Vitol
Vitol | |
Logo du groupe Vitol | |
Création | [1] |
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Fondateurs | Henk Viëtor[2],[3] Jacques Detiger[2],[3] |
Forme juridique | Besloten vennootschap (en) |
Siège social | Genève Suisse |
Direction | Russell Hardy, CEO ; Ian Taylor, Chairperson [4] |
Activité | négoce en matières premières |
Filiales | Viva Energy (en) |
Effectif | 1 560 ()[5] |
Site web | www.vitol.com |
Chiffre d'affaires | US$ 181 milliards (2017)[6] +19% (2016) |
Résultat net | Non communiqué |
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Vitol est l'une des principales sociétés de trading pétrolier au monde. Fondé en 1966, le groupe Vitol opère dans le monde entier et constitue avec Glencore et Gunvor l’une des trois premières sociétés de courtage de pétrole brut au monde[7].
Histoire
[modifier | modifier le code]En , Vitol acquiert une raffinerie et 870 stations services de Shell en Australie pour 2,6 milliards de dollars[8].
En parallèle de ses activités de négoce de pétrole brut et de produits pétroliers, Vitol a fondé en avec Helios Investment Partners et Shell la société Vivo Energy pour distribuer et commercialiser les carburants et les lubrifiants de la marque Shell en Afrique. En , Shell a annoncé avoir cédé ses parts dans Vivo à ses partenaires [9].
En , OMV annonce la vente de sa filiale turque de distribution Petrol Ofisi, qui possède 1 700 stations essences à Vitol pour 1,37 milliard d'euros[10]. En , Noble Group annonce la vente de ses activités de trading de pétrole en Amérique, à Vitol, pour 580 millions de dollars[11].
En novembre 2021, Vitol annonce l'acquisition de Vivo Energy, entreprise spécialisée dans la distribution de l'essence en Afrique et dont il détenait déjà 26 %, pour 2,3 milliards de dollars[12].
Activité
[modifier | modifier le code]Avec des revenus de plus de 150 milliards de dollars américains en 2008, la société transporte par voie maritime plus de 200 millions de tonnes de pétrole par an. Vitol opère principalement à Genève, Houston, Singapour et Londres et, outre ses activités de courtage en pétrole brut et produits dérivés, Vitol se développe également sur les marchés du gaz, de l’électricité, des émissions et des biocarburants.
Vitol dispose d’intérêts dans divers terminaux de stockage de pétrole, dans l'exploration et dans la production de projet dans le monde entier. Ce dernier inclut l'actionnariat dans Arawak[13], dont les centres de production se trouvent en Russie, au Kazakhstan et en Azerbaïdjan, l'actionnariat dans Galoc aux Philippines[14] ainsi que des actifs d'exploration au Congo et au Ghana[15].
Vitol Terminal group constitue une valeur d'actifs de plus de 1 milliard de dollars et gérera la planification de 6 millions de mètres cubes dans 4 continents d’ici 2010. Les principales villes actuelles dans lesquelles il opère comprennent Amsterdam et Europoort aux Pays-Bas et Ventspils en Lettonie où il détient 49 % des parts du terminal[16].
Outre des bureaux à Dubaï et au royaume de Bahreïn, le principal actif stratégique de Vitol au Moyen-Orient constitue la Société Limitée de Raffinerie Fujairah (FRCL), qui gère le raffinage de 82 000 barils par jour et un parc de stockage de 461 000 mètres cubes. FRCL a mis sur pied des plans de développement majeurs, qui incluent une extension du parc de stockage de 103 000 mètres cubes, la rénovation des unités d’épuration existantes et l'installation d'unités de traitement supplémentaires[17].
Organisation
[modifier | modifier le code]Les sièges sociaux de Vitol sont situés à Rotterdam, aux Pays-Bas ainsi qu’à Genève, en Suisse.
Vitol est une société indépendante, dont les salariés font partie des actionnaires, un modèle qui favorise la loyauté et les relations à long terme avec les clients.
Polémiques
[modifier | modifier le code]Affaire pétrole contre nourriture
[modifier | modifier le code]Poursuivie dans l'affaire Pétrole contre nourriture, la société Vitol a été condamnée en 2007 aux États-Unis à payer 17,5 millions de dollars. Plaidant coupable, Vitol s'est alors engagée à verser 13 millions de dollars à un fonds de développement onusien pour l'Irak. Dans la même affaire, Vitol est condamnée en appel en , à Paris[18], à une amende de 300 000 euros[19].
