Virginia González Polo
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom de naissance |
Virginia González Polo |
Nationalité | |
Domiciles | |
Activités | |
Enfant |
Partis politiques | |
---|---|
Membre de |
Virginia González Polo, née à Valladolid le et morte le à Madrid, est une femme politique et féministe espagnole.
Biographie
[modifier | modifier le code]En 1894, elle s'installe, en Galice, où elle se lie avec les cercles anarchistes et adhère en 1893 à Société des cordonniers de La Corogne[1].
Elle rejoint ensuite à Bilbao[2] où elle adhère à l'UGT en 1899. En 1904, elle fonde le Groupement féminin socialiste de Bilbao[3].
Elle s'exile un temps en Argentine pour motifs économiques, puis rentre en Espagne et emménage à León où elle participe à la grève générale de 1909, raison pour laquelle elle est arrêtée. Vivant un temps à Bayonne, en France, elle rejoint à Madrid en 1910. Devenant l'une des fondatrices du Groupement féminin socialiste de Madrid, elle entame une intense activité politique et syndicale en participant à de nombreux meetings dans toute l'Espagne[4].
De 1915 à 1918, elle est porte-parole du Comité national du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et Secrétaire féminine de la Commission exécutive entre 1918 et 1919. En 1916, elle est désignée membre de la Commission exécutive de l'Union générale des travailleurs (UGT) et assure pendant un an la direction du syndicat, devenant la première femme dirigeante d'un syndicat en Espagne[5].
Le 23 septembre 1916, elle est condamnée à la prison pour injures contre l'Église catholique[6].
Socialiste partisane de la Troisième Internationale, elle quitte le PSOE et fait partie des fondatrices du Parti communiste ouvrier espagnol le 13 avril 1921.
Elle est choisie pour être déléguée du parti au Congrès de l'Internationale communiste de Moscou, mais tombe très gravement malade lors de son escale à Paris[7].
Sa dernière apparition publique est le meeting contre la guerre du Rif[8].
Elle décède à Madrid le 15 août 1923, à l'âge de 50 ans.
Postérité
[modifier | modifier le code]- Son fils, le journaliste César Rodríguez González, exilé au Mexique durant la dictature franquiste, a poursuivi son combat politique[9].
- Virginia González Polo laisse le souvenir d'une grande militante des droits des ouvrières, revendiquant, durant toute sa vie, la place professionnelle, politique et sociale des femmes.
- Elle est considérée aujourd'hui, notamment grâce aux travaux de l'écrivaine Aurora de Albornoz sous la transition démocratique, comme l'une des pionnières du syndicalisme féminin espagnol et des droits des femmes en Espagne[10].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Aurora de Albornoz, « Dirigente obrera, feminista, fundadora del P.C.E.: Virginia González, mujer de acción », Tiempo de historia, no 32, , p. 26-29 (ISSN 0210-7333, lire en ligne)
- Marta del Moral Vargas, « En los márgenes del poder, en primera línea de las manifestaciones obreras: la representación de la militancia femenina en el Partido Socialista (1906-1927) », Feminismo/s: Género e imagen del poder en la historia contemporánea, vol. 16, , p. 107-138 (ISSN 1696-8166, lire en ligne)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (es) Author Redacción/Colaboradores, « Virginia González Polo », sur Diario Progresista, (consulté le )
- (es) « Las mujeres que abrieron camino en Bilbao hace más de un siglo », sur El Correo,
- « Bilbaopedia - Virginia González Polo », sur www.bilbaopedia.info (consulté le )
- (es) Marta del Moral Vargas, « Dicotomías de lo público:Límites y transgresiones del activismo social (1900 - 1930) », www.mujeresenred.net (consulté le )
- (es) « Virginia González Polo – Mujeres Precursoras », mujeresprecursoras.fspugtclm.es (consulté le )
- « González Polo, Virginia » [archive du ], Diccionario Biográfico del Socialismo Español, Fondation Pablo Iglesias (consulté le )
- Publicado por Hortensia Hernández, « Virginia González Polo dirigente política y feminista española » (consulté le )
- (es) Eduardo Montagut, « Virginia González en Vigo en 1914 », sur Eduardo Montagut (consulté le )
- (es) « González Polo, Francisca Virginia », sur Fundación Pablo Iglesias (consulté le )
- (es) « La sindicalista pionera », sur El Norte de Castilla, (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Doble evocación: García Quejido y Virginia González sur le site kaosenlared.net
- González Polo, Virginia « Virginia González Polo », (archivé sur Internet Archive) Site de la Fondation Pablo Iglesias.
- Personnalité féminine du XXe siècle
- Féministe espagnole
- Syndicaliste espagnol
- Décès en août 1923
- Décès à Madrid
- Naissance en avril 1873
- Naissance à Valladolid
- Femme politique espagnole
- Personnalité politique espagnole du XXe siècle
- Personnalité politique espagnole du XIXe siècle
- Communiste espagnol
- Personnalité du Parti communiste d'Espagne
- Personnalité du Parti socialiste ouvrier espagnol
- Pacifiste libertaire
- Personnalité condamnée pour blasphème
- Personnalité liée à Bayonne
- Décès à 50 ans
- Syndicaliste espagnole
- Femme syndicaliste