Aller au contenu

Vieillespesse

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Vieillespesse
Vieillespesse
Église de Vieillespesse.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Arrondissement Saint-Flour
Intercommunalité Saint-Flour Communauté
Maire
Mandat
Agnès Amarger
2020-2026
Code postal 15500
Code commune 15259
Démographie
Population
municipale
261 hab. (2022 en évolution de +1,56 % par rapport à 2016)
Densité 10 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 07′ 40″ nord, 3° 09′ 10″ est
Altitude Min. 880 m
Max. 1 131 m
Superficie 24,91 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Saint-Flour
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Flour-1
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Vieillespesse
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Vieillespesse
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Voir sur la carte topographique du Cantal
Vieillespesse
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Vieillespesse
Liens
Site web vieillespesse.fr

Vieillespesse est une commune française, située dans le département du Cantal en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Commune située à 15 km au nord/nord-est de Saint-Flour (sous-préfecture du Cantal) via le col de la Fageole (1 114 m).

Elle est composée d'un centre bourg (église romane) et de 9 hameaux dispersés dans le paysage vallonné environnant : le Pradal, Le Vialard, la Fageole, le Soul, Loubinet, la Gare, le Pont de Léry et la Moureyre.

La rivière qui la traverse d'est en ouest est l'Arcueil, affluent de l'Alagnon, puis de l'Allier, et enfin de la Loire.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 773 mm, avec 9,7 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St- Poncy_sapc »sur la commune de Saint-Poncy à 5 km à vol d'oiseau[3], est de 9,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 741,8 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Au , Vieillespesse est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Flour, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 36 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8],[9].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (77,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (53,2 %), zones agricoles hétérogènes (23,6 %), forêts (21,9 %), terres arables (1,3 %)[10]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Habitat et logement

[modifier | modifier le code]

En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 180, alors qu'il était de 175 en 2013 et de 174 en 2008[I 2].

Parmi ces logements, 59,9 % étaient des résidences principales, 23,4 % des résidences secondaires et 16,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 96,7 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 3,3 % des appartements[I 3].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Vieillespesse en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (23,4 %) supérieure à celle du département (20,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 83,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (84,3 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 4].

Le logement à Vieillespesse en 2018.
Typologie Vieillespesse[I 2] Cantal[I 5] France entière[I 6]
Résidences principales (en %) 59,9 67,7 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 23,4 20,4 9,7
Logements vacants (en %) 16,7 11,9 8,2

Le village est transcrit Velglepesse en 1294, Veterispissac en 1329. Cette dernière mention suggère que le nom signifie "vieille forêt dense", de l'ancien français espes/espeis (épais, dense), d'où "fourré épais". L'étymologie est donc à rapprocher des noms de lieux les Épesses et les Époisses[11].

La commune de Vieillespesse est près de la voie romaine reliant Toulouse à Clermont et passant par Anterrieux et Brioude. Cette route vient de la Lozère et passe par Montchamp et Celoux (communes limitrophes).

Le hameau de Pont de Léry révèle des traces d'occupation dès le XIe siècle. En 1052, l'existence de terres appartenant à des moines est avérée[12]. Une communauté de moines venant de l'abbaye des îles de Lérins (en baie de Cannes) s'est implantée dans cette vallée. Ils ont construit une chapelle dédiée à sainte Anne. Le portail est encore visible dans le bourg de Lastic.

L'église romane du bourg date du XIIe siècle. Elle a été plusieurs fois remaniée.

Au XIIIe siècle, la Haute Auvergne est divisée en quatre grands fiefs dont le duché de Mercœur et le mandement de Lastic / Cistrières[13]. Vers 1295, Pont de Lérins / Pont de Léris appartient aux barons/ducs de Mercœur. Ainsi, dépendant à l'origine des seigneurs de Lastic (commune sise sur une éminence notable et proche), la paroisse a constitué au cours des siècles un enjeu de pouvoir qui finit par échoir aux évêques de Saint-Flour.

En 1329, toutes les propriétés appartenant à Lérins sont données au chapitre de l'église Sainte-Marie de Saint-Flour (désaffectée aujourd'hui).

Vers 1652, Pont de Lérins et Vieillespesse figurent sur la première carte connue du Cantal : « Carte générale des montagnes de Haute-Auvergne par l'Ingénieur Sieur de Clerville ».

La carte dite de Cassini, établie autour de 1770, mentionne « le Pont de Léry ». Autres sites proches : « la Vastre » (?), « Pradal », « Lobinet ».

1778 : le duché de Mercœur démembré depuis longtemps, les possessions sont passées au prince de Conti. À cette date, elles sont réunies au domaine royal[14].

En 1789, il y a encore un chapelain et des revenus correspondants.

1897 : Vieillespesse fait partie des 15 communes du canton Nord de Saint-Flour qui compte 10 240 habitants.

Le développement du chemin de fer dans les premières années du XXe siècle amène la création d'une ligne omnibus qui traverse la commune (création du quartier dit de la Gare). D'importants terrassements sont réalisés pour franchir ce paysage très vallonné. La firme américaine Westinghouse choisit d'ailleurs ce site pour effectuer des essais pour certains de ses systèmes de freins électriques. La ligne est désaffectée au milieu du siècle.

 : secousse tellurique de magnitude 3,4 (échelle mobile de Richter) sur la commune de Challiers (13 km au sud de Saint-Flour)[15].

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Administration municipale

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Maire en 1967   Richard Chaput MRP-CD Conseiller technique national
Conseiller général du canton de Saint-Flour-Nord (1961-1967)
  mars 1989 Alphonse Banel    
mars 1989 janvier 2000 Jean Douet    
2000 mars 2008 Maurice Monier    
mars 2008 avril 2014 Michel Constant    
avril 2014 février 2019 Joël Lagloire DVD Employé
19 avril 2019 En cours Agnès Amarger[16]    

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].

En 2022, la commune comptait 261 habitants[Note 2], en évolution de +1,56 % par rapport à 2016 (Cantal : −1,36 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
826746738841712743780836703
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
744668615557601626686646623
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
571548573536506543483450415
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
375347317302254248252253263
2017 2022 - - - - - - -
248261-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations et festivités

[modifier | modifier le code]
  • Une foire le (bestiaux, matériel agricole, fleurs...).
  • Une fête patronale le dernier week-end d'août.

Un restaurant devant l'église Saint-sulpice, La femme du Barbu, jeune talent Auvergne Rhône Alpes, chef Julien Ayral

Commerces itinérants

[modifier | modifier le code]
  • Un boulanger, primeur de la Chapelle-Laurent, une fois par semaine.
  • Un épicier de la Chapelle-Laurent, une fois par semaine.
  • Un poissonnier, une fois par semaine.
  • Un boulanger de Talizat, une fois par semaine.

Entreprises artisanales

[modifier | modifier le code]
  • Un garage automobile (vente et réparations).

Zone d'activité et lotissement sur la commune

[modifier | modifier le code]
  • Lotissement communal "Joli Village".

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]
Four et lavoir de La Fageolle.

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
  • L'église, dédiée à saint Sulpice (XIIe-XVe siècle), est sise au sein du bourg principal. Malgré de nombreuses transformations au cours des siècles, le portail, la travée centrale de la nef, le chœur et les modillons réemployés demeurent dans le plus pur style roman.
  • Le village est également riche en petit patrimoine avec, entre autres, la fontaine restaurée Saint-Sulpice.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Notes et cartes

[modifier | modifier le code]
  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  2. a et b « Chiffres clés - Logement en 2018 à Vieillespesse » (consulté le ).
  3. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Vieillespesse - Section LOG T2 » (consulté le ).
  4. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Vieillespesse - Section LOG T7 » (consulté le ).
  5. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans le Cantal » (consulté le ).
  6. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).

Autres sources

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Vieillespesse et Saint-Poncy », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « St- Poncy_sapc », sur la commune de Saint-Poncy - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « St- Poncy_sapc », sur la commune de Saint-Poncy - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Flour », sur insee.fr (consulté le ).
  9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  11. Pierre Gastal : Noms de lieux de l'espace français (Désiris 2020), p. 137.
  12. 1Abbé Yves Merle 1993
  13. Abbé Yves Merle 1993
  14. Emile Amé 1897
  15. « Article », La Montagne,‎ Document utilisé pour la rédaction de l’article
  16. Conseil municipal du 19 avril 2019
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Abbé Yves Merle, Le Val d'Arcueil,
  • Emile Amé, Dictionnaire Topographique du Cantal,

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :