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Veolia Eau

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Veolia Eau
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Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Dates clés 1853 : création de la Compagnie Générale des Eaux (CGE)
2005 : la CGE renommée Veolia Eau
Forme juridique Société en commandite par actions (d)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Siège social Paris, France
Drapeau de la France France
Actionnaires VeoliaVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité Alimentation en eau potable et captage, traitement et distribution d'eau (d)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Société mère Veolia
Filiales Principales : Veolia Eau Solutions et Technologies, Sade, Seureca, Setude, SEDE Environnement, SIDEF
Effectif 96 260 (2010)
SIREN 572025526Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.eau.veolia.fr

Chiffre d'affaires 12,56 milliards d'euros (2009) 4 milliards en France

Veolia Activité Eau (évolution de la Compagnie générale des eaux) est une division du groupe Veolia. Son activité principale est d’assurer la gestion déléguée de services d’eau et d’assainissement, pour le compte de collectivités publiques et d’entreprises.

Veolia Eau est présent dans 77 pays, avec 96 260 collaborateurs (données 2010) et un chiffre d’affaires de 12,56 milliards d’euros (données 2009). La société alimente près de 101 millions de personnes en eau potable dans le monde et plus de 68 millions en services d’assainissement[2].

Ses métiers : prélèvement de l’eau dans la nature, production et acheminement d'eau potable, collecte, transport et dépollution des eaux usées. Veolia Eau propose aux industriels des technologies spécifiques : approvisionnement en eau de process, de refroidissement, eau ultra-pure, traitement et recyclage des effluents, valorisation…

En 2013, le nouveau directeur général François Bertreau réorganise les 4 divisions de Veolia (eau, énergie, déchet, transports) par zone géographique en "cassant" les couches hiérarchiques des 4 métiers[3].

  • 1853 : création de la Compagnie générale des eaux.
  • 1879 : création de la 1re filiale à l’international à Venise.
  • 1889 : ouverture du 1er laboratoire de recherche au 52, rue d’Anjou, à Paris.
  • 1918 : création de la Sade (Société auxiliaire des distributions d’eau), spécialisée dans les réseaux d’adduction et de distribution d’eau potable.
  • 1998 : après le cyclone Mitch au Nicaragua et les inondations du fleuve Yangtze en Chine, Veolia Water crée une équipe d’intervention humanitaire d’urgence : Waterforce.
  • 2002 : nouveaux contrats de gestion déléguée de services de l’eau : Bucarest, Berlin, Indianapolis et Shanghai.
  • 2005 : Veolia Environnement rassemble sous le nom de Veolia ses quatre divisions. La Compagnie générale des Eaux devient Veolia Eau - Compagnie Générale des Eaux.
  • 2008 : Veolia Eau crée la Grameen-Veolia Water Ltd, une entreprise sociale qui a pour but d’apporter de l’eau potable à 100 000 habitants du Bangladesh, en partenariat avec la Grameen Bank (microcrédit solidaire) de Muhammad Yunus (Prix Nobel de la paix en 2006).

Activités : le cycle de l’eau

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  • Assainissement des eaux usées : collecte et dépollution en fonction du degré de pollution et des normes

Veolia Eau fournit ses services d'assainissement à plus de 68 millions de personnes dans le monde et gérait, en 2009, 3 229 usines d'épuration.

Derniers contrats importants :

    • en 2009, Veolia Eau a été choisie par Doha, la capitale du Qatar, pour la gestion de ses eaux usées[4] ;
    • en 2010, l’entreprise a remporté la concession de la station d’épuration du Grand Prado à La Réunion[5].
  • Production et distribution d’eau potable :
    • traitement de l’eau prélevée dans le milieu naturel,
    • distribution de l'eau potable aux consommateurs.

Veolia Eau alimente près de 95 millions de personnes en eau potable dans le monde[2]. Veolia Eau a remporté en 2010 le contrat de délégation de service public du SEDIF (Syndicat des Eaux d’Ile-de-France) pour 12 ans (chiffre d’affaires cumulé d’environ 3 milliards d’euros)[6].

  • Dessalement de l'eau de mer, pour lutter contre les pénuries d'eau dans les zones arides.

2 types de procédés :

    • le dessalement thermique : l’eau est vaporisée dans des installations de distillation, pour la séparer des sels qu'elle contient,
    • le dessalement membranaire par osmose inverse : l’eau est passée, sous pression, à travers une membrane qui laisse circuler l'eau, mais retient les sels.

