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Modèle:BIMBY

BIMBY ou Bimby est l’acronyme de l’expression « Build In My BackYard » qui signifie « construit dans mon arrière-cour ». Le terme qui s’oppose à l’expression « Not In My BackYard » (NIMBY), est une technique de densification urbaine douce, qui permet aux propriétaires de terrains pavillonnaire de diviser leurs parcelles afin de permettre la construction d’une ou plusieurs habitations supplémentaires.


Définition

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Le BIMBY est un projet, dit « projet BIMBY » qui vise, sur du court terme, à développer une nouvelle filière de production de la ville, impliquant une urbanisation au sein même des tissus pavillonnaires existants, représentant la majeure partie des surfaces déjà urbanisées en France. Cela s’inscrit dans la recherche d’une ville durable, une urbanisation compacte, économe en énergie, dynamique, et peu génératrice de déplacement.

Le BIMBY repose sur la capacité des acteurs urbains (les habitants, les élus, les urbanistes) à utiliser le foncier des tissus pavillonnaire pour renouveler et densifier progressivement les villes.

Très concrètement, c’est une technique assez proche du lotissement, qui consiste, pour le propriétaire d’un terrain en banlieue pavillonnaire[1], en concertation avec les élus locaux et des techniciens de l’urbanisme, à diviser son terrain en deux, dans le but de construire une habitation sur le nouveau terrain. Le propriétaire récupère de l’argent de cette opération, le maire et l’urbaniste se réjouissent de la densification de la ville.

La mise en place d’un tel modèle d’urbanisation nécessite souvent une révision du Plan Local d’Urbanisme.

Le projet BIMBY a été lancé en 2009 à l’initiative de Benoit Le Foll et David Miet, ingénieur-architectes au Ministère de l’Ecologie, par l’agence nationale de la recherche. Le but de ce projet était de fédérer et de regrouper les acteurs ayant déjà travaillé, ou prêts à s'engager, sur la question de la densification des tissus pavillonnaires existants.

Il s’agit d’un partenariat entre dix acteurs publics qui sont : les Communautés d'Agglomération de Rouen et de Saint-Quentin-en-Yvelines, le Conseil d’Architecture, Urbanisme et Environnement de l'Eure, les Écoles Nationales Supérieures d'Architecture de Paris Belleville, Rouen et Marseille, le Laboratoire Technique Territoire et Société (LATTS) et le laboratoire de Recherche Interdisciplinaire Ville Espace et Société (RIVES), ainsi que deux bureaux d'études du Réseau Scientifique et Technique du MEEDDTL : le [Centre d’Etudes Techniques de l’Equipement] Normandie Centre[2] (pilote du projet) et le CETE Ile-de-France (co-pilote).

Ces dix partenariats publics[3] ont proposé le projet Bimby à l'agence nationale de la recherche (ANR), en réponse à leur appel à projet "Villes Durables 2009". C'est ainsi que le projet Bimby a été sélectionné par l'ANR et a vu le jour.


Il représente un investissement d'un budget global de 3,1 millions d'euros sur trois ans, que s'engagent à réaliser l'ensemble des 10 partenaires qui reçoivent en contrepartie une subvention de l'ANR de l'ordre de 800 000 euros.

A l'origine, le Bimby est une réponse au NIMBY ("Not In My BackYard" en anglais ou “pas dans mon arrière-cour), phénomène traduisant le fait que face à des projets dits d'intérêt général, les habitants de certaines villes s'insurgeaient contre toute initiative d'aménagement, de peur de subir l'urbanisation du voisinage. Ce projet tente d'expliquer que céder une partie de son terrain inoccupé engendre un certain nombre d'avantages. Une autre idée phare du Bimby réside dans le fait que les professionnels de l'urbanisme et de l'aménagement du territoire puissent collaborer avec les particuliers pour mieux construire la ville.

Le BIMBY présente de multiples intérêts pour les différents acteurs susceptibles de le mettre en place.

Le BIMBY est une réponse innovante à la crise du logement, conjuguant l'aspiration des français à vivre en maison individuelle et les impératifs de densification des espaces urbains. Pour la commune il permet un urbanisme à moindre coût, une maîtrise du foncier, empêchant l’étalement urbain et préservant l’environnement.

Le particulier, propriétaire d’un terrain, devient quant à lui coproducteur de la ville, en association avec le maire et l’urbaniste. En divisant son terrain, il valorise aussi son patrimoine. On incite les propriétaires à vendre une parcelle de leur terrain en vue de réaliser un lot à bâtir ou de construire directement un second logement sur cette parcelle. Les hypothèses sont très diverses :

Une personne âgée, par exemple, peut se faire construire une nouvelle maison, plus petite et mieux adaptées à ses besoins, et vendre l’ancienne.

Autre hypothèses, construire une autre habitation pour y loger ses enfants, grands-parents etc…, et ainsi agrandir l’espace de la maison principale tout en valorisant son patrimoine.

Cette initiative privée permet d'élargir l'offre de terrains à batir, notamment dans des secteurs idéalement situés et donc une libération du foncier dans des zones tendues. La démarche Bimby fait appel à des circuits courts pour la réalisation des logements, des projets peu rentables qui n'intéressent pas les promoteurs immobilier mais seulement les acteurs locaux tels que les urbanistes, architectes, artisans ou encore constructeurs locaux, ce qui génère de la richesse et de l'emploi directement sur le territoire.

Le circuit court permet également des coûts de réalisation moindres, ce qui n'est pas le cas pour un lotissement par exemple, qui implique plus d'acteurs et donc plus de coût à la réalisation et par conséquent, à la vente.

Enfin, du fait que les constructions nouvelles aient lieux sur des terrains déjà construits, aucun investissement en équipement public supplémentaire n'est à prévoir, ce qui est un avantage non négligeable pour les communes.

En Pratique

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La promotion du BIMBY a conduit au développement de plus d’une cinquantaine de projets[4] en France reprenant les principes de concertation de la population et de lutte contre l’étalement urbain.

A Vayres par exemple ce sont plus de 80 propriétaires de parcelles déjà bâties qui ont été reçus gratuitement un architecte pour les conseiller en fonction de leurs besoins et des capacités de construction de leur terrain[5].

A Vigoulet-Auzil la municipalité est passée à l’étape suivante avec la révision du PLU dans l’objectif d’appliquer les principes du BIMBY[6]. Là encore il s’agit de répondre à une pression foncière forte, due à la proximité de la commune avec l’agglomération toulousaine, en organisant l’augmentation démographique de manière à permettre un rajeunissement de la population. Dans cette commune, la démarche s’est également faite en concertation avec la population.

Si les expérimentations semblent se faire principalement dans des villages ou des villes de petite taille, la métropole de [Rouen] avait soutenu en 2012 un projet de BIMBY dans quatre communes de ses communes[7] et la ville de [Niort] doit définir un nouveau plan local d’urbanisme en janvier 2016[8]. Le caractère récent du concept BIMBY ne permet cependant pas de constater le succès ou non de celui-ci.

Pour approfondir

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Bibliographie

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La modernisation des procédures et des outils de l'aménagement en faveur de la construction de logements – Soazic Marie – RFDA 2014. 567

Les servitudes de lotissement vont-elles vraiment disparaître? – Rozen Noguellou – RDI 2015. 234


Articles connexes

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Liens externes

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http://bimby.fr/

http://urbanews.fr/

Notes et références

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