Affaire du diesel soufré dit « qualité africaine »
[modifier | modifier le code]En une enquête de l'ONG Public Eye révèle que Vitol profite des normes en vigueur dans certains pays d'Afrique[20] pour y écouler depuis 30 ans du carburant toxique[21], à haute teneur en soufre notamment: « les carburants écoulés en Afrique ont une teneur en soufre entre 200 et 1 000 fois plus élevée qu’en Europe, mettant gravement en péril la santé de populations exposées aux particules fines et à d’autres substances chimiques cancérigènes. »[22]
Ce carburant toxique provient de l'ajout au carburant, par l'entreprise, de substances toxiques très bon marché, ce qui lui permet d'augmenter ses gains. Ces mélanges ont lieu à Rotterdam, Anvers ou Amsterdam, voire en mer à proximité des ports africains[22].
Vitol, qui ne publie pas ses comptes annuels, distribue ses carburants dans seize pays d'Afrique[23]
Sanction pour manipulation sur le marché de gros de l'énergie en France
[modifier | modifier le code]En , Le CoRDiS, comité de règlement des différends et des sanctions de la Commission de régulation de l'énergie, a sanctionné[24] la société VITOL S.A. à hauteur de 5 millions d’euros pour manipulation de marchés sur un marché de gros de l’énergie (PEG Sud) en méconnaissance de la réglementation Européenne dite REMIT concernant l’intégrité et la transparence du marché de gros de l’énergie. Cette sanction a été confirmée par le Conseil d'Etat le 18/06/2021 à la suite de l'appel de la société VITOL[25].
Sanctions pour corruption en Amérique latine
[modifier | modifier le code]Vitol a reconnu avoir versé des pots-de-vin dans trois pays d’Amérique latine (Brésil, Équateur et Mexique) entre 2005 et 2020. En 2020, Vitol a conclu un accord avec la justice américaine (Département de la Justice des États-Unis et Commodity Futures Trading Commission) et versé 163 millions de dollars pour que ces affaires soient classées[26],[27].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « https://www.vitol.com/who-we-are/ »
- « Meet The Mysterious Trading Firms Who Control The Price Of Commodities », BusinessNews, (lire en ligne, consulté le )
- Joshua Schneyer, « Commodity Traders: The trillion dollar club », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
- Hoffman, Andy and Blas, Javier. "Top Trader Vitol Has New CEO as Taylor Becomes Chairman", Bloomberg, 15 March 2018. Retrieved on 16 March 2018.
- « https://www.vitol.com/our-people/ »
- Vitol 2017 volumes and review, Site de Vitol. Consulté le 19 octobre 2018.
- Vitol Lays Out Role in Oil Market, The Wall Street Journal. 24 décembre 2008.
- Vitol pays $2.6 billion for Shell's Australian refinery, petrol stations, Byon Kaye et Florence Tan, Reuters, 21 février 2014
- [1]
- OMV agrees to sell Turkish unit Petrol Ofisi to Vitol for $1.45 billion, Reuters, 3 mars 2017
- Anshuman Daga, « Noble Group to sell oil liquids unit to Vitol, flags $1.2 billion loss », sur Reuters
- (en) Yadarisa Shabong, « Oil trader Vitol snaps up UK's Vivo Energy in $2.3 bln deal », sur Reuters,
- Rosco Announces Cash Offer For Arawak, Oil Voice, 28 octobre 2008.
- Galoc Oil Field Development Update, Philippines - Galoc-3 Successfully Flows Dry Oil, Oil Voice, 21 février 2008.
- Vitol Group - Silobreaker
- Vitol is Ready to Invest in Ventspils Nafta, but Expects Support from Latvian Government - The Baltic Course
- Retrieved on 2009-02-09 "UAE's Fujairah sells refinery stake to Vitol", Reuters, 4 mai 2007.
- « « Pétrole contre nourriture » : Total condamné à 750 000 euros d’amende en appel », Le Monde, (lire en ligne)
- « Pétrole contre nourriture - Total et Vitol condamnés en appel », Le Courrier, (lire en ligne)
- « Les traders suisses accusés de déverser de l’essence sale en Afrique », Le temps, (lire en ligne)
- (en) Alice Ross, « Trafigura, Vitol and BP exporting dirty diesel to Africa, says Swiss NGO », The Guardian, (lire en ligne)
- Simon Piel et Joan Tilouine, « Matières premières : comment les traders suisses écoulent du carburant toxique en Afrique », Le Monde, (lire en ligne)
- Joan Tilouine et Simon Piel, « Les géants du négoce pétrolier écoulent depuis des années un carburant toxique en Afrique », Le Monde, (lire en ligne)
- Le CoRDiS sanctionne pour la première fois des manipulations de marché sur un marché de gros de l’énergie, Communiqué de presse du CORDIS, Consulté le 19 octobre 2018
- « Décision Conseil d'Etat du 18/06/2021 »
- Richard Étienne, « Vitol verse 163 millions de dollars pour régler une affaire de corruption », Le Temps, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) United States Attorney for the Eastern District of New York, Vitol Inc. agrees to pay over $135 million to resolve charges for bribery schemes in Latin America, 3 décembre 2020 (page consultée le 4 décembre 2020).