Veolia Eau a construit 15 % de la capacité mondiale de dessalement, avec des usines en Australie, Israël, Oman, en Espagne[7]… Le marché mondial du dessalement devrait doubler entre 2010 et 2016[8].

  • Recyclage des eaux usées pour des applications n'exigeant pas une eau potable (exemples : irrigation, applications industrielles…).
  • Production et traitement des eaux industrielles : eau de process, eau de chaudière, eau de refroidissement, eau de lavage...
  • Rechargement des nappes phréatiques, dont les niveaux s’abaissent en cas de surexploitation, avec des eaux traitées : eaux de surface, eaux pluviales, eaux usées...

Présence internationale

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Veolia Eau est implanté dans 66 pays et réalise 55,7 % de son chiffre d’affaires hors de France (au )[2].

Europe (72,9 % du chiffre d’affaires)

Allemagne, Arménie, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France (44,3 % du chiffre d’affaires), Hongrie, Irlande, Italie, Monaco, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Russie, Serbie, Slovaquie, Suède, Suisse, Turquie.

Asie, Pacifique (11,2 % du chiffre d’affaires)

Australie, Chine, Corée du Sud, Hong Kong, Japon, Malaisie, Nouvelle-Zélande, Philippines, Singapour, Taïwan, Thaïlande, Viêt Nam.

Afrique, Moyen-Orient, Inde (8,5 % du chiffre d’affaires)

Afrique du Sud, Algérie, Arabie saoudite, Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Égypte, Émirats arabes unis, Gabon, Inde, Israël, Liban, Libye, Maroc, Namibie, Niger, Oman, Qatar, Sénégal, Tunisie.

Amérique (7,4 % du chiffre d’affaires)

Argentine, Brésil, Canada, Chili, Colombie, Équateur, États-Unis, Mexique, Venezuela.

Principales filiales

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  • Veolia Eau Solutions et Technologies fournit des usines clés en main et des technologies aux collectivités locales et aux industriels, dont des solutions pour réduire leur empreinte carbone.
  • Société auxiliaire des distributions d'eau (SADE), le 1er canalisateur européen. Son métier : construire et entretenir des réseaux d’eau potable et d’assainissement. Pour limiter son impact sur l’environnement, Sade recycle sur place les enrobés extraits de ses chantiers en les transformant en matériau de remblais immédiatement utilisable.
  • Deux bureaux d’ingénieurs conseil : Seureca, à l’international et Setude en France. Domaines de compétence : eau, assainissement et environnement.
  • Azaliya Water Services. Entreprise créée par Veolia Eau et Mubadala Development Company pour le moyen orient et en Afrique.

Veolia Eau détient des filiales communes avec d’autres divisions de Veolia Environnement.

  • Avec Veolia Propreté :
    • SEDE Environnement (gestion des boues et méthanisation de différents types de déchets[9])
    • SIDEF - Services aux Industriels pour la Dépollution des Effluents (traitement des effluents industriels peu pollués).
  • En France, Veolia Eau a créé plusieurs autres marques : « Eaux de l'Artois »[10] pour l'exécution de ses activités de distribution sur l'Artois, ou « Veolia Eau Services »[11] pour la commercialisation de contrats d'assistance.

Controverses

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Affaire de la société luxembourgeoise Olky Payment Service Provider

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Fin 2014, Veolia signe un contrat avec la société Olky Payment Service Provider, basée au Luxembourg, et lui confie la gestion de la facturation de la plupart de ses services d'eau en France pour sept années. Alors que cette société lance en 2015 une augmentation de capital, deux hauts responsables de la Branche Veolia Eau, Philippe Malterre et Jean-Philippe Franchi, en deviennent actionnaires[12]. Selon Mediapart qui révèle cette affaire le , « Ils espéraient revendre par la suite cette société 200 millions d’euros au minimum. À Veolia de préférence »[13].

Le groupe Veolia a déclaré lancer un audit interne et les syndicats FO, CFDT et CGT prévoient de se constituer partie civile. Ils rappellent que les salariés subissent des réductions d'effectifs, car « Veolia a lancé trois plans de départs volontaires en quatre ans dans sa branche Eau France, qui compte actuellement près de 13 000 salariés et a réalisé 2,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2015 »[14].

