Utilisateur:Maisrimer
Wikipédia n'est pas une source mais un hébergeur.
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Une source peut être « primaire » (article scientifique dans une revue universitaire détaillant la découverte de deux squelettes fossilisés ensemble), « secondaire » (article de presse relatant la découverte et racontant qu'ils ont été surpris en plein combat ou bien en pleine fécondation, selon les préférences du journaliste : la guerre ou l'amour) ou « tertiaire » (article de Wikipédia affichant dans l'infobox un dessin paléoartistique spectaculaire figurant les deux protagonistes en train de se faire surprendre par la mort dans la posture supposée par le journaliste).
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Toutes les sources peuvent être biaisées par les opinions des auteurs, d'où la nécessité déontologique de mentionner les diverses hypothèses, quand il en existe plusieurs, en multipliant les sources. Quelques contributeurs se dispensent de cette nécessité, ne citant que les sources soutenant leur point de vue, et omettant les autres.
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Un autre biais, présent parfois en sciences naturelles et bien plus souvent en sciences humaines, est la tendance des contributeurs et de leurs sources à considérer comme « naturels » les phénomènes culturels qui leur sont familiers, et comme « contre-nature » les autres… Pour décrédibiliser les sources contrariantes pour celui qui écrit, il peut employer la « méthode hypercritique » pour tenter de démontrer leur « non-pertinence » en tant qu'« opinions personnelles » ou « travaux inédits ». C'est pourquoi Wikipédia ne peut garantir la validité, l'exactitude, l'exhaustivité et la pertinence des informations contenues sur son site.
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Et cela, d'autant plus que les contributeurs wikipédiens sont tous égaux sous le couvert de l'anonymat, « pour le meilleur » (l'entraide cordiale, le dialogue) « et pour le pire » (quand droit dans ses certitudes, un extrémiste, un dogmatique ou un « mi-gnare », se pensant sur un ring, renvoie dans les cordes un douteur, un nuanceur, voire un spécialiste ou un connaisseur).
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Mais dans ce petit village, pour la plupart nous faisons de notre mieux, et c'est cela qui compte…
Pour ma part, il peut m'arriver de corriger des coquilles, des oublis, d'améliorer le style, d'éviter les répétitions, de faire des liens, d'actualiser ou de proposer d'élargir ou de multiplier les points de vue. Je n'étais pas un chercheur mais un « médiateur scientifique » contrôlé par des chercheurs.
Outre quelques muséums, j'ai fait partie de la grande troupe des corédacteurs de dictionnaires sur papier (Larousse, Hachette : on faisait alors les liens au moyen d'astérisques et de petites flèches indiquaient les précisions-développements, qui n'étaient pas considérés comme de l'inédit mais de la culture générale). On appelait jadis cela, sans aucun sens péjoratif, bien au contraire, vulgarisation ou instruction publique. C'était une autre époque…