Aller au contenu

Virargues

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Virargues
Virargues
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Arrondissement Saint-Flour
Intercommunalité Hautes Terres Communauté
Maire
Mandat
Michel Marsal
2020-2026
Code postal 15300
Code commune 15263
Démographie
Population
municipale
117 hab. (2022 en évolution de −12,03 % par rapport à 2016)
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 07′ 33″ nord, 2° 54′ 40″ est
Altitude Min. 854 m
Max. 1 225 m
Superficie 11,03 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Murat
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Virargues
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Virargues
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Voir sur la carte topographique du Cantal
Virargues
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Virargues

Virargues est une commune française située dans le département du Cantal, en région Auvergne-Rhône-Alpes, à 54 km d'Aurillac, préfecture du Cantal, 25 km de Saint-Flour, sous-préfecture et 5 km de Murat, chef lieu de canton.

Rattachée administrativement à l'arrondissement de Saint-Flour et au canton de Murat, elle appartient à la deuxième circonscription du Cantal.

Membre depuis le de la communauté de communes Hautes Terres Communauté, dont le siège est à Murat, constituée de 35 communes, Virargues est membre du parc naturel régional des Volcans d'Auvergne.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Localisation

[modifier | modifier le code]

En bordure du massif du Cézalier et de la vallée de l'Alagnon (affluent de l'Allier puis lui-même de la Loire), la commune de Virargues est située sur la planèze de Chalinargues.

Son altitude s'étage de 849 m au bord de l'Alagnon (clavières) à 1 221 m (bois de Fraux) avec une altitude moyenne de 1 030 m. À part le hameau de Clavières, tous les hameaux sont installés sur des plateaux dépassant les 1 000 m d'altitude. Le bourg est à 1030 m sur le plateau surplombant la confluence entre le ruisseau de la Pie et l'Alagnon.

Les plateaux sont des restes des coulées basaltiques du volcan cantalien, avec parfois quelques dépôts sédimentaires, comme en particulier la diatomite (matériau siliceux biogénique constitué essentiellement de squelettes de diatomées fossilisées, c'est-à-dire d'algues d'eau douce unicellulaires microscopiques) entre les hameaux d'Auxillac et Foufouilloux. Sur les versants et les pentes se rencontrent des moraines et des éboulis.

À l'ouest du hameau de Farges, le long de la route départementale, se trouve une curiosité géologique naturelle très rare : un ancien glissement de terrain probablement produit dans un matériau très fin pendant une interphase volcanique et qui est resté fossilisé dans un joli mouvement de vagues.

Hydrographie

[modifier | modifier le code]

La commune est bordée au sud-est par l'Alagnon et drainée par deux ruisseaux le ruisseau de la Gaselle et le ruisseau de Chavagnac (ou de Farges) qui s'unissent pour former La Pie (ou la Pille) qui se jette dans l'Alagnon à Clavières de Virargues.

À l'ouest, le ruisseau de Foufouilloux appelé aussi Barboutis ou Barboulès, selon les sources ou les époques, prend sa source au nord-ouest sur la commune de Murat, traverse le gisement de diatomite de Foufouilloux et quitte la commune.

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 064 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Coltines à 7 km à vol d'oiseau[4], est de 7,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 734,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Virargues est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[9],[10].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (64,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (61,8 %), forêts (26,4 %), mines, décharges et chantiers (6,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,6 %), zones agricoles hétérogènes (0,9 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Habitat et logement

[modifier | modifier le code]

En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 95, alors qu'il était de 89 en 2013 et de 93 en 2008[I 2].

Parmi ces logements, 58,9 % étaient des résidences principales, 27,1 % des résidences secondaires et 14 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 98,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 1,1 % des appartements[I 3].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Virargues en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (27,1 %) supérieure à celle du département (20,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 78,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (74,5 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 4].

Le logement à Virargues en 2018.
Typologie Virargues[I 2] Cantal[I 5] France entière[I 6]
Résidences principales (en %) 58,9 67,7 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 27,1 20,4 9,7
Logements vacants (en %) 14 11,9 8,2

- le nom "Virargues" est originaire du nom d'homme latin "varius" aevc le suffixe -anicum

- "Mons" désigne une colline

- le nom du village de Farges atteste de l'ancienne présence d'une forge dans celui-ci

- "Auxillac" est lui aussi originaire d'un nom d'homme latin; auxilius (axel)

- le nom du hameau de Clavières, vient de clou, cloutées, clotures, barrières

- "foufouilloux vient peut être du mot "feuille"

[12]

Le village est occupé depuis des temps très anciens[réf. souhaitée].

Au-dessus du hameau d'Auxillac, Jean Pages-Allary a fouillé les ruines dites de « las Tours », vieux village en pierres sèches du point le plus élevé de la commune, qui devait servir de refuge au passage des bandes de pillards, à plusieurs périodes. Le site a été classé à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1920[13].

Le village appartenait au seigneur de Chastel, lui-même sous la suzeraineté du comté de Carlat (dont le château accueillit un temps la reine Margot et qui fut détruit sur ordre de Richelieu, comme celui de Murat).