L'association Anticor, la Fondation France Libertés et le syndicat FO ont déposé plainte, le , au Parquet national financier[15]. Selon l'observatoire des multinationales, « Alain Franchi, mis à la tête de Veolia Eau France pour mener des coupes brutales dans les effectifs, impliqué dans l’affaire, quittera l’entreprise à la fin de l’année »[16].

Condamnations pour coupures d'eau

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Veolia est condamnée à plusieurs reprises, pour avoir coupé ou réduit l'alimentation en eau d'un client. La loi Brottes de 2013 interdit les coupures d'eau dans une résidence principale, quelle que soit la situation financière du ménage[17],[18].

Plainte pour tentative de corruption

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Marco Schiavio, dirigeant de Passavant, entreprise milanaise de traitement de l’eau, porte plainte le auprès du parquet national financier pour « ententes illicites, corruption active et trafic d’influence »[19],[20].

La plainte viserait les dirigeants d’OTV[21], une filiale de Veolia, « qui auraient tenté de le dissuader de déposer un recours devant le tribunal administratif pour annuler le marché de refonte de l’usine de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) – appel d’offres de 341 millions d’euros qu’OTV a remporté le 11 février 2015 »[19],[20].

Notes et références

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  1. a et b Sirene (registre national des sociétés).Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. a b et c Rapport d’activité 2009, http://www.veoliaeau.com/ressources/files/1/68,VEOLIA-RA-EAU_FR_7juin.pdf
  3. « Veolia casse ses structures pour changer de culture », sur Les Echos, (consulté le )
  4. Article dans Actualités news environnement http://www.actualites-news-environnement.com/20619-Veolia%20Eau%20%20traitement-eauxusees%20Doha.html
  5. La vie des réseaux http://www.laviedesreseaux.fr/Informez-vous/Actualite/Veolia-Eau-remporte-la-concession-Grand-Prado
  6. Article dans Boursier.com http://www.boursier.com/vals/FR/veolia-eau-retenu-par-le-sedif-pour-gerer-son-service-d-eau-pendant-12-ans-news-389181.htm
  7. Actu Environnement mars 2007, http://www.actu-environnement.com/ae/news/Veola_eau_dessalement_espagne_2335.php4
  8. Environnement Online, juillet 2010, http://www.environnement-online.com/presse/environnement/actualites/1897/dessalement/doublement-des-investissements-dici-2016
  9. Françoise Breton, « Méthanisation & biogaz : la filière injection se structure », L'eau, l'industrie, les nuisances, no 381,‎ , p. 60 (lire en ligne).
  10. « veolia.fr/actualites/breves/20… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  11. « Contrat d’assistance plomberie, électricité, gaz / Veolia Eau Services », sur Veolia Eau Services (consulté le ).
  12. Le Figaro avec AFP, « Deux responsables de Veolia en France mis à pied », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  13. Martine Orange, « Chez Veolia, le banquet des fauves », sur Mediapart, (consulté le )
  14. Le Quotidien et AFP, « Deux grands responsables français de Veolia accusés de fraude via le Luxembourg », Le Quotidien,‎ (lire en ligne)
  15. ANTICOR, « Veolia en eaux troubles | ANTICOR » (consulté le )
  16. « Manipulations de haut vol à la tête de Veolia Eau », sur le site de l'observatoire des multinationales, (consulté le )
  17. Philippe Lavieille, « Saur et Veolia condamnés pour des réductions de débit d'eau », leparisien.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. Lucile Metout, « Coupure d’eau : nouvelles condamnations pour Saur et Veolia », leparisien.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. a et b « La tentative de corruption : la conversation enregistrée », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  20. a et b Franck Johannès, « Révélations sur des soupçons de corruption sur le marché de l’eau parisien », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  21. OTV (Omnium de Traitement et de Valorisation), filiale de Véolia Water Technologies, est issue de la fusion d’ODA (Omnium D'Assainissement) et de CTE (Compagnie de Traitement des Eaux)

Bibliographie

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  • Roger Lenglet et Jean-Luc Touly, L'Eau de Vivendi : Les vérités inavouables, préface de Danielle Mitterrand, Alias, 2003 ; réédition L'Eau des multinationales : Les vérités inavouables, Fayard, 2005. (ISBN 978-2213628233)
  • Yves Stefanovitch, L'Empire de l'eau : Suez, Bouygues et Vivendi Argent, politique et goût du secret, Ramsay, 2005. (ISBN 978-2841147311)

Liens externes

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