conseil municipal de Fontainebleau, et d'une proposition du service forestier, le Directeur des forêts décide de rebaptiser la tour l'Empereur en tour Denecourt, en hommage à son créateur[4].
Depuis, la tour est restaurée à plusieurs reprises. En 1985, l’ONF installe des tables d’orientation au sommet[5].
Mosaïque d'Invader
[modifier | modifier le code]En , l'artiste français Invader, dans le cadre de son projet Space Invaders, commence à parsemer la région de Fontainebleau de ses mosaïques[6]. Un invader (de référence FTBL_38) est ainsi plaqué sur l'un des coins de la tour cette année-là, détruit peu de temps après[7].
Structure
[modifier | modifier le code]L'édifice, faisant 5 mètres de hauteur, reprend une structure fortifiée en pierres sèches[5].
La tourelle comporte deux niveaux de terrasse. Le premier niveau, de forme ronde, offre un aperçu sur le côté sud-est. Le deuxième et dernier niveau adopte une base carrée et est couronné par 5 créneaux. Deux tables d'orientation se trouvent sur les murets de la deuxième terrasse.
Sur le mur côté nord-ouest, sont apposés un médaillon représentant le profil de Claude-François Denecourt et une plaque commémorative rappelant la reconstruction de la tour Denecourt.
On compte 31 marches pour atteindre le premier niveau (deux paliers séparant la suite en 19-8-4) puis 16 autres pour l'ascension jusqu'au deuxième (un palier sépare les deux dernières soit 14-2).
Une borne géodésique triangulaire est présente au centre de la deuxième terrasse[8].
Panorama
[modifier | modifier le code]Depuis son deuxième niveau, la tour offre une vue sur :
- la forêt de Fontainebleau, tout autour
- Fontainebleau
- Avon
- les trois communes sur l'autre rive de la Seine
- la forêt de Barbeau
- Melun
- l'émetteur de Sainte-Assise
- Le Châtelet-en-Brie
Visites notables
[modifier | modifier le code]- Le , Édouard Philippe effectue une visite avec le maire de Fontainebleau, Frédéric Valletoux, dans le cadre de son encouragement pour l'inscription de la forêt de Fontainebleau au patrimoine mondial de l'UNESCO[9],[10].
Références
[modifier | modifier le code]- « La tour Dénecourt », sur Ville Impériale, (consulté le )
- Ressources du Géoportail de l'IGN, sur geoportail.gouv.fr/carte.
- C., « Le Fort l'Empereur », L'Abeille de Fontainebleau, no 5 de la 39e année, , p. 2 (lire en ligne , consulté le )
- Indicateur de Fontainebleau : palais, forêts, environs (22e édition des guides Denecourt-Colinet), , 288 p. (lire en ligne ), Forêt de Fontainebleau, « Le Sylvain », p. 46
- Jean-François Caltot, Laredj Djebar et Antoine Legros, « Les sentiers Denecourt », Seine & Marne Mag, no 131, , p. 31 (ISSN 1147-9337, lire en ligne)
- Julien Van Caeyseele, « L'artiste Invader lance sa chasse au trésor au Pays de Fontainebleau », La République de Seine-et-Marne, 2023-03-34 (lire en ligne , consulté le )
- « Chasse aux Space Invaders », sur invader-spotter.art (consulté le )
- Réseau géodésique français, « Fontainebleau C », sur IGN Géodésie, (consulté le )
- Frédéric Valletoux, « https://twitter.com/fredvalletoux/status/1338927894513545221 », sur Twitter, (consulté le )
- Yoann Vallier, « Seine-et-Marne. Edouard Philippe sonde sa popularité à Fontainebleau », sur actu.fr, La République de Seine-et-Marne, (consulté le )
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- [Colinet 1895] Charles Colinet, « Ermitages, chapelles, ruines, etc. de la forêt de Fontainebleau », L'Abeille de Fontainebleau, Fontainebleau, vol. 61, -
(ISSN 2022-7930 et 2534-059X, BNF 32680641, lire en ligne) . - [Hervet et Mérienne 2009] Jean-Pierre Hervet et Patrick Mérienne, Fontainebleau : Une forêt de légendes et de mystères, Rennes, Éditions Ouest-France, , 144 p. (ISBN 2-737-34741-6), « Le patrimoine forestier bellifontain », p. 27-39.
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Mesures de l'IGN pour le point no 77186C du réseau géodésique français
- « Photographie de la tour et du contrebas », notice no AP03K001432, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture, prise par Fernand Baldet le