En 1815, le maréchal Michel Ney, poursuivi par les troupes de Louis XVIII en tant qu'allié de l'empereur Napoléon, passa une nuit dans la commune de Virargues, avant de fuir vers le château de Cayrols. Il fut finalement capturé au château de Bessonnies dans le Lot. Après une nuit à la prison d'Aurillac, il fut rapatrié à Paris, jugé et condamné à mort par la chambre des Pairs. Il est fusillé le de la même année à l'âge de 46 ans.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1805 1829 M. François Peschaud    
1829 1842 M. Rolland    
1842 1870 M. Antoine Aimé    
1870 1881 M. François Regimbal    
1881 1900 M. Joseph Regimbal    
1900 1912 M. Combes    
1912 1935 M. Auguste Margerit    
1935 1944 M. Pierre Margerit    
1959 2001 M. Maurice Capelle   conseiller général du canton de Murat (1979-1992)
2001 2002 M. Michel Champagnac    
décembre 2002 En cours M. Michel Marsal[14]   Agriculteur

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].

En 2022, la commune comptait 117 habitants[Note 1], en évolution de −12,03 % par rapport à 2016 (Cantal : −1,36 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
552318494512478508526542504
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
510448449420410421411373430
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
416431417418380367361292260
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
232191189155158140140139141
2015 2020 2022 - - - - - -
133119117------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

L'important gisement de diatomite de Foufouilloux, situé sur la commune et exploité en plusieurs carrières par Imerys et Chemviron, est l'un des deux gisements français de cette roche utilisée dans l'industrie (usines de purification et de conditionnement à Murat et Riom-ès-Montagnes).

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]

Le village est composé  :

  • du bourg de Virargues, au bord du plateau, très excentré. Il concentre un ensemble remarquable de patrimoine architectural rural :
    • l'église dédiée à saint-Jean-Baptiste et saint Léger : XIe et XVe siècles. Probablement fondée avant le Xe siècle et attestée dès 1066.elle conserve notamment de très belles fresques du XVIe siècle et deux retables exemples de l'art des sculpteurs muratais du XVIIe siècle Antoine et Jean Boyer ainsi qu'un autel en pierre de lave du XIIIe siècle,
    • la fontaine Sainte-Anne (abreuvoir et lavoir), four banal, travail à ferrer, fermes blocs et nombreuses croix de chemin (17 sur l'ensemble de la commune) ;
  • du hameau de Farges, le hameau le plus peuplé. Il fut le chef-lieu d'une seigneurie qui appartint jadis aux seigneurs de Cluzel puis aux Béral (Béral de Sédaiges) enfin aux Séverac. Toutes traces du château, dont les murs existaient encore au XXIe siècle, ont aujourd'hui disparu. On y observe encore des moulins ;
  • du hameau d'Auxillac, dont l'existence est attestée depuis le XIIIe siècle. Un grand incendie l'a ravagé au XIXe siècle.
    • Vers 1650, Jean Béral, chanoine de Saint-Flour construit une maison qui appartint ensuite aux Séverac puis aux Sauret d'Auliac puis aux Aulhenc. Aujourd'hui, toujours propriété privée, elle ne se visite pas.
    • C'est non loin d'Auxillac, à la croisée des routes de Murat-Chalinargues (D139) et de Chastel - le bourg de Virargues (D 39) que se trouve la chapelle Sainte-Reine, de fondation très ancienne, cette chapelle dédiée à sainte Reine d'Alise est située à côté d'une source réputée guérir les maladies de peau des enfants et les affections des yeux. La chapelle a connu au moins trois périodes importantes de restauration aux XVIIe, XIXe et XXe siècles. La dernière restauration, juste avant le nouveau siècle, a remis en valeur les peintures murales signées Célestin Gauthier et P. J., du XIXe siècle, qui ornent l'ensemble de la nef et de l'abside ;
  • du hameau de Mons, norable pour la croix de chemin du XVIe siècle et son four banal du XVIIe siècle qui a été récemment rénové ;
  • du hameau de Foufouilloux, notable pour son gisement de diatomite ;
  • du hameau de Clavières, notable pour sa croix de chemin du XVIe siècle. L'Alagnon passe près du village de Clavières qui se trouve à mi-chemin entre Murat et Neussargues ;
  • du hameau de Jouallac qui existait encore en 1857, cité par Jean-Baptiste de Ribier du Châtelet (dans son dictionnaire statistique du Cantal - volume 5), aujourd'hui disparu.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]
  • Yves Morvan a restauré la peinture murale de l'église.

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Notes et cartes

[modifier | modifier le code]
  • Notes
  1. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee

[modifier | modifier le code]
  1. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  2. a et b « Chiffres clés - Logement en 2018 à Virargues » (consulté le ).
  3. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Virargues - Section LOG T2 » (consulté le ).
  4. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Virargues - Section LOG T7 » (consulté le ).
  5. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans le Cantal » (consulté le ).
  6. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).

Autres sources

[modifier | modifier le code]
  1. Géoportail.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Virargues et Coltines », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Coltines », sur la commune de Coltines - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Coltines », sur la commune de Coltines - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  12. Albert Dauzat et Charles Rostaings, Dictionaire étymologique des noms de lieu en France
  13. P. Rolland, Revue de la Haute-Auvergne, octobre novembre 1977
  14. Annuaire des maires du Cantal, sur le site de l'Association des Maires du Cantal (consulté le 30 avril 2019).